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spontanés. On trouve des algues dans toutes les eaux douces ou salées : mais chaque espèce ne peut vivre que sous des conditions déterminées de température, de profondeur, de composition chimique des eaux, etc. Les algues, surtout les algues marines ? renferment une matière mucilagineuse nutritive, des substances azotées, souvent de l’iode. Plusieurs espèces sont alimentaires ou médicinales ; aucune n’est vénéneuse. On peut en extraire de la soude et de l’iode. On les emploie, presque partout, comme engrais. Ces végétaux paraissent destinés, dans le plan général de la nature, à fournir aux animaux aquatiques herbivores un aliment abondant, souvent aussi un abri ou même un refuge.

On divise les algues en trois familles : les ulvacées, les floridécs et les fucacées.

I. Les ulvacées sont des algues le plus souvent vertes, rarement purpurines, consistant en frondes membraneuses composées de cellules juxtaposées sur un même plan, ou en tubes continus et cloisonnés, simples ou rameux, quelquefois rayonnant autour d’un axe filamenteux, d’autres fois enveloppés dans une gangue gélatineuse. On les trouve le plus souvent dans les lieux humides ou dans l’eau douce, plus rarement dans la mer, quelquefois en même temps dans les eaux douces et les eaux salées. Voici les genres les plus remarquables ;

hesprotococcus, qui consistent uniquement en cellules globuleuses, libres, plus ou moins rapfrochées. Ce sont les végétaux qui présentent organisation la plus simple. Il en est dont le diamètre ne dépasse pas un trois-centième de millimètre ; tel est le protococcus atlanlicus, qui donne aux eaux de la mer Rouge leur couleur caractéristique. C’est au protococcus nivalis qu’est due la neige rouge des Alpes ; Les oscillaires, masses feutrées, verdâtres, très-communes dans les eaux stagnantes ;

Les rivalaires, masses gélatineuses, arrondies, de couleur noire ;

Les conserves, qui se présentent sous l’aspect de longs filaments verts, rarement d’une autre couleur, et dont la plupart habitent les eaux douces ;

Les ulves, constituées par des expansions celluleuses, membraneuses ; on en trouve sur la terre, dans les eaux douces et les eaux salées. L’ulve intestinale vit indifféremment dans les deux sortes d’eaux. Quelques espèces sont employées comme aliment ;

Les nostocs, masses gélatineuses que l’on voit si souvent, par les temps humides, au bord des routes ou dans les allées des jardins.

II. Les fîoridées sont des algues qui ont une fronde, tantôt plane et membraneuse, tantôt cylindrique et articulée, présentant toutes les nuances du rose tendro au pourpre, brun ou violacé. Les organes de reproduction ne se trouvent plus dans toutes les cellules, mais seulement dans certaines d’entre elles, placées dans une position déterminée, et appelées thèques. lies végétaux de cette famille sont en général marins ; on en trouve dans toutes les iners. Nous remarquons ici :

Les ceramium, à fronde filamenteuse, articulée, le plus souvent dichotome, offrant la forme d’un petit arbuste ;

Les gigartines, qui ont la fronde filiforme, rameuse, à ramules épineux. C’est une espèce de ce genre qui fournit la mousse de Corse ou mousse de mer ;

Les chondrus, qui diffèrent des gigartines

Sar leur fronde cartilagineuse, ordinairementun rouge livide ;

Les gélides, qui sont caractérisées par leur fronde pennée, rameuse, plane, gélatineuse. C’est à ce genre qu’appartient lalgue dont l’hirondelle salang’âne se sertpour faire son nid ; Les delesséries, qui ont une fronde cylindrique, filiforme, rameuse, à rameaux foliacés membraneux, plans, linéaires, oblongs ou lancéolés, d’un beau rose, traversés par une nervure médiane, laquelle émet souvent d’autres nervures latérales obliques, mais parallèles entre elles. Quelques espèces sont comestibles.

