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là. la nécessité d’associer les divers principes alimentaires pour transformer des aliments incomplets en aliments complets.

Requin et M. Rostan distinguent, au point de vue hygiéniquo, sept classes d’aliments : lt>les aliments rafraîchissants, 2° les aliments relâchants et peu réparateurs, 3° les aliments relâchants, mais réparateurs, les aliments toniques et médiocrement réparateurs, 5° les aliments moyens, 0» les aliments très-réparateurs et toniques, 7<> les aliments spécifiques. Dans les aliments rafraîchissants, ils placent les fruits acidulés, oranges, groseilles, pommes, raisins frais, fraises, framboises, etc ; dans les aliments relâchants et peu réparateurs, les gelées végétales, les corps gras, le miel, le lait, etc. ; dans les aliments relâchants, mais réparateurs, les chairs des jeunes animaux, les tissus animaux purement gélatineux, les poissons à chair blanche et légère, le fromage frais, etc. ; dans les aliments toniniques et médiocrement réparateurs, les végétaux où domine un principe amer, le sucre, les fruits secs, etc. : dans les aliments moyens, les diverses fécules ; dans les aliments très-réparateurs et toniques, les viandes de bœuf, de mouton, de porc, etc., les poissons à chair dense et serrée, les œufs, les champignons ; dans les aliments spécifiques, c’est-à-dire qui se font remarquer par une action particulière sur tel ou tel appareil, l’asperge, l’oseille, les truffes, etc.

Une distinction que tout le monde fait est celle des aliments légers, qui se digèrent sans fatigue, et des aliments lourds, dont la digestion est lente et pénible. Au nombre des aliments légers, il faut mettre la volaille, les œufs frais à moitié cuits, le lait de vache, la plupart des poissons cuits à l’eau, les asperges, les artichauts, etc. Dans les aliments lourds se rangent la chair de porc et de sanglier, les salades, le pain tendre, la pâtisserie, les choux, la graisse, les haricots, etc.

— Art culin. L’homme consomme rarement les aliments que lui fournissent le règne animal et le règne végétal, sans les soumettre par avance à un certain nombre de préparations. L’art culinaire, art hygiénique, est destiné, dans le sens le plus général du mot, à favoriser le travail de la digestion. Il consiste essentiellement, d’une part, à, attendrir, à amollir les substances alimentaires au moyen de la cuisson ; de l’autre, à ajouter à un aliment des condiments propres à flatter le goût et à stimuler l’estomac. Les divers modes de cuisson sont le rôtissage, la cuisson à l’aide de l’eau, la cuisson à l’aide des corps gras. La cuisson concourt avec la fermentation pour préparer le premier et le plus important de nos aliments, le pain. — Les matières alimentaires étant toutes de nature végétale ou animaient, partant, plus ou moins sujettes à la fermentation putride, on a imaginé divers moyens de prévenir le mouvement intestin qui les décompose et les corrompt. Les plus ordinaires de ces moyens sont la dessiccation, la cuisson, le manque d’air, l’emploi du sel, celui des acides et celui de l’alcool. V. Conserve. . — Jurispr. Sous le nom H’aliments, on comprend, en jurisprudence, non-seulement la nourriture, mais aussi toutes les choses nécessaires à la vie, comme le vêtement, le logement, les soins et les frais en cas de maladie. L’obligation légale de payer des aliments dérive principalement de la naissance et du maenfants, de leur côté, sont dans l’obli^

subvenir à l’alimentation et à l’entretien de leur père, de leur mère et autres ascendants, lorsque ceux-ci ont besoin de secours. Les époux sont dans l’obligation mutuelle de se fournir des aliments. Du reste, les aliments ne sont accordés que dans la proportion des besoins de celui qui les réclame et de la fortune de celui qui les doit. Presque toujours, celui qui doit des aliments est condamné à payer a celui qui les réclame une pension suffisante pour fournir h ses besoins ; mais les tribunaux sont autorisés, dans certains cas, à ordonner que la partie qui doit les aliments recevra dans sa demeure, nourrira et entretiendra la partie qui est fondée à les réclamer.

