Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Le maintien interdit et la mine allongée,
Lire un long testament où, pâles, étonnés,
On leur laisse un bonsoir avec un pied de nez.
Regnard.

— Mathém. Se dit de toutes les figures beaucoup plus longues que larges : Rectangle allongé. Ellipse allongée.

— Anat. Moelle allongée. Syn. de protubérance cérébrale. Souvent aussi le nom de moelle allongée sert à désigner le bulbe rachidien ; quelquefois il s’applique à la protubérance et au bulbe réunis.

— Bot. Cotylédons allongés, Cotylédons qui sont deux fois plus longs que larges.

— Vén. Se dit d’un chien dont le gros nerf crural s’est allongé, dont les doigts par conséquent s’écartent, ce qui fait qu’il ne peut plus courir aussi bien. || Quelques veneurs disent élongé.

— Fauconn. Se dit d’un oiseau dont les pennes sont entières et d’une bonne longueur.

— s. m. pl. Entom. Nom de différents groupes d’aranéides, dans la méthode de Walkenaër.

ALLONGEANT (a-lon-jan) part. prés, du v. Allonger : Puis, allongeant le bras, elle atteignit le haut du mur. (Balz.) Ainsi nous allions n’obéissant qu’à notre fantaisie ; mais l’ombre des pics, en s’allongeant, nous rappela l’heure du retour. (J. Sandeau.)

ALLONGEABLE adj. (a-lon-ja-ble — rad. allonger). Qui est susceptible d’être allongé, qui peut être allongé, || Peu usité.

ALLONGEMENT s. m. (a-lon-je-man — rad. allonger). Augmentation en longueur : L’allongement d’une route, d’un canal, d’un jardin, d’une robe, d’un pantalon. || État de développement dans le sens de la longueur : Le lama ne paraît grand que par l’allongement du cou et la hauteur des jambes. (Buff.)

— Fig. Lenteur volontaire, calculée : C’est un homme qui cherche toujours des allongements dans les affaires. (Acad.) Les avocats plaidants ont l’art d’entretenir l’audience par les allongements de la parole, (Cormenin.) || Peu usité dans ce dernier sens.

ALLONGER v. a. ou tr. (a-lon-jé — de à et long ; il prend un e euphonique après le g devant les voyelles a et o : Il allongea, nous allongeons). Rendre plus long : Allonger une table, une galerie. Ce pantalon, ce jupon est trop court, il faut l’allonger.

La branche en longs éclats cède au bras qui l’arrache ;
Par le fer façonnée, elle allonge la hache.
L. Racine.
Cependant le jour fuit ; sa lumière inclinée
Allonge du Thabor l’ombre indéterminée.
Barthélémy et Mery.

|| Etirer avec force, pour rendre plus long : Allonger du cuir. Allonger une courroie. Procuste allongeait de force les jambes de ceux qui les avaient plus courtes que son lit. (B. de St-P.) || Déployer, étendre en parlant de certaines parties du corps déjà longues : Allonger le bras, le cou, les jambes. L’éléphant allonge sa trompe. L’oiseau alla au-devant de lui, battit des ailes, allongea le cou. (Volt.) Dans son cachot, Bonnivard ne pouvait se coucher qu’à grand’peine, et sans pouvoir allonger ses membres. (V. Hugo.) Quelques renards dispersés par l’orage allongeaient leur museau noir au bord des précipices. (Chateaub.) Il entra au lieu saint après avoir relevé sa moustache et allongé sa royale, ce qui annonçait toujours de sa part les intentions les plus conquérantes. (Alex. Dum.)

Là-dessus, maître rat, plein de belle espérance,
Approche de l’écaille, allonge un peu le cou.
La Fontaine.

— Par ext. Faire durer, étendre : Il aimait cet exercice et l’allongeait volontiers. (St-Sim.) Ils prennent une rue pour une autre, ils allongent leur chemin. (Volt.) Les plaisirs de l’âme allongent autant la vie que ceux des sens l’abrègent. (Boiste.) Les hommes désirent allonger leur vie en gros et la raccourcir en détail. (Steck.) Il comprenait seul l’opéra, le philosophe qui s’écriait : Allongez les ballets et raccourcissez les jupes. (Scribe.) || Se dit en parlant des ouvrages d’esprit, du style : Allonger un livre par de nouveaux chapitres. Allonger un récit par des descriptions, des digressions. Les additions de l’auteur ont trop allongé ce chapitre. (Acad.) Il ne faut pas allonger un livre qu’on peut raccourcir. (Vaugelas.) L’araméen est fatigant par les pléonasmes qui allongent inutilement ses phrases. (Renan.)