IL Les fucacées sont des algues à frondes iaces, membraneuses ou filamenteuses, d’un vert olive ou brun, noircissant à l’air, et présentant quelquefois des formes où l’on peut distinguer des tiges, des feuilles pétiolées, des vésicules aériennes et des réceptacles distincts. Leurs corps reproducteurs, plus complexes que dans les deux autres familles, sont de trois sortes. La plupart des fucacées habitent les mers. Les principales espèces sont :

Les hydrogastres, qui se présentent sous l’aspect de vésicules pyriformes, contenant une masse gélatineuse. L’hydrogastre granuleux est commun dans les allées humides, et fait entendre, lorsqu’on marche dessus, une sorte de crépitation ;

Les acétabulaires, dont le port très-élégant figure un petit pavasoI, et qui sont des plantes vertes, demi-transparentes, encroûtées de matières calcaires, ce qui les a fait prendre quelquefois pour des polypiers ;

Le&achlyes, qui consistent en filaments tubuleux, continus, simples. L’achlye prolifère vit en parasite sur les branchies des poissons, qu’elle fait souvent périr ;

Les laminaires, qui sont des algues coriaces, rarement membraneuses, d’un vert foncé ou roussâtre. Elles ont un style simple ou bifurqué, terminé par une lame plane, sans nervures, quelquefois divisé en éventail. Ce genre fournit un grand nombre d’espèces alimentaires, médicinales, économiques ou industrielles ;

Les fucus ou varechs, qui ont une tige plus ou moins longue, partant d’un empâtement assez étendu, divisée en rameaux ailés, coriaces, dichotomes, vésiculeux, olivâtres, couverts de houppes de poils blancs. Ils présentent des" propriétés analogues à ceux du genre précédent. On les brûle pour en retirer la soude ;

. Les sargasses, qui constituent le genre le plus élevé du groupe des algues ; leurs frondes sont celles qui présentent le développement le plus complet. Le sargasse baccifère, vulgairement appelé raisin des tropiques, atteint, dans les mers équatoriales, une longueur de plus de cent mètres.

ALHAGÉ, ÊE adj. (a-la-jé — rad. 'alkagi). Bot. Qui ressemble à 1 alhagi.

— s. f. pi. Section de la tribu des hêdysaréos, dans la famille des légumineuses, ayant pour type le genre alhagi.

ALHAGI s. m. (a-la-ji — mot arab.). Bot. Genre de la famille des légumineuses et de la tribu des hédysarées. Valhagi des Maures, ou agul, est un arbrisseau dont toutes les parties se couvrent, dans les temps chauds, d’une matière grasse, mielleuse, analogue à la manne.

ALHAK1ÎM 1er, émir de Cordoue (796-822). Il combattit les Francs, les rejeta au delà des Pyrénées, et s’avança lui-même jusqu’à Narbonne, mais ne put empêcher Louis le Débonnaire de prendre pied en Catalogne et d’en chasser les Maures. Son règne fut déchiré par des révoltes qu’il réprima cruellement. Il avait de l’énergie et des talents militaires.

ALHABEM 1I ? calife d’Espagne, succéda en 350 de l’hégire (961 de J.-C.) à son père Abder-Rahman, et se montra le digne continuateur de ce règne glorieux. Le sien, moins agité, fut l’apogée de la puissance musulmane dans la Péninsule. Il s’attacha surtout à faire fleurir les sciences et les arts, construisit un grand nombre d’édifices, et forma une vaste bibliothèque qui fut le berceau de la célèbre académie de Cordoue.

ALHAKEM-BIAMRILLAH, calife fatimiste d’Égypte (096-1021). Rigide observateur du Coran, il fit arracher toutes les vignes de l’Egypte et ne permit aux juifs et aux chrétiens que le turban noir. C’est sous son règne que turent dressées les tables astronomiques connues sous le nom de Tables Hakemites.

ALHAMA, village d’Espagne, dans la province de Murcie ; 7,000 hab. Eaux iheimules, sulfatées, calcaires, chlorurées, poti

dès 1

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. Elles

trois sources d’un terrain calcaire avec des couches d’argile et de sable.

alhambra s. m. (a-lan-bra — de deux mots arabes qui signifient ville rouge, à cause de la couleur des briques employées à cette vaste construction). Ancien palais des rois maures à Grenade : L’Alhambra, dont nous rêvons les murs revêtus de marbre et de porphyre, en est-il moins VAlhambra parce que les murs sont de plâtre ? (Champfleury.)

