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que l’occasion de venir à Paris, reçut les encouragements de Cuvier, qui mit à sa disposition tous les matériaux qu’il avait lui-même recueillis pour faire l’histoire des poissons fossiles, et, de retour en Suisse, fut nommé professeur d’histoire naturelle à Neufchâtel (1832). En 1846, M. Agassiz partit pour l’Amérique, qui offrait un vaste champ à ses observations et à ses recherches. L’accueil qu’il reçut dans le nouveau monde, le succès des leçons qu’il donna à l’Institut Lowell, de Boston, le déterminèrent à se fixer aux États-Unis, où il occupe aujourd’hui la chaire de zoologie et de géologie à l’École scientifique annexée à l’université de Cambridge. M. Agassiz est un des naturalistes qui ont marché avec le plus d’ardeur dans les voies ouvertes par Cuvier. Ses Recherches sur les poissons fossiles (1833-42) sont pour l’histoire des poissons un monument aussi important que les Recherches sur les ossements fossiles pour les mammifères. Il ne s’est pas borné d’ailleurs aux espèces éteintes, et son Histoire naturelle des poissons d’eau douce de l’Europe centrale (1839 et suiv.), où l’embryogénie tient une place considérable, est un ouvrage plein de faits nouveaux et intéressants, de vues originales et fécondes. M. Agassiz a embrassé dans ses études et relié en une vaste synthèse la paléontologie, l’embryogénie et la zoologie. Il a étendu à tous les animaux l’analogie, qu’il avait d’abord remarquée chez les poissons, entre la succession des types aux différents âges de la terre et celle des formes par lesquelles passe, chaque individu dans le cours de son développement embryogénique. D’après lui, il y a un parallélisme constant entre la série paléontologique, c’est-à-dire l’ordre d’apparition sur la terre, la série zoologique, c’est-à-dire l’ordre d’importance, le degré de perfection des espèces et la série des phases du développement embryogénique. Les animaux des faunes primitives sont les images prophétiques et agrandies des embryons actuels ; les embryons actuels sont les miniatures des animaux primitifs. En un mot, c’est sur un plan semblable à celui qui a présidé au développement de chaque individu que s’est pour ainsi dire développé progressivement à travers les âges, dans la série des terrains, le règne animal tout entier ; l’histoire des fossiles n’est qu’une longue embryogénie ; la chronologie nous donne la hiérarchie véritable, la classification naturelle des êtres. « Un temps viendra, a dit M. Agassiz, où l’âge relatif des fossiles, entre certaines limites, sera un guide aussi sûr que les faits dérivés de l’étude de leur structure pour indiquer la position normale qu’ils occupent dans le système de la nature, tant sont intimes les rapports qui unissent entre elles toutes les parties du plan admirable que nous présente la création. » Ajoutons que M. Agassiz n’admet ni l’unité de composition organique, ni la variabilité des espèces, ni l’unité de création ; qu’en anthropologie, il considère les races humaines comme des formes distinctes, primordiales, du type humain, et qu’il explique, en géologie, le transport des blocs de rochers qu’on nomme erratiques par le mouvement d’anciens glaciers beaucoup plus étendus que ceux que nous connaissons aujourd’hui. — Parmi les ouvrages de M. Agassiz, nous devons citer, outre ceux dont nous avons parlé plus haut : Description des échinodermes fossiles de la Suisse (1839 et suiv.) ; Monographie d’échinodermes vivants et fossiles (1838-42) ; Monographie des poissons fossiles du vieux grès rouge (1844) ; Études sur les glaciers (1840) ; Nouvelles études sur les glaciers (1847) ; Zoologie générale (1854 et suiv.).

AGASTACHYS s. m. (a-ga-sta-kiss — du gr. agastos, admirable ; stachus, épi). Bot. Genre de plantes de la famille des protéacées, qui a été formé pour un seul arbrisseau de la terre de Diémen.