— Syn. Aliment, nourriture, subsistance.’ Subsistance exprime une idée qui n’est pas d’une application immédiate : Pourvoir à la subsistance d’une famille, d’une armée. L’aliment est la chose qu’on mange. La nourriture désigne une action générale dont Yaliment est ou fournit la matière particulière : La raison souveraine nous a forcés, par le plaisir et par la douleur, à désirer la mourriture, sans laquelle nos corps périraient ; elle a.mis dans les aliments qui nous sont propres une force pour nous attirer. (Boss.)

— Epithètes. Savoureux, substantiel, nourricier, solide, tonique, fortifiant, doux, agréable, flatteur, recherché, choisi, délicat, exquis, ample, copieux, abondant, inutile, superflu, modeste, frugal, champêtre, rustique, gr - "~ ' ~ -

vil, corrompu, rebutant, dégoûtant, débilitant.

— Noble, généreux, actif, puissant, iaible, insuffisant, vain, inutile.

alimentaire adi. (a-li-man-tè-re — rad. aliment). Qui est de la nature des aliments, qui est propre à servir d’aliment : Plante, racine alimentaire. Toute substance nutritive en général n’est pas pour cela alimentaire en particulier. (Raspail.) La feuille du mûrier

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n’est pas aliment aire pour la chenille du bombyx cossus, qui corrode nos troncs d’orme. (Raspail.) Aucune substance acre, aromatique, amère, saline, n’est alimentaire. (Fourcroy.) À chaque pas que nous faisons vers l’été, le cercle de nos jouissances alimentaires se rétrécit. (Grimod.) Le sucre est, de toutes les substances alimentaires, celle qui flatte le plus le goût, non-seulement chez l’espèce humaine et à tout âge, mais aussi chez les animaux qui ne sont pas exclusivement carnivores. (Ch. Blanc.)

— Physiol. Qui a rapport à la nutrition, à l’alimentation du corps : Science, économie alimentaire. Régime alimentaire. Il Tube, canal, conduit alimentaire, Le tube, le canal digestif..

Société alimentaire, Société qui s’est donné pour mission de fournir des aliments à bon marché aux classes laborieuses : telle est, à Paris, la Société philanthropique. Il Pâtes alimentaires, Pâtes préparées le plus ordinairement pour potages, comme macaroni, vermicelle, semoule, tapioca, etc. : La fabrique des pâtes alimentaires est devenue une des branches importantes de l’industrie parisienne. (P. Picard.)

— Mécan. Se dit des parties d’une machine qui contribuent à l’alimentation de la chaudière : Pompe alimentaire. Tuyau alimentaire, tl Appareil alimentaire, L’ensemble de ces parties.

— Droit rom. Loi alimentaire. Loi qui obligeait les enfants à fournir les aliments à leur père, à leur mère, et à les entretenir.

■ — Jurispr. Pension alimentaire, Pension fournie en argent ou en nature par celui qui doit des aliments, et en vertu d’un jugement ou d’un commun accord. Les demandes en pension alimentaire sont toujours jugées comme matières sommaires, c’est-à-dire avec la plus grande célérité et les formalités les moins nombreuses. Les pensions alimentaires sont de leur nature incessibles et insaisissables, si ce n’est toutefois pour cause d’une autre dette alimentaire. Il Provision alimentaire, Somme attribuée par les juges, jusqu’à l’issue du procès, à celle des parties qui réclame des aliments.

ALIMENTANT part..prés, du v. Alimenter.

alimentateur, trice adj. (a-li-manta-teur, tri-se — rad. aliment). Néol. Qui alimente, qui nourrit : Substance alimentatrice. (Sardou et Pradel.)

alimentation s. f. (a-li-man-ta-si-onrad. alimenter). Action de nourrir, de se nourrir ; résultat de cette action : Substituer un mode ^’alimentation à un autre. (Acad.) L’alimentation doit être, partout et toujours, proportionnée à la dépense générale de l’économie. (L. Cruveilhier.) Tout individu qui s’alimenterait exclusivement de pain ne tarderait pas à ressentir les désastreux effets de I’ali- mentation insuffisante. (L. Cruveilhier.) Il est plus facile à l’homme de se passer dune bonne alimentation que d’un air salubre. (L. Cruveilhier.) Il est clair que ^’alimentation qui convient à l’un peut être souverainement nuisible à l’autre. (Ch. Baude.) Il y a une moitié du peuple français dont ^’alimentation n’est pas suffisante au gré de l’hygiène. (Mich. Cliov.) On calcule qu’il faut trois hectoli

autre éducation, une autre médecine. (Miciielct.) La respiration et ^’alimentation réunies fournissent au corps tous les matériaux nécessaires à son entretien. (Edwards.) h On dit quelquefois alition.

