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reçut le grade de colonel à l’âge de dix-huit ans. Il assista au siège de Hérat, et rendit de grands services à son souverain, qui l’en récompensa par des distinctions flatteuses, le nomma général, puis son aide de camp, et le chargea ensuite des services relatifs à la garde et à l’administration de la maison impériale. En 185S, le schah de Perse se proposant d’avoir un représentant près les cours des Tuileries et de Saint-James, choisit Ali Khan pour remplir ce poste important, qu’il occupe aujourd’hui (avril 1S64). À la légation se rattache un groupe de quarante-deux jeunes Persans envoyés en France sous la tutelle paternelle de leur ambassadeur, pour s’y vouer à l’étude des sciences, arts et métiers. L’école persane de Paris fait concevoir les plus belles espé ALI-MOEZZ1N, capitan-pacha (amiral), sous le règne de Sélim II et marin distingué, enleva aux Vénitiens l’île de Chypre, et commandait la flotte ottomane à la bataille de Lépante (1571), où il fut vaincu et tué après une des luttes les plus sanglantes dont les annales maritimes aient garde le souvenir.

ALI-PACHA (Tépélini), surnommé Arslau (le lion), pacha de Janina, né vers 1741 à Tébélen (Albanie), mort en 1822. Ce personnage, •si fameux naguère par ses crimes et la domination sanglante qu’il1 exerça en Grèce, est resté, dans une sphère secondaire, le type de ces ambitieux chez lesquels il semble que la voix de la conscience ait été étouffée dès le berceau ; la personnification de ce despotisme oriental, dont le caractère le plus saillant est un insolent mépris pour la vie humaine. Doué de qualités énergiques, dont le soin de ses intérêts faisait taire parfois les emportements, mais que ne tempérait jamais une inspiration montée du cœur, c’est par la ruse, la dissimulation, la trahison, l’assassinat, -joints à une raréintrépidité et à une constance invincible, qu’il parvint à élever le brillant, mais éphémère édifice de sa fortune. Il n’avait que treize ans quand il perdit son père, que des vicissitudes avaient fait déchoir du rang que sa famille occupait autrefois dans le pays. Livré à lui-même et aux conseils d’une mère plus capable de déchaîner que de calmer cette nature fougueuse, Ali débuta par le brigandage, se livra à des excursions où il déploya un courage à toute épreuve, et acquit ainsi des richesses qui ■ jetèrent les fondements de son influence et de sa réputation. Après avoir obtenu la main de la fille d’un tîey du pays, il s’empara de Tébélen, d’où sa famille avait été chassée, et de plusieurs autres villes du voisinage. Quelques services militaires qu’il rendit à la Turquie, à là tête d’un corps d’Albanais, dans la guerre de cette puissance contre les Russes, lui valurent le titre de pacha à deux queues, et les fonctions de gouverneur de Tricala, en Thessalie. En 17S8, il réussit, à force de crimes et d’intrigues, à se faire conférer le pachalik de Janina, but secret de son ambition. Peu à peu il étendit le cercle de sa puissance, et finit par soumettre toute l’Albanie, mettant à mort ou bannissant, a chacune de ses conquêtes, les habitants chrétiens ou musulmans qui lui portaient ombrage, ou dont son insatiable cupidité convoitait les richesses ; car, dès que ses intérêts étaient en jeu, il devenait sourd a la sympathie que.créent les liens religieux. Du reste, il était à cet égard d’une grande tolérance, ou plutôt d’une indifférence absolue. Zélé musulman avec ses coreligionnaires, il révérait Moïse avec les juifs, et buvait, avec les chrétiens, à la santé de la bonne Vierge. A plusieurs reprises il avait attaqué les Souliotes, nation chrétienne qui résistait depuis un siècle aux armes ottomanes, et il n’avait essuyé que des échecs ; mais la trahison fit ce que n’avait pu la force, et il réussit enfin à exterminer ce peuple belliqueux. Après la chute de la république de Venise, en 1797, les troupes françaises occupèrent Corfou et les autres îles du golfe Adriatique. Inquiet d’un si puissant voisinage, l’astucieux Ali sut le faire tourner habilement à son profit en recherchant l’alliance de la France, qu’il servit ou trahit au gré de ses intérêts pendant plus de quinze ans, sans que Napoléon, qui avait depuis longtemps deviné ses relations secrètes avec l’Angleterre, trouvât l’occasion de châtier ses perfidies. Nommé, en 1803, commandant général de laRoumèliej Ali ne fit servir cet accroissement d’autorité qu’à multiplier ses exactions et à dévoiler de plus en plus ses projets d’indépendance. En 1814, les Anglais lui livrèrent Parga, dont il avait inutilement essayé plusieurs fois de s’emparer. Ils n’ignoraient pas, néanmoins, le sort qui attendait cette malheureuse ville chrétienne, dont on connaît l’héroïque résistance, et dont les habitants s’expatrièrent après avoir livré aux flammes les restes de leurs ancêtres. Cependant, depuis longtemps déjà, la cour de Constantinople supportait avec impatience la hauteur et les dédains trop peu dissimulés de ce sujet redoutable, qui résistait à toutes ses injonctions et attaquait, pour les dépouiller, ses serviteurs les plus dévoués. De plus, des ennemis puissants, qu’offusquait l’éclat de sa fortune, travaillaient sourdement à sa ruine, et il reçut enfin l’ordre de se présenter dans le délai de quarante jours a. Constantinople, au seuil doré de la porte de félicité, pour se justifier. Ali connaissait ce langage, et il était homme à dire, avec une résolution aussi audacieuse qu’Acomat :