Et toujours, en l’honneur des tyrans du Parnasse,
De madrigaux en vers allonge une préface.
Gilbert.
Le traducteur qui rima l’Iliade,
De douze chants prétendit l’abréger ;
Mais par son style aussi triste que fade,
De douze en sus il a su l’allonger.
J.-B. Rousseau.

— Fam. Porter, assener, lancer : Allonger un coup d’épée. Allonger un coup de poing, un coup de pied, un coup de canne. L’oiseau lui allongea un coup de bec qui fit jaillir le sang. Il lui allongea une si forte estocade qu’il le perça de part en part. (Le Sage.) A chaque coup de pied-que je vous allongeais en sourdine, la colère vous portait le sang à la tête. (E. Sue.) Je lui allongeai rapidement un coup de canne dans la figure. (G. Sand.) Ah çà ! dit-il, sommes-nous venus ici pour nous allonger des coups ou pour prendre le café ensemble ? (G. Sand.) J’avais déjà allongé trois coups d’épée à mon adversaire. (Alex. Dum.) || Fig. Faire paraître plus long : L’impatience allonge les instants. (Parny.) Le chagrin allonge nos nuits, mais raccourcit nos jours. (Mme de Blessington.)

Allonger le pas, Presser la marche : Le guerrier bondit de joie à cette parole ; il s’élance du sommet de la colline et allonge le pas dans la plaine. (Chateaub.) Nous allongeâmes le pas pour aller saluer la comtesse. (Balz.) L’aveugle se mit à allonger le pas en même temps que lui. (V. Hugo.)

Allonger la courroie, Tirer parti d’un revenu modique, en apportant la plus grande économie dans ses dépenses : Il aurait bien de la peine à vivre s’il n’allongeait la courroie. || Signifie aussi. Porter les profits d’un emploi plus haut qu’ils ne devraient l’être : Sa place ne lui vaudrait pas tant s’il n’allongeait la courroie. (Acad.)

Allonger le parchemin, Multiplier les écritures par intérêt ou par esprit de chicane : Les avocats et les avoués passent pour savoir allonger le parchemin. || Allonger le visage, Causer du déplaisir, de la surprise : La lecture de cette lettre lui a allongé le visage. J’allonge le visage de ceux qui attristent le mien. (Volt.)

— Mar. Allonger un navire, Le scinder, et interposer entre les deux parties une tranche pour en augmenter la capacité.

— Art milit. et mar. Allonger la ligne, Augmenter les distances entre les soldats, les bataillons, ou les navires qui la forment : Allonger une ligne de tirailleurs. Allonger la ligne de bataille.

— Chim. Allonger une substance, une liqueur, etc., Mélanger une substance, une liqueur, etc., à une autre substance, à une autre liqueur.

— Art culin. Allonger, une sauce, Y ajouter du bouillon, de l’eau ou du lait pour la rendre moins épaisse, ou simplem. pour en augmenter la quantité.

— Chass. Se dit du cerf qui pousse sa nouvelle tête après avoir mis bas, et de l’oiseau quand il se revêt de ses plus grosses plumes.

S’allonger, v. pr. Devenir plus long ; se déployer, s’étendre : Le caoutchouc s’allonge à volonté. Ses jambes s’allongeaient sous la table. Je vis descendre un rayon qui, s’allongeant comme un trait d’or, vint toucher le corps du héros. (Chateaub.) Le chemin de Prague à Carlsbad s’allonge dans les ennuyeuses plaines qu’ensanglanta la guerre de Trente-Ans. (Chateaub.) Entre deux tours cannelées, de granit, s’allonge le petit village des Eaux-Chaudes. (Taine.)

Et ses talons hideux s’allongent au dehors,
Grossis par la maigreur qui dessèche le corps.
De Saint-Ange.

|| Exprime familièrem. la contrariété qui se montre sur le visage dans certaines circonstances : Si le dîner est reculé par quelque accident, voyez comme les mines des convives s’allongent. (Grimod.)