— Par ext. Approvisionnement renouvelé des choses nécessaires : /.’alimentation d’un marché, d’une ville, de la halle au blé.

— Mécan. Alimentation d’une machine à vapeur, Renouvellement de l’eau dans la chaudièro à mesure qu’elle s’y transforme en vapeur.

— Agric. Alimentation des plantes, Action de fournir tout ce qui est nécessaire à leur conservation et à leur accroissement.

— Encycl. L’alimentation est dite animale ou végétale, selon que les aliments sont tirés du règne végétal ou du règne animal. Les hommes peuvent entretenir leur vie en se bornant soit à l’une, soit à.l’autre alimentation ; mais le régime qui convient le mieux à leur santé est un régime mixte, où la viande est associée aux végétaux. Employée exclusivement, l’alimentation animale, qui nous donne la matière nutritive à son plus haut degré de concentration, engendre la pléthore, dispose auxphlegmasies, aux sécrétions anormales des reins et de la peau. L’usagé exclusif des aliments végétaux produit les flatuosités, la dyspepsie, la surcharge graisseuse, la faiblesse musculaire.

L’alimentation excessive détermine la prépondérance des viscères digestifs sur les autres organes de l’économie, produit les hémorroïdes, la disposition aux hémorragies

actives, aux congestions cérébrales, aux aflections goutteuses et calculeuses, à l’obésité.

L’alimentation insuffisante amène l’affaiblissement général, l’anémie, la disposition a l’infiltration œdémateuse et aux hydropisies des séreuses ; elle détermine identiquement les mêmes effets, sauf le temps nécessaire, que l’abstinence absolue.

alimentativité s. f. (a-li-man-ta-ti-vité

— rad. aliment). Phrén. Instinct, prédisposition qui porte les individus à rechercher

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c sensualité les aliments, il On dit aussi

alimenté, ée (a-li-man-té) part. pass. du v. Alimenter. Fourni d’aliments : Vieillard alimenté par ses enfants, il Entretenu, approvisionné-de tout ce qui est nécessaire : Marché bien, mat alimenté. On lac alimenté par des neiges a des couleurs d’opale et une transparence qui en font un vaste diamant. (Balz.) L’armée, en 1793, a été longtemps alimentée par les cent bataillons qui sortirent des écoles militaires. (Napol. Ier.) Il faut qu’une chaudière soit constamment alimentée pour que ses parois ne soient pas exposées au feu et détruites par des déchirures. (Peclet.)

— Fig. : Passion alimentés par les obstacles. Guerre civile alimentée par les ennemis de l’extérieur. Des haines alimentées par l’opposition des intérêts. (Littré.)

ALIMENTER v. a. ou tr. (a-li-man-térad. aliment). Nourrir ; fournir les aliments nécessaires : Alimenter un enfant, un vieillard. Alimenter une famille, une population. Alimenter les pauvres, il Approvisionner : Alimenter un marché. Ce sont les vivres expédiés tous les jours de la province qui alimentent les halles centrales de Paris.

— Par anal. Alimenter des végétaux, des plantes, etc., Fournir les choses nécessaires à leur développement, à leur conservation : Les sucs de la terre alimentent les végétaux.

Il Entretenir, fournir de tout ce qui est nécessaire pour qu’une chose puisse exister, fonctionner : -Alimenter le feu. Les ri- - • mentent les rivières, les rivières les fleuves. C’est l’eau de ce puits qui la chaudière. Les demandes de l’étranger suffiraient pour alimenter leur commerce. Ils nourrissent des moutons, dont la laine ira alimenter les manufactures et pourvoir les marchés. (Blanqui.) Une source ne vient pas alimenter la fontaine, assainir le lavoir, sans que la santé du peuple des campagnes y gagne. (Lélut.) Ma famille tenait à me faire renoncer aux carrières que l’École polytechnique alimentait. (Arago.).