Je ne me pique pas du scrupule insensé Se béait mon trépas quand ils l’ont prononça.

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Il se prépara donc à une résistance désespérée. Une armée tout entière, sous le commandement de son plus mortel ennemi, vint, au commencement de 1821, l’assiéger dans lanina. Pendant dix-huit mois, néanmoins, il y brava tous les efforts d’un homme en qui la haine doublait la puissance d’action. Mais dans le courant de 1822, Kourchid-Pacha arriva au camp pour y prendre la direction du siège ; il le pressa avec une vigueur et une intelligence qui réduisirent bientôt Ali a la dernière extrémité. Celui-ci brûle alors la ville et se retire dans la forteresse, n’ayant plus avec lui qu’une centaine d’hommes déterminés, et menaçant de tout faire sauter plutôt que de se rendre. Kourchid recourut à la ruse, car il voulait le prendre vivant et s’emparer des trésors immenses que lui attribuait la renommée ; il lui

avec lui dans une caverne où il leur montra ses richesses placées sur 2,000 barils de poudre, et, auprès, un de ses séides, appelé Sélim, tenant à la main une mèche toujours allumée. Ali dit alors aux officiers qu’il ne livrerait la forteresse qu’après avoir reçu son pardon scellé de la main même du sultan. Kourchid le berça habilement de cet espoir, et l’amena ainsi à se rendre à une entrevue où il lui annonça que le pardon était arrivé. En même temps, il lui demanda un ordre qui enjoignît à Sélim d’éteindre la mèche fatale. À ces dernières paroles, Ali ouvrit les yeux ; mais il était trop tard. Espérant sauver du moins sa vie, il tira de son sein un signe particulier qu’il remit à Kourchid. Dès qu’on eut présenté ce talisman à Sélim, il se prosterna, éteignit la mèche, et tomba aussitôt frappé d’un coup de poignard. Ali apprit alors que sa dernière heure était venue. Se voyant pris dans le piège que lui-même avait tendu tant de fois à ses ennemis, le vieux lion bondit de colère, et, saisissant ses armes : « Vous qui violez si lâchement vos serments, s’écria-t-il, croyez-vous prendre Ali comme une femme ? > En même temps il renverse mort un des officiers de Kourchid et en blesse un second. Mais de tous côtés on tire sur lui, et il tombe enfin criblé de coups, après avoir toutefois vendu chèrement sa vie. On lui coupa la tête, qui fut parfumée et envoyée aussitôt à Constantinople. Sur tout le chemin, le messager montrait ce trophée sanglant aux populations qui se pressaient avidement pour contempler les traits du terrible pacha, et, à Constantinople, cette tête resta exposée pendant plusieurs jours aux portes du sérail, comme celles des plus vils criminels.

Ainsi mourut ce personnage célèbre, sur lequel la vérité historique n’a pu encore se faire jour d’une manière certaine ; car les voyageurs et les écrivains l’ont présenté sous les aspects les plus contradictoires, suivant leurs préjugés, leurs passions, leur nationalité, et sans tenir assez de comptej peut-être, des habitudes gouvernementales se l’Orient. Les Français l’ont peint sous les couleurs les plus noires, tandis que certains historiens anglais en ont fait presque un grand homme. Peut-être la vérité se cache-t-elle entre ces deux extrêmes.