AGASTE s. f. (a-gà-te — du vieux fr. agaster, gâter). Pluie soudaine et abondante qui cause de graves dommages.

AGASTER v. a. ou tr. (a-gâ-ter — rad. gaster pour gâter). Détruire, endommager. || Vieux mot.

AGASTERA s. f. (a-ga-sté-ra). Métrol. Mesure de capacité pour les liquides employée aux îles Ioniennes, et qui vaut un peu plus d’un litre.

AGASTRAIRE adj. et s. m. (a-ga-strè-re — du gr. a priv. ; gastèr, ventre). Zool. Se dit des corps organisés qui n’ont pas de canal intestinal proprement dit, et dont les fonctions se réduisent à l’exhalation et à l’absorption extérieures ; telles sont les éponges. || On dit aussi agastrozoaire.

AGASTRIQUE adj. et s. m. (a-ga-stri-ke — du gr. a priv. ; gastèr, ventre). Zool. Se dit des animaux acéphales qui n’ont aucune trace de canal intestinal.

AGASTRONERVIE s. f. (a-ga-stro-ner-vî — du gr. a priv. ; gastèr, estomac, et neuron, nerf). Méd. Défaut d’action nerveuse de l’estomac.

AGASTROZOAIRE adj. et s. m. (a-ga-stro-zo-è-re — du gr. a priv. ; gastèr, ventre, et zôon, animal). Zool. Se dit des infusoires qui n’ont point de cavité digestive. || Syn. d’agastraire.

AGATE s. f. (a-ga-te — selon Pline, du gr. Achates, nom d’un fleuve de Sicile, sur les bords duquel cette pierre aurait été trouvée pour la première fois). Minér. Espèce de pierre siliceuse fort dure : Des couteaux à manche en agate. (Balz.) || Sert à désigner généralement toute espèce d’ouvrage d’agate : Il y a dans ce musée une riche collection d’agates. || Particulièrem. Représentation en agate de la tête de quelque personnage : Un beau cabinet d’agates. La plus belle agate connue est dans le musée napolitain ; elle représente l’apothéose d’Auguste. (Encycl.)

— Par compar. Se dit des couleurs mêmes de l’agate : Une foule de charmants petits vitraux de couleur, enchâssés de baguettes d’or, devaient répandre, le jour, sur le parquet une pluie d’agates, de rubis, de saphirs. (Rog. de Beauv.)

— Techn. Instrument formé d’une agate enchâssée dans un manche et servant de brunissoir.

Encycl. En minéralogie et dans les arts, on comprend généralement sous le nom d’agates les variétés de quartz compacte d’une grande dureté, d’une texture très-fine, à cassure conchoïde, et susceptibles d’un beau poli. Les agates se distinguent encore par des couleurs vives et variées et par une structure stratoïde qui présente souvent une série très-régulière de couches tantôt planes et parallèles, tantôt ondulées, tantôt curvilignes et concentriques. Parmi celles qui sont caractérisées par une seule couleur, on distingue : la cornaline, d’un rouge cerise ; la sardoine, de couleur orangée ; la chrysoprase, d’un vert pommé ; la saphirine, d’un bleu de ciel ; la calcédoine, d’une teinte laiteuse ou bleuâtre. Quand les agates offrent des bandes de couleurs distinctes, on dit qu’elles sont rubanées ; quand les bandes sont de couleurs bien tranchées, on les nomme onyx ; si les couleurs sont irrégulièrement jetées, les agates sont dites jaspées. Enfin, on distingue l’agate œillée, formée de couches concentriques enveloppant un noyau globuleux, souvent radié du centre à la circonférence ; l’agate à fortifications, composée de bandes parallèles disposées en zig-zag à angles successivement saillants et rentrants, à peu près comme les fossés d’une place de guerre ; l’agate herborisée ou arborisée, qui offre dans l’intérieur de sa pâte des représentations d’herbes ou d’arbres ; l’agate mousseuse, dont l’intérieur semble renfermer de la mousse ; l’agate enhydre, qui contient des gouttes d’eau. Les agates ne se rencontrent point dans les terrains appelés primitifs par les géologues ; on les trouve ordinairement dans les terrains secondaires et les terrains volcaniques. Elles servent à faire des objets d’ornement de formes très-variées : les cornalines et sardoines sont employées principalement pour cachets et pierres montées, les chrysoprases pour parures, les onyx, et, en général, les variétés rubanées, pour pendants d’oreilles, camées, vases, etc. En raison de sa dureté, l’agate est aussi employée à la confection de mortiers, de brunissoirs, etc. On fait des agates artificielles qui imitent parfaitement celles que la nature nous présente ; en outre, l’art est parvenu à décolorer les agates naturelles et même à les enrichir de nouvelles couleurs. — Chez les anciens, les agates passaient pour des préservatifs contre les piqûres de plusieurs animaux venimeux.