— Par’compar. Tout monument offrant un caractère de grandeur et de magnificence qui rappelle le palais de Grenade : Le long de la route étaient d’énormes tas de pierres superbes, avec lesquelles il serait facile de bâtir à peu de frais des Chenonceaux et des alhambras. (Th. Gaut.) Nous faisons involontairement de tout sérail un alhambra, ce qui est fort loin de la réalité. (Th. Gaut.) Je m’élançais la nuit...

Vers ce monde idéal parsemé d’alhambras.

HÉo. Moreau.

— Hist. Ce vaste palais fut construit par le calife Abou-Abdallah-ben-Naser, qui régna de 1231 à 1273.

L’extérieur n’offre que l’aspect d’un édifice "lourd et informe ; mais on n’a pas plus tôt franchi la principale entrée, dite porte du Jugement, que l’œil reste ébloui des magnificences de cette demeure grandiose, de la grâce incomparable de ses ornements, de l’inépuisable variété des dessins et des arabesques, de la richesse et de la profusion des sculptures. Toutes les merveilles artistiques créées par le génie dés différents peuples, se reproduisent dans l’Alhambra et s y marient avec l’harmonie la plus parfaite, à laquelle semble avoir présidé une imagination féerique unie au goût le plus délicat. Parmi les cours de l’Alhambra, on distingue surtout la cour des Abencérages, où s’accomplit, suivant la tradition, le massacre des infortunés princes de ce nom, et la fameuse cour des Lions, qui n’a pas moins de 30 mètres de long sur 16 mètres de large, et qui est pavée de marbre blanc. Elle est entourée d’une galerie soutenue par cent vingt-huit colonnes, également en marbre blanc ; au centre de la cour se trouve la célèbre fontaine qui lui a donné son nom : elle est formée d’un bassin d’albâtre porté par douze lions en marbre noir ; ils vomissaient autrefois de l’eau, qui était reçue dans un réservoir en marbre blanc, d’où elle se distribuait, au moyen de canaux, dans les appartements intérieurs.

Avec ses jardins ombragés d’arbres odoriférants, ses jets d’eau qui répandaient partout la fraîcheur, les sites magnifiques dont’il est

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entouré, les innombrables richesses qui le décorent, ses appartements vastes et nombreux, rafraîchis par l’eau des fontaines, recouverts de voûtes dont quelques-unes sont découpées à jour avec une hardiesse et une délicatesse dont l’architecture moderne semble avoir perdu le secret ; ses arabesques, ses sculptures fines et délicates, ses mosaïques, ses ornements en marbre et en porphyre, ses dorures, prodiguées partout avec une profusion inouïe, l’Alhambra est le chef-d’œuvre de l’architecture mauresque ; il réalise tout ce que, l’on peut attendre d’un peuple ami des arts, riche, sensuel, voluptueux, -et l’on comprend que les Maures, aujourd’hui encore, dans leurs prières du vendredi, supplient Allah de leur rendre ce paradis terrestre.

alhandal s. m. (al-an-dal). Espèce de coloquinte : Des trochisques d alhandal.

ALHASSERs. m. (al-a-sèr). Sucre d’apoeyn.

ALHOV (Philadelphe-Maurice), littérateur, né à Paris vers 1802, mort ir Rouen en 1855. Il a fondé, sous la, Restauration, un grand nombre de petites feuilles, et notamment le Figaro, qui eut une vogue si brillante, et a donné sur divers théâtres des pièces qui ne manquent •ni d’imagination ni d’esprit, et oui eurent du succès en leur temps. Il a publié en outre : Grande Biographie dramatique (1824), signée XErmite du Luxembourg ; Biographie des Jle■ présentants du peuple (1848) ; Physiologie» de la Lorette et de l’Étudiant ; ainsi que des publications illustrées qui devinrent populaires : les Bagnes ; les Brigands et Bandits célèbres ; les Prisons de Paris (ce dernier travail en collaboration avec M. Louis Lurine), etc.