… Selon la pensée où son esprit se plonge,
Sa face à chaque instant s’élargit ou s’allonge.
Piron .

|| Se coucher, s’étendre en long : S’allonger sur son lit. S’allonger sur un divan. Il dégrafa son ceinturon de daim, jeta son épée sur une table, passa sa robe de chambre et s’allongea commodément sur un canapé. (E. Sue.)

—Fig. :

Là les heures, pour moi, s’allongeaient dans l’attente.
C. Delavigne.

— Manég. Baisser la main et serrer progressivement le cheval avec les jambes.

Syn. Allonger, prolonger, proroger. Allonger, c’est ajouter à l’un des bouts ou étendre la matière ; prolonger, c’est reculer le terme, la durée d’une chose ; proroger, c’est maintenir l’autorité, l’exercice ou la valeur. On allonge une robe, une table, un discours ; on prolonge un travail, une affaire, une discussion ; on proroge une loi, la session d’une assemblée, une permission.

Antonymes. Abréger, accourcir, écourter, raccourcir, resserrer, rogner.

ALLONGERESSE s. f. (a-lon-je-rè-se —rad. allonger). Entom. Nom vulgaire de certaines chenilles, à cause de la singularité de leur marche, dans laquelle elles rapprochent rapidement la partie postérieure de l’antérieure, pour étendre de nouveau cette dernière de toute leur longueur.

ALLONNES, commune du dép. de Maine-et-Loire, arrond. de Saumur ; pop. aggl. 623 hab. — pop. tot. 2,429 hab.

Allons ! Allusion littéraire à la fameuse description du cheval de Job, V. Aller.

ALLONVILLE (Armand-François, comte d’), officier dans l’armée de Condé, né en 1764, mort vers 1832, a succédé à Alphonse de Beauchamp dans la rédaction des Mémoires tirés des papiers d’un homme d’État. || Son frère, Louis-Alexandre d’Allonville, préfet et conseiller d’État, né en 1774, mort en 1845, est l’auteur d’un opuscule Sur les camps romains du département de la Somme.

ALLONYME adj. (al-lo-ni-me — du gr. allos, autre ; onuma, nom). Se dit d’un ouvrage publié sous le nom d’un autre : Livre allonyme.

— Substantiv. Celui qui publie son livre sous le nom d’un autre. || Ne pas confondre avec anonyme, qui signif. Sans nom d’auteur.

ALLOPATHE ou ALLOPATHISTE s. m. (al-lo-pa-te — rad. allopathie). Médecin qui traite par l’allopathie.

— Adj. Qui a rapport à l’allopathie : Traitement, système allopathe.

Antonyme. Homœopathe.

ALLOPATHIE s. f. (al-lo-pa-tî — du gr. allos, autre ; pathos, souffrance). Nom donné par les partisans de l’homœopathie, et par opposition à leur propre système, à la méthode de traitement dans laquelle on emploie des médicaments dont l’action est destinée à produire chez l’homme sain des symptômes différents de ceux que présente la maladie qu’il s’agit de combattre.

Encycl. « Les médecins qui suivent la doctrine de Hahneman, dit M. le docteur Racle, établissent qu’il y a trois manières d’agir dans le traitement des maladies : la première consiste à attaquer l’affection morbide par des moyens contraires à sa nature ; la seconde à lui opposer des agents qui, sans lui être absolument contraires, sont propres cependant à en troubler les symptômes et la marche ; la troisième, enfin, consiste dans l’emploi de moyens qui sont de nature à faire naître chez l’homme sain des symptômes semblables à ceux de la maladie qu’il s’agit de combattre, ou au moins les plus rapprochés de cette affection. » Les partisans, de cette dernière méthode lui ont donné le nom de médecine homœopathique ou médecine des semblables, et ils ont donné aux deux autres les noms d’énantiopathie ou médecine des contraires, et d’allopathie (médecine des différents) ou médecine dérivative et révulsive. L’usage n’a point consacré le terme d’énantiopathie, et celui d’allopathie s’applique aux deux dernières méthodes, c’est-à-dire à la médecine prise dans son ensemble, telle qu’elle est enseignée dans les Facultés. L’allopathie croit être d’accord avec la raison et l’expérience en opposant à l’inflammation des antiphlogistiques, à l’hémorragie des astringents, à l’anémie des toniques, etc. Le système des allopathes a été formulé dans cette phrase sacramentelle, qui lui sert pour ainsi dire de devise : Contraria contrariis curantur. V. ces mots.

Antonyme. Homœopathie.