ÀLIAMET (Jacques), graveur, né à Abbeville en 1728, mort à Paris en 1788. Disciple de Lebas, il perfectionna beaucoup la gravure à la pointe sèche. Ses estampes d’après Berghem, Wou’wermans, Yernet, sont particulièrement estimées. Il savait conserver habilement l’harmonie des teintes, et blâmait les graveurs qui poussent au noir ; il les comparait aux acteurs qui ne savent faire que des grimaces pour plaire à la populace. Ses planches sur les Batailles des Chinois contre les Talars jouissent d’une grande estime parmi les connaisseurs.

— Son frère, François-Germain, inférieur en talent, a exécuté de nombreuses gravures pour l’histoire d’Angleterre.

ALIAS U

quer une variante dans une phrase, dans un texte : François Lebrun, alias Joseph Lebrun, naquit à... c’ést-à-dire François Lebrun, selon d’autres, Joseph Lebrun, naquit à...

ALIBANIES s. f. pi. (a-li-ba-nî). Sorte de toile de coton des Indes orientales.

ALIBAUD (Louis), régicide, né à Nîmes en 1810, mort à Paris en 1835, reçut quelque instruction, remplit d’abord l’emploi de copiste dans sa ville natale, entra dans la marine comme novice, puis, en 1829, dans un régiment de ligne, où il parvint au grade de fourrier. Ayant quitté le service en 1834, il se retira dans sa famille, qui tenait alors une auberge à Perpignan, prit part, en 1S35, aux mouvements révolutionnaires qui agitaient la Catalogne, et vint à Paris, l’année suivante, dans le dessein d’assassiner Louis-Philippe, qui lui inspirait, a-t-il dit lui-même, une haine profonde depuis l’affaire du cloître Saint-Méry, en 1832. Il passa plusieurs mois dans la capitale dans un état de dénûment complet, épiant le roi pour le frapper. Enfin, le 25 juin 1836, à six heures et demie du soir, au moment où ce prince, se rendant à Neuilly, quittait les Tuileries et tournait le guichet du Pont-Royal, il reçut un coup de fusil-canne^ dont la bourre resta dans ses cheveux. Alibaud, auteur de l’attentat, fut conduit a la Conciergerie, dans le cachot qu’avait occupé Fieschi. Il n’avait pas de complice ; il résulta de l’instruction qu’il" n’appartenait a aucune société secrète. Son procès fut instruit avec une rapidité inaccoutumée : les débats ne durèrent que deux jours, 8-9 juillet. Son fanatisme républicain, l’inflexibilité de son caractère, unis à une physionomie douce, à des manières polies, furent un objet d’étonnement pour ses juges. Refusant de se défendre, il ne prit un avocat et ne fit entendre des témoins que pour la défense de sa vie privée, qu’attaquait le ministère public. Après le plaidoyer de son défenseur, M. Ch. Ledru, il prit la parole ; mais, comme il osait faire l’apologie (lu régicide, le président lui imposa silence. On le condamna à la peine des parricides. Son exécution eut lieu le 11 iuillet, à 5 heures du matin.

ALIBERT (Jean-Louis), médecin de Louis XVIII et de Charles X, né à Villefranche (Aveyron) en 1706, mort à Paris en 1837. Professeur à la faculté, médecin en chef de Saint-Louis, il s’occupa surtout des maladies de la peau et.jouit d’une vogue très-brillante ; mais les ouvrages qu’il a laissés sur ce genre de maladies ont aujourd’hui moins d’autorité ; le principal est le Traité complet des maladies de la peau. Il a donné aussi une Physiologie des passions.

ALIBERTIE s f. (a-li-bèr-tî — de Alibert, n. pr.). Bot. Genre de plantes de la famille des rubiacées, dont la seule espèce est un arbrisseau originaire de la Guyane, où on le connaît sous le nom de goyave noire.

ALIBI s. m. (a-li-bi — mot lat. qui signif. ailleurs). Présence d’une personne dans un lieu autre que celui où on la supposait être au moment même où un fait déterminé se produisait en ce dernier lieu : Prouver son alibi. Invoguer un alibi. Se justifier par un alibi, //alibi est un moyen de défense que l’on invoque fréquemment en justice. De tous les faits justificatifs, I’aiabi 'est sans contredit le plus peremptoire. (Courtin.) Sûr désormais qu’il y avait un témoin pour prouver son alibi, 'il redescendit l’escalier et se retrouva bientôt dans la rue. (Alex. Dum.) Z’alibi est prouvé ; Jules revient absous de l’accusation portée contre lui. {Th. Gaut.)nPl. des alibi.