ALI, quatrième calife arabe, cousin et gendre de Mahomet, né à La Mecque vers G02, mort à Coufa en 661, fut élevé dans la maison du Prophète, devint son confident etl’un de ses plus zélés sectateurs. Il se signala par de nombreux exploits et rendit d’éclatants services à Mahomet, qui les récompensa en lui donnant sa fille Fatime en mariage. Cependant, après la mort du prophète, trois califes se succédèrent avant qu’Ali pût faire triompher ses droits au trône, dont les intrigues de ses ennemis, et surtout la haine implacable d’Aïcha, veuve de Mahomet, l’éloignèrent jusqu’en 656, époque à laquelle il succéda à Othman. À peine en possession du souverain pouvoir, il eut à lutter contre deux chefs puissants, Talha et Zobaïr ; mais il vainquit les révoltés à la bataille dite du Ckameau, ainsi nommée de celui que montait la veuve du prophète, qui tomba au — pouvoir du vainqueur et fut généreusement traitée par lui. Ali eut ensuite à combattre Moavia, qui avait soumis la Syrie et s’était fait reconnaître émir à Damas. Après de nombreux combats où Ali avait remporté l’avantage, les deux riyaux en vinrent a une bataille décisive. Moavia allait être vaincu, lorsque, suivant l’habile conseil de son lieutenant Amrou, il fit attacher à l’extrémité de plusieurs lances des exemplaires du Coran, portés à la tète de ses troupes. Les soldats d’Ali, saisis de respect, refusèrent alors de continuer à combattre, et des négociations s’ouvrirent, à la suite desquelles deux arbitres, nommés pour terminer le différend, proclamèrent calife Moavia, au mépris des droits d’Ali. Cette déclaration perfide, préparée par Amrou, porta un coup mortel au pouvoir d’Ali, qui eut néanmoins encore la force d’écraser dans une bataille les karidjy révoltés. Mais, peu de temps après, un de ces fanatiques le poignarda dans une mosquée. Ali fut un prince brave, généreux ; il était instruit et éloquent, et c’est de lui que Mahomet disait : « Je suis la ville de la science, mais Ali en est la porte. » Il montra peu de talents politiques, parce que l’art de feindre ne pouvait s’allier avec sa franchise. Il nous reste de lui des Sentences et des Poésies fort estimées des Arabes, et dont une partie a été traduite en français par Vattier, Paris, 16G0.

ALI (Ibn-loussouf), sultan almoravide d’Afrique et d’Espagne (no6-ii43). Les auteurs araues rapportent hyperboliquement qu’on faisait la prière en son nom dans trois cent mille mosquées. Son empire était en effet très-vaste et s étendait, sur 1 Afrique, depuis l’Atlas jusqu’à la mer, sur l’Andalousie, Grenade, Valence, une partie du Portugal, de l’Aragon et de la Catalogne. C’est lui qui acheva la construction de la ville de Maroc. Son règne fut troublé par des révoltes sans cesse renaissantes. ALI-BABA, héros d’un des contes les plus populaires des Mille et une Nuits. Ali-Baba, pauvre artisan d’une ville de Perse, était un jour occupé à ramasser du bois dans une forêt, lorsque quarante voleurs s’arrêtèrent à quelques pas de l’arbre qui le dérobait à leurs regards. Le chef s’étant avancé vers la porte d’une caverne située en cet endroit même, prononça ces paroles : Sésame, ouvre-toi, et aussitôt la porte s’ouvrit, livrant passage aux quarante voleurs. Dès qu’ils furent sortis, Ali-Baba, qui avait entendu la formule cabalistique, s’avança à son tour et répéta : Sésame, ouvre-toi. La porte s’ouvrit de nouveau, et Ali-Baba, pénétrant dans l’intérieur, se trouva en présence d’un immense amas de richesses, accumulées depuis de longues années en ce lieu par les voleurs. Il en prit ce qu’il put emporter et se retira, se promettant de faire de fréquentes visites à la caverne. Son frère. Cassim ayant surpris son secret, y vint lui-même à 1 insu d’Ali ; mais lorsqu’il voulut sortir, il ne put se rappeler le mot magique Sé-

same, resta enfermé et fut tué par les voleurs, qui coupèrent son corps en quatre parties, et se retirèrent après en avoir.fixé deux dans l’intérieur de la caverne et deux au dehors.

frère, et les rapporta chez lui. Mais cette disparition prouva aux voleurs qu’un autre encere possédait leur secret, et ils ne négligèrent aucune ruse pour arriver à le découvrir et à pourvoir, par sa mort, à la sûreté de leurs trésors. Mais ils périrent tous successivement par l’adresse et le courage de Morgiane, esclave d’Ali-Baba. Depuis, le secret de la caverne resta enseveli dans sa famille, à laquelle il procura une constante prospérité.