ALLOPATHIQUE adj. (al-Io-pa-ti-ke — rad. allopathie). Qui appartient, qui a rapport à l’allopathie.

ALLOPATHIQUEMENT adv. (al-lo-pa-ti-ke-man — rad. allopathie). D’après la méthode allopathique : Je préfère être traité allopathiquement.

ALLOPATHISER v. a. ou tr. (al-lo-pa-ti-zé — rad. allopathie). Méd. Traiter un malade d’après la méthode allopathique.

ALLOPATHISTE s. m. (al-Io-pa-ti-ste — rad.allopathie). Syn. de allopathe.

ALLOPHANATE s. m. (al-lo-fa-na-te — rad.allophane). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide allophanique avec une base. L’allophanate de baryte sobtient par l’action de la baryte caustique sur l’éther allophanique. L’allophanate de soude se produit lorsque l’on traite l’allophanate de baryte par une solution de sulfate-de soude. L’éther allophanique est souvent nommé allophanate d’éthyle.

ALLOPHANE s. f. (al-lo-fa-ne — du gr. allos, autre ; phainό, je parais). Minér. Variété d’argile ; hydrosilicate d’alumine, dont les premiers échantillons furent trouvés par MM. Reinman et Rœpert. C’est une substance opaline, blanche quand elle est pure, colorée en bleu par du cuivre carbonaté ou en jaune brun par de l’hydrate de fer ; elle est rayée par la fluorine et raye le gypse ; elle se résout en gelée dans l’acide nitrique, et ne fond point au chalumeau.

ALLOPHANIQUE adj. (al-lo-fa-ni-ke — rad. allophane). Chim. Se dit d’un acide qui n’est connu qu’à l’état de sel métallique. || Se dit aussi d’un éther qui se produit par l’action des vapeurs cyaniques sur l’alcool ordinaire. L’éther allophanique cristallise en aiguilles incolores, transparentes et douées d’un grand éclat. Il est soluble dans l’eau et l’alcool bouillants. Il est souvent nommé allophanate d’éthyle.

ALLOPHYLE s. (al-lo-fl-le — du gr. allos, autre ; phulè, tribu). Membre d’une autre tribu, d’une autre nation ; étranger : L’Israélite pauvre a donc des garanties contre les fers ; l’allophyle n’en a pas. (Proudh.) || Ce mot est surtout employé dans la version grecque de l’Ancien Testament, pour désigner les Philistins.

ALLOPHYLIQUE adj. (al-lo-fi-li-ke — rad. allophyle).’ Qui appartient à une autre tribu, à une autre nation : Ce sont des familles de peuples qui échappent à ces grandes classes, et que l’on a nommées, tantôt races scythiques, tantôt allophyliques. (Humboldt.)

ALLOPHYLE s. m. (al-lo-fi-le — du gr. allos, autre ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes de la famille des sapindacées.

ALLOPLECTE s. m. (al-lc-plèk-te-du gr. allόs, autrement ; plectos, entrelacé). Bot. Genre de plantes de la famille des gesnériacées, tribu des épisciées, renfermant un petit nombre d’espèces, qui sont des arbrisseaux grimpants, à fleurs jaunes, originaires des régions tropicales de l’Amérique.

ALLOPORE s. m. (al-lo-po-re — du gr. allos, différent ; poros, conduit). Polyp. Genre de polypes entozoaires, voisin des gorgones et des isis, et qui n’a été accepté qu’avec doute par la plupart des zoologistes.

ALLOPORIN, INE adj. (al-lo-po-rain — rad. allopore). Polyp. Qui ressemble, qui a rapport aux allopores.

— s. f. pl. Famille de polypes entozoaires, ayant pour type le genre allopore.

ALLOPTÈRE adj. (al-lo-ptè-re — du gr, allos, autrement ; pteron, nageoire). Ichthyol. Se dit quelquefois des nageoires inférieures des poissons, parce que la position de ces nageoires varie beaucoup ; elles sont tantôt abdominales, tantôt jugulaires, tantôt thoraciques. Elles manquent quelquefois totalement.

— s. f. pl. Les alloptères, Les nageoires alloptères.