— Fig. : Alimenter l’esprit, les passions. Alimenter les vertus, etc. L’art social a besoin de mettre en mouvement des intérêts animés' pour alimenter lavie humaine. (M>"<> de Staël.) Privé de la nourriture qui le doit alimenter, le cœur se dévore lui-même. (Balz.) L’absolutisme ne serti qu’à alimenter tes révolutions. (Proudh.) La politesse, chez une maîtressè de maison, consiste à alimenter la conversation et à ne jamais s’en emparer. (M"* Swetchine.) Souvent, aux rayons de l’astre qui alimente les rêveries, j’ai cru voir le génie des souvenirs tout pensif à mes cotés. (Chatcaub.) L’instruction alimente l’esprit, l’éducation nourrit l’âme. (Cormenin.), ,

De L’amour dans nos coeurs alimentons la flamme.

— Jurispr. Fournir des aliments ou une pension alimentaire.

— S’alimenter, v. pr. Se nourrir ; tirer sa subsistance de : Les ouvriers ont besoin de s’alimenter en raison de la fatigue qu’ils éprouventt Tout individu qui s’alimenterait exclusivement de pain ne tarderait pas à ressentir les désastreux effets d’une alimentation insuffisante. (Cruveilhier.) L’homme ne s’alimente que par la destruction. (G. Sand.)

— Fig. : La révolte s’alimente de la faim des révoltés, il semblait que son désir de vengeance s’alimentait de toutes ces insultes. (Tliiers.) Les désirs ne s’alimentent que d’espërçince. (L.Viardot.) Saint-Lambert manquait des sources vraiess’alimente le genre de poésie naturelle qu’il cultivait. (Ste-Bcuve.)

— Antonymes. Détruire, étouffer, miner, ronger, ruiner, saper.

ALIMENTEUX, EUSE adj. (a-li-man-tcu, cu-ze — rad. aliment). Ane. méd. Qui a des propriétés alimentaires : Il y a des chairs qui ont un jus fort alimenteux. (Furet.) n Ce mot appartient surtout à notre vieille langue : Les remèdes propres aux ulcères de l’estomac doivent être médicamenteux et alimenteux. (Paré.) Paracslse, médecin allemand, a guéri grand nombre de ladres par te moyen de l’or potable, combien qu’il soit fâcheux à croire que l’or soit médicamenteux et alimenteux. (xvie siècle.)

alimentivite s. f. (a-li-man-ti-vi-té. V. Alimentativité.

ALIMOCHE s. m. (a-li-mo-che). Ornith. Le vautour à tête blanche.

ALINANT (a-H-nan) part.prés. duv. Aliner.

ALINE (sainte), vierge et martyre, .en 640. Honorée le 19 juin.

Aline, reine de Golconflo, opéra-ballet en trois actes, musique de Monsigny, paroles de Sedaine, représenté le 15 avril 1766. Un conte de Boufflers avait fourni le sujet b. Sedaine, mais les parolesdevaientréussir moins bien sur lascène qu’à la lecture. Du reste, la musique de ce ballet héroïque n’était pas tellement remarquable que celle du Déserteur ne fût de nature à la faire promptement oublier. Berton composa aussi sur le même sujet un opéra-comique, qui fut représenté en 1803. La musique eut du succès, et fut arrangée en ballet, vingt ans plus tard, par G. Dugazon. Ce ballet fut représenté k 1 Académie royale de musique, le 1er octobre 1823.

ALINE, ÉE (a-li-né) part. pass. du v. Aliner.

ALINÉA s. m. (a-li-né-a — du lat. a, de, depuis ; linea, ligne). Loc. adv. qui signif. A la ligne. S’emploie quand on dicte à une personne, pour 1 avertir qu’elle doit quitter, la ligne où elle en est pour en commencer une autre au-dessous. Dans ce sens, ce mot a vieilli, et s’écrivait ainsi : a linéa.