Ali-Baba et la caverne des quarante voleurs sont demeurés célèbres, et l’on y fait souvent allusion ; mais ce sont principalement les mots cabalistiques : Sésame, ouvre-toi, qui sont devenus l’objet de fréquentes applications en littérature ; on désigne par là le moyen prompt, rapide, devant lequel cèdent, comme par magie, toutes les difficultés, la clef qui ouvre toutes les situations et fait pénétrer tous les

o J’avais profité d’un moment de distraction de Eortunio pour lui enlever son portefeuille. D’abord, ce maudit portefeuille ne voulait pas s’ouvrir, et j’ai bien passé deux heures à trouver le mystérieux Sésame qui devait faire tourner les ressorts sur eux-mêmes, et me livrer les précieux secrets si soigneusement gardés. » Th. Gautier.

« Le seul et véritable Sésame de notre époque est un tout petit mot composé de deux lettres ; c’est une clef qui ouvre toutes les portes, et cette clef, vous l’avez deviné, n’est ni d’acier, ni de fer fondu, ’ elle est en or. » Revue de Paris.

Le cœur, vois-tu, est comme ce rocher mystérieux dont parlent les contes arabes ; tous les efforts ne le peuvent briser ; mais dites seulement, tout bas et d’une certaine façon, ces trois mots : Sésame, ouvre-toi ! et le rocher s’ouvrira tout doucement. » ’ A. Achahd.

« C’est ici le cas de vous dire que chacun de nous avait été muni dès Paris d’une carte d’invité qui est un vrai chef-d’œuvre de goût et de typographie. Cette carte est le Sésame ouvre-toi de toutes les réjouissances. Avec elle, vous entrez partout, dans les bals, dans les musées, dans les concerts, dans les banquets. Vous avez votre place au congrès, au tir, aux régates, au feu d’artifice. »

Frédéric Thomas, Compte rendu dit congrès littéraire et des fêtés artistiques d’Anvers.

« Dans la nouvelle pièce : Un Monsieur qui a perdu son mot, on voit l’odyssée d’un pauvre diable de caissier qui a oublié le secret de la serrure de son coffre-fort. Par bonheur, un garçon de bureau, qu’il malmène, le remet . sur la voie en l’appelant crétin. Ce mot est justement le Sésame, ouvre-loi qui charme la porte de sa caisse. » ***

. Comment et par quel sortilège

Et dès qu’elle s’est fait connaître, Tout s’est ouvert a doux battants, Esprit et cœur, porte et fenêtre, Comme une maison h son maître. •

Scribe et Mélesville, représenté à l’Académie royale de Musique, le 22 juillet 1833. Le livret n’était que l’arrangement d’une vieille pièce, donnée en 1791, par Duveyrier-Mélesville père, sous le titre de Kaukourgi. La partition n’eut qu’un succès d’estime. Elle était l’œuvre d’un vieillard de soixante-treize ans. M. Fétis, qui l’a entendue, assure qu’elle renferme néanmoins de grandes beautés, et que plusieurs morceaux sont encore dignes du grand compo AL1-BEY, mameluk célèbre, né en 1728, dans le Caucase, s’éleva de la condition d’esclave aux grands commandements militaires, et fut admis à vingt ans parmi les vingt-quatre beys qui gouvernaient l’Égypte. Il s’empara ensuite de l’autorité (1766), se rendit indépendant de Constantinople, fit la conquête de l’Arabie, de la Syrie et do la Palestine, et fut tué par son lieutenant Mohamined-Bey, en 1773.

ALI-BEY. V. Badia y Leblich.

AL1-1BN-YOUN15 (Aboul-Hasan), célèbre astronome arabe, né à Misr (Caire) vers 950 "de notre ère, mort en 1008. Ses observations sont consignées dans un traité qui porte le titre de Grande table ; c’est un des ouvrages les plus importants de l’astronomie arabe.

ALI KHAN (Hassan), général et diplomate persan, ministre plénipotentiaire du schah de Perse à Paris, et près des cours de Londres et de Turin, né à Bidjar en 1821, fut élevé sous les auspices d’un père éclairé, et

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