ALLORI (Alexandre), peintre italien, né à Florence en 1535, mort dans la même ville en 1607, eut pour maître son oncle Angiolo Bronzino, dont il adopta le nom ; mais Michel-Ange fut son modèle de prédilection. Il fit une étude particulière de l’anatomie et composa sur cette matière un traité à l’usage des peintres. Son tableau de la Femme adultère, dans l’église du Saint-Esprit, à Florence, et son Sacrifice d’Abraham, dans la galerie des Offices, sont réputés ses meilleurs ouvrages. — Son fils, Christophe, né en 1577, mort en 1621, se détacha de sa manière pour suivre le nouveau style introduit par le Cigoli ; il exécuta des travaux importants dans les églises de Florence et dans le palais des Médicis. Ce fut, au jugement de Lanzi, le plus grand peintre de l’école florentine pendant la période de décadence. Le Louvre a de lui un tableau représentant Isabelle d’Aragon aux pieds de Charles VIII. Son Saint Julien, du palais Pitti, et sa copie de la Madeleine, du Corrège, dans la galerie des Offices, sont des ouvrages très-estimés des connaisseurs.

ALLOS, ch.-l. de cant. (Basses-Alpes), sur un lac du même nom ; arrond. de Barcelonnette ; pop. aggl. 408 hab. — pop. tot. 1,202 hab. Excellentes truites. C’est une ville fort ancienne, autrefois capitale d’une peuplade celtique ; il en est fait mention dans les trophées d’Auguste. L’église, assez bien conservée, a été bâtie, dit-on, par ordre de Charlemagne. La ville s’élève au pied d’une montagne couverte de mélèzes et de sapins, dans une position des plus agréables.

ALLOSORE s. m. (al-lo-zo-re-du gr. allos, différent ; soros, tas). Bot. Genre de la famille des fougères, voisin du genre ptéris, qu’il renfermerait même, d’après quelques botanistes. Les auteurs sont loin de s’entendre sur les limites de ce genre.

ALLOSPERME s. m. (al-lo-spèr-me — du gr. allos, autre ; sperma, semence). Bot. V. Allocarpe.

ALLOTEMENT s. m. (al-lo-te-man). V. Allotissement.

ALLOTERROPSE s. f. (al-lo-tè-ro-pse du gr. allos, autre ; opsis, apparence). Bot. Genre de plantes de la famille des graminées, ne renfermant qu’une espèce, originaire de la Californie.

ALLOTI, IE (al-lo-ti) part. pass. du v. Allotir. Partagé, distribué par lots.

ALLOTIR v. a. ou tr. (al-lo-tir — rad. lot). Anc. jurispr. Faire des lots, distribuer par lots.

ALLOTISSEMENT s. m. (al-lo-ti-se-man — rad. allotir) ; Anc. jurispr. Action de partager un bien en plusieurs lots.|| On disait aussi allotement.

ALLOTRÈTE adj. (al-lo-trè-te — du gr. allos, autre ; trêtos, trou). Zool. Se dit des animaux qui ont le corps allongé et percé à ses deux extrémités d’une bouche et d’un anus.

ALLOTRIE s. f. (al-lo-trî — du gr. allotrios, disparate). Entom. Genre d’insectes hyménoptères de la famille des gallicoles, et qui ne renferme qu’une seule espèce, trouvée en Angleterre.

— Ornith. Genre de passereaux, intermédiaire entre les pies-grièches et les fourmiliers, renfermant deux espèces qui habitent l’Inde.

ALLOTRIODONTIE s. f. (al-lo-tri-o-don-tî — du gr. allotrios, étranger ; odous, odontos, dent). Chirurg. Implantation anormale des dents.

ALLOTRIOLOGIE s. f. (al-lo-tri-o-lo-jî — du gr. allotrios, étranger ; logos, discours). Scolast. Défaut qui consiste a introduire dans un discours, ou dans une doctrine, des pensées ou des idées qui ne se rapportent pas au sujet principal.

ALLOTRIOPHAGE s. (al-lo-tri-o-ia-jerad. allotriophagie). Pathol. Qui est atteint d’allotriophagie.

ALLOTRIOPHAGIE s. f. (al-lo-tri-o-fa-jîdu gr. allotrios, étranger ; phagein, manger). Pathol. Dépravation de l’appétit, qui porte à manger des substances non alimentaires et même nuisibles à la santé.

ALLOTRIOPHAGIQUE adj. (al-lo-tri-o-fa-ji-ke — rad. allotriophagie). Pathol. Qui a rapport à l’allotriophagie : Affection allotriophagique

ALLOTRIOTECNIE s. f. (al-lo-tri-o-tèk-nî