— Fig. : La femme faisait semblant de dormir ; le duc approcha avec précautr" -’ -’■ serva en silence le paisible ali : " J (G. Sand.) Danton chercha da riane une sorte tf’ALiBi aux affaires politiques. (Michelet.)

alibiforàiN s. m. (a-li-bi-fo-rain — du lat. alibi, ailleurs, et du fr. forain, étranger. Mot formé par redondance). Echappatoire, défaite, fausse excuse, propos sans rapport avec la chose en question : Répondre par un alibiforain. N’avoir à la bouche que des alibiforains. Il ne m’a ’donné que des alibifokaiss. (Acad.) 11 Fam. et peu usité.

ALIBILE adj. (a-li-bi-le— du lat. alibilis ; formé de alerc, nourrir). Physiol. Qui est propre à la nutrition ; se dit de la portion du chyme destinée à notre nutrition, celle qui se convertit en notre substance.

ALIBILITÉ s. f. (a-li-bi-li-té — rad. alibile). Qualité d’un aliment qui renferme plus ou moins de substance alib’île : C’est la gastronomie qui, mesurant les divers degrés cj’alibilité des substances, distingue celles qui doivent faire la base de nos repas. (Brill.-Sav.)

ALIBON s. m. (a-li-bon). Bot. V. Alibum.

ALIEORON s. m. (a-li-bo-ron — étym. douteuse. Suivant une anecdote plaisante, rapportée par Huet, ce nom aurait été donné ironiquement à un avocat qui, plaidant en latin, et voulant dire que sajartie adverse n’était pas racovable dans les alibi qu’elle invoquait, s’écria : Nulla ratio habenda est istorum aliborum. Cette forme vicieuse, aliborum, est en effet celle que l’on retrouve dans la langue du moyen âge. D’autres, avec moins d’imagination, le tirent de toutes pièces du subst. arabe alborân, qui signif. âne. D’autres, enfin, le font venir de l’esp. aie, va, marche, et bovrro, âne). Homme ignorant, ridicule, stupide : C’est un maître aliboron. (Acad.) Que diable, dist Panurge, vcult prétendre ce maistre aliboron ? (Rabel.) Etvous, maître aliboron, dit Fréron... (Volt.) L’illustre Clairon aurait dû •mépriser l’insulte de maître M.i}*ORON-Fréron. (Grimm.) il La Fontaine s’en est servi pour désigner l’âne :

Pour un âne enlevé deux voleurs se battaient :

L’on voulait le garder, l’autre le voulait vendre. Tandis que coups de poings trottaient,

>s champions songeaient à se défendre,

a duchesse.

"Arrive

LaFon

itre aliboron.

ALIBOUFIER s. m. (a-li-bou-fi-ô). Bot. Genre de plantes de la famille des styracées.

— Encycl. Les aliboufiers sont des arbres ou des arbrisseaux, la plupart exotiques, à feuilles simples, alternes, sans stipules, à fleurs hermaphrodites, blanches ou jaunes, isolées ou disposées en grappes, à fruits globuleux drupacés ou secs. On en compte environ quarante-cinq espèces, disséminées dans presque toutes les régio’ns du globe. Les trois principales sont : lo l’aliboufier^d’Europe (styrax officinale des botanistes), qui croit dans les bois et sur les rochers maritimes de presque toute la région méditerranéenne. C’est un grand arbrisseau,

feuilles, et à l’oranger par ses Heurs. Les incisions faites à son écorce laissent écouler une substance résineuse, qui est le styrax solide ou le storax calamité du commerce. 20 L’alibouiier benjein (styrax benzoe), originaire de Sumatra,

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qni a été introduit au Brésil et à l’île de la Réunion. Il fournit le benjoin, usité en médecine et en parfumerie, et qui sert à faire le cosmétique appelé lait virginal.L’aliboufier d’Amérique et l’aliboufier glabre, qui sont de charmants arbustes, cultivés dans les jardins d’agrément.

ALIBUM OU ALIBON S. m. (a-li-bommanagr. de liabum, sorte d’herbe). Bot. Genre de la famille des composées, et don t la seule espèce est une plante herbacée, qui croît dans les régions australes de l’Amérique.

ALIGA s. f. "(a-li-ka — du lat. alica, oee, épeautre). Espèce d’orge avec laquelle les Romains préparaient une boisson qu’ils appelaient également alica, et un aliment auquel Hippocrate attribue des propriétés toniques et astringentes.