Autrefois, on distinguait les agates en orientales et occidentales, d’après l’opinion où l’on était que les plus belles ne se trouvaient que dans l’Inde. Aujourd’hui, ces épithètes ne servent plus qu’à désigner, dans le commerce, les agates de première et de seconde qualité. — On donne quelquefois le nom d’agate d’Islande à l’obsidienne noire V.Obsidienne), et celui d’agate noire au jaïet. V. Jaïet.

AGATÉ, ÉE adj. (a-ga-té — rad. agate). Se dit d’un minéral qui présente dans sa substance des portions de quartz semblables à l’agate : Jaspe agaté.

AGATHAIS, AISE s. et adj : (a-ga-té, è-ze — de Agàtha, n. lat. de la ville d’Agde). Géogr. Qui est d’Agde, qui a rapport à Agde ou à ses habitants : Coutumes agathaises.

AGATHARCHIDE, de Cnide, historien et géographe grec qui florissait vers la fin du iie siècle av. J.-C. Des ouvrages qu’il avait composés, il ne nous reste que quelques fragments de celui qui a pour titre : Sur la mer Erythrée, contenant de curieux détails sur les Sabéens et autres peuples de l’Arabie heureuse. Cet écrivain paraît avoir fait connaître le premier la vraie cause des inondations périodiques du Nil.

AGATHE (sainte), vierge et martyre, née à Palerme ou à Catane, fut roulée nue sur des charbons ardents, à Catane, vers 251. Elle est honorée comme patronne par les habitants de l’île de Malte. L’Église célèbre sa fête le 5 fév.

AGATHÉE s. f. (a-ga-té — du gr. agatheos, divin). Bot. Genre de plantes de la famille des composées et de la tribu des astérées, voisin des asters et des cinéraires, et originaire du cap de Bonne-Espérance. L’espèce la plus remarquable est l’agathée amelloïde ou céleste (agathea amelloïdes de De Candolle, agathea cœlestis de Cassini), appelée aussi astère d’Afrique ou cinéraire à fleurs bleues. L’agathée est cultivée dans les jardins d’agrément.

AGATHÉLÉPIS s. m. (a-ga-té-lé-piss — du gr. agathos, bon, ; lepis, écaille). Bot. Genre de plantes de la famille des sélaginacées, renfermant quelques sous-arbrisseaux du Cap.

AGATHIAS, historien grec du vie siècle, auteur d’une Histoire du règne de Justinien, comprenant les années 532-59. Elle fait suite à l’histoire de Procope, et se trouve dans la Byzantine. Le président Cousin en a donné une traduction française.

AGATHIDIE s. f. (a-ga-ti-dî — du gr. agathis, agathidos, peloton). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères xylophages, voisins et à peine distincts des mycétophages, et vivant, comme eux, à l’état de larve ou d’insecte parfait, sur les champignons.