— s. m. La ligne elle-même que l’on commence après avoir quitté la précédente, et qui rentre ou ressort de celle-ci : Lises jusqu’àu premier alinéa. (Acad.) Des chapitres ou des alinéa semblaient indiqués par des caractères tracés en rouge. (Th. Gaut.) La première page qu’écrivit Valentin était un peu froide et beaucoup trop lisible ; les virgules s y trouvaient à leur place, les alinéa bien marqués ; toutes choses qui prouvent peu d’amour. (A. do Musset.) il Le passage, lo paragraphe lui-même jusqu’à un alinéa suivant : J’ai marqué tous tes alinéa jut m’ont le plus frappé. Certains journalistes abtisent des alinéa. Les alinéa répétés accusent la prétention à.l’abondance et à la variété des idées. Les Paroles d’un croyant abondent en alinéa. Le premier alinéa de ce chapitre est fort long. (Acad.) Les alinéa de la feuille provinciale n’avaient jamais jeté aucun trouble dans l’âme de ce rédacteur. (Journ.) Quoiqu’il commence presque tous les alinéa de ses discours par cette formule : Permettez-moi, messieurs ; ou : Je vous demande pardon, il se passe très-bien de la permission, et il sa croit fort au-dessus du pardon des personnes. (Cormenin.) n PI. des alinéa, excepté en poésie, pour se soumettre aux exigences Je la rime :

îploie guère

que ica alinéa rentrants ; encore même n’en fait-on usage que dans les ouvrages en prose et dans les pièces de poésie dont les vers ont la même mesure. Dans les poésies dont les vers ont des mesures différentes, on marque les alinéa.par des lignes de blanc.

ALINÉAIRE adj. (a-li-né-ô-re — rad. alinéa). Qui a rapport à un alinéa, qui forme un

ALINER v. a. ou tr. (a-li-né — rad. lin). Ane. mar. Fournir un vaisseau de voiles ou de cordages, il Par ext. Equiper ui

ALINETTE s. f. (a-li-nè-te). V. i

ALINGER v. a. ou tr. (a-lain-jé-rad. linge). Fournir, entretenir do linge : Alingeu un domestique.

S’alinger, v. pr. Se fournir, s’ontrotenir do linge. Peu usité.

alingue s. m. (a-lin-ghe). Techn. Sorte de pieu.

ALIONIE s. f. (a-li-o-nî). Bot. V. Allionie.

ALIOS s. m. (a-li-oss). Géol. Nom donné, dans la Gironde, à une espèce de poudingue grossier, tantôt mou, tantôt extrêmement dur, formé de gros sablons liés par une argile ferrugineuse : Un savant a démontré que /’alios n’est pas une agrégation minérale, mais au contraire une agrégation mixte de sable et d’humus. (L. Figuier.) On attribue en général ('infertilité des landes à ce que la couche végétale repose sur une espèce de tuf qu’on appelle alios, et que l’on considère comme une agrégation de matières ferrugineuses. (L. Figuier.)

alioth s. m. (a-li-ott). Astron. Nom donné à une étoile.

ALif ATA s. m. (a-li-pa-ta). Bot. Arbre des Philippines, auquel on attribue certaines propriétés vénéneuses.

alipède ou alipes adj. (a-li-pè-de — du lat. ala, aile ; pes, pedis pied). Qui a des • ailes aux pieds. En mythologie, c’est le surnom do Mercure.

— Zool. Se dit dos animaux dont les pattes sont membraneuses et en formo d ailes, comme la chauve-souris.

AI.1P11EHUS, fils de Lycaon, fondateur d’Aliphère, ville d’Arcadie, où Minerve était particulièrement révérée.

ALIPILE s. m. (a-li-pi-lo — du lat. ala, aisselle ; pilus, poil). Antiq. rom. Esclave attaché aux bains ou employé par des particuliers pour arracher les poils sur certaines parties du corps, et principalement sous les

ALIPTE s. m. (a-li-pte —du gr. aleiptês ; tiré de aleiphô, oindre). Antiq. gr. et rom. Celui qui était chargé do frotter d’huile ceux qui sortaient du bain, ou les athlètes avant la lutte.

ALIPTÉRION s. m. (a-li-pté-ri-onn — du gr. aleipiêrion, mémo sens ; tiré de aleiphô, oindre). Antiq. gr. et rom. Salle où les baigneurs, les athlètes, se faisaient frotter d’huile.

ALIPTIQUE S. f. (a-lip-ti-ko — Taà.alipte). Partie de l’ancienne môdecino qui traitait de l’art d’oindre le corps pour l’entretien de la santé et de la souplesse do la peau : Z’aliptique est trop négligée dans nos climats ; on ne peut douter qu’elle n’offrit de grandes ressources contre certaines affections. (Pcrsoz.)

ALIQUANTE adj. (a-li-kan-te — du lat. quantus, d’une certaine grandeur). Mat