ALICAIRE s. f. (a-li-kè-re —rad. alica). Antiq. rom. Nom donné, chez les Romains, aux femmes publiques de la Campanic. Il y avait à Rome même des alicaires, courtisanes de bas étage qui se rassemblaient aux environs des moulins et des boulangeries, pour se prostituer aux esclaves employés dans ces établissements. Un peu à’alica composait leur salaire ; de là leur nom.

AL1CANTE, ville forte d’Espagne et port sur la Méditerranée, à 375 kil. SvS.-E. de Madrid, située dans la prov. de Valence ; excellents vins ; 20,000 hab.

— La prov. d’Alicante a été formée de la partie méridionale de l’ancien royaume de Valence et d’une partie de celui déMurcie.

AL1CANTE s. m. (a-li-kan-te). Nom donné à un vin de liqueur que produit le territoire d’Alicante : Une bouteille ci’alicaiste. Je prendrai un verre cfaUCaNte, puisque vous le voulc : bien ; c’est mon vin de prédilection. (Alex. Dum.) Le comte ordonna à Baptistin de poser le plateau à la portée de la main de son hôte, qui commença par goûter

des lèvres. (Alex. Dum.)

AL1CATA, ville forte de Sicile, port sur la Méditerranée ; 14,500 hab.

ALICATE s. f. (a-li-ka-te). Techn. Sorte de pince dont se servent les émailleurs à la lampe.

—ALICETTE s. f. (a-li-sè-tc). Sorte de poignard, de couteau a gaine.

ALICHON s. m. (a-li-chon — du lat. ala, aile). Nom donné aux petites planchettes do bois qui garnissent la roue d un moulin, et sur lesquelles tombe l’eau qui imprime le mouvement. Il On dit aussi aluchon-, aileron

et AUBE.

AI.1CUA, source saline, à 16 kil. de Cadix, dans la prov. de Grenade. Ses eaux sont ordonnées contre les rhumatismes et les affections

’aLICTÈRE s. f. (a-li-ktè-re). Bot. Genre de plantes de la famille des sterculiacées, renfermant un petit nombre d’espèces qui habitent pour la plupart l’Amérique équatoriale.

ALIGULA s. f. (a-li-ku-la). Antiq. rom. Manteau court ressemblant pour la forme à une chlamyde, et que les Romains des classes inférieures portaient attaché devant par une agrafe.

ALICULAIRE s. f. (a-li-ku-lè-ro — du lat. alicuta, espèce derrnanteau court). Bot. Genrede la famille des hépatiques, formé aux dépens des jungermannes.

ALIDADE s. f. (a-li-da-de-del’arfc. arab. al, idad, computation). Règle mobile, de bois ou de métal, portant à chaque extrémité une. pinnule ou plaque percée d’une fente à son milieu.

— Encycl. Ualidade sert à tracer, sur un instrument appelé planchette, les lignes déterminant la direction des objets vises à travers les pinnules. — Le graphomètre et les instruments de géométrie et d’astronomie qui servent à prendre la mesure des angles présentent une alidade munie de deux pinnules, établie à pivot au centre d’un cercle ou d’un demi-cercle divisé en degrés et pouvant tourner autour de ce centre. Dans les instruments do précision, on préfère les lunettes aux alidades, pour pointer au loin avec plus de facilité et mettre plus de justesse dans les observations.—Chez les horlogers, Validade est une règle mobile sur une plate-forme, destinée à diviser les cadrans.

ALIDE adj. et s. (a-li-de-rad. Ali, n. pr.). Hist. Qui descend d’Ali, qui est de la famille d’Ali.

ALIDRE s. m. (a-li-dre). Erpét. Nom vulgaire d’un serpent des Indes.

ALIÉNABILITÉ s. f. (a-li-é-na-bi-li-térad. aliénable). Qualité de ce qui est aliénable.

ALIÉNABLE adj. (a-li-é-na-ble — rad.aliéner). Qui peut être aliéné : Biens aliénables. Il Se dit surtout en jurispr. : Les majorais n’étaient pas aliénables. Les terres substituées ne sont pas aliénables. Les domaines de la couronne ne sont pas aliénables. Les routes, les rues, les places, les monuments publics, en France, nesont pas ALiÈmŒLhS. (Dict.de Droit.)

ALIÉNANT (a-li-é-naii) part. prés, du v. Aliéner.

aliénataire s. (a-li-é-tta-tè-re — rad. aliéner.) Celui, celle en faveur de qui on aliène une propriété, une rente, etc.

aliénateur, trice s. (a-li-é-na-teur,