AGATHINE ou AGATINE s. f. (a-ga-ti-ne — du gr. agathis, peloton). Moll. Genre de mollusques gastéropodes pulmonés, voisin des colimaçons ou escargots, dont ils se distinguent surtout par la forme allongée de leur coquille. Ce sont des mollusques terrestres qui habitent en général les régions chaudes. Leur coquille est le plus souvent ornée de riches couleurs, qui en font un des plus beaux ornements de nos collections ; aussi l’agathine est-elle fort recherchée par les amateurs. La principale espèce vient de Madagascar ; elle est connue dans le commerce sous le nom de perdrix.

AGATHIS s. m. (a-ga-tiss — du gr. agathis, peloton). Bot. Genre de plantes conifères, originaires de l’Inde.

— Entom. Genre d’insectes hyménoptères, famille des ichneumoniens. L’espèce principale est répandue dans la plus grande partie de l’Europe.

AGATHISANTHE s. f. (a-ga-ti-zan-te — du gr. agathis, peloton ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes combrétacées, fondé sur une seule espèce, originaire de Java.

AGATHISTÈGUES s. f. pl. (a-ga-ti-stè-gue — du gr. agathis, peloton ; stegè, chambre). Zool. Un des ordres de la classe des foraminifères, comprenant les coquilles dont les loges sont pelotonnées sur un certain nombre de faces et sur un axe commun.

AGATHOCLE, tyran de Syracuse, fils d’un potier, né à Rhégium vers 359 av. J.-C. Soldat, puis chef de faction, il s’empara du pouvoir suprême vers 316 et assura son autorité par le massacre des nobles, l’abolition des dettes, le partage des terres, quelques lois équitables et des guerres souvent heureuses contre les Carthaginois, maîtres d’une partie de la Sicile. Assiégé dans Syracuse par ces éternels ennemis (311), il conçoit et exécute l’entreprise hardie de rendre à Carthage siége pour siége et de porter sous ses murs le théâtre de la guerre. Il laisse le gouvernement de Syracuse à son frère Antandes, débarque sur la côte d’Afrique, brûle ses vaisseaux pour se fermer la retraite et ne laisser à son armée d’outre ressource que la victoire, et marche sur la cité punique en soumettant toutes les villes du littoral. Toutefois, il ne garda pas ses conquêtes. Les événements de Sicile, des révoltes de son armée, des revers multipliés, le forcèrent à traiter avec les Carthaginois (306). La fin de sa carrière fut marquée par de nouvelles guerres dans l’Italie méridionale. Son petit-fils, qu’il voulait écarter du trône, l’empoisonna, dit-on, au moyen d’un cure-dent (287). On rapporte qu’il se fit placer sur un bûcher pour abréger les souffrances de son agonie.

Agathocle, tragédie de Voltaire, en cinq actes et en vers, représentée au Théâtre-Français en 1779, le jour anniversaire de la mort de ce poëte. Ce n’est qu’une esquisse trouvée dans ses papiers après sa mort. En faisant représenter cette pièce posthume, les amis de Voltaire croyaient honorer sa mémoire ; leur zèle malentendu ne fut qu’à demi récompensé. Agathocle est une tragédie très-imparfaite. Le pinceau tragique tremblait entre les doigts glacés du vieilliard ; il avait dessiné des figures indécises, sans expression, sans couleur et sans vie. Le public observa les bienséances : il se montra respectueux, en écoutant la pièce sans murmurer, et juste, en n’y revenant plus. Dans Agathocle comme dans le Venceslas de Rotrou, le vieil Agathocle a deux fils, Polycrate et Argide, différents de caractère et qui éprouvent une grande aversion l’un pour l’autre. Polycrate, d’un naturel féroce et tyrannique, veut enlever à force ouverte Idace, jeune captive que l’on doit rendre aux Carthaginois en vertu d’un traité. Argide, plus généreux, veut qu’Idace soit libre, et cependant il en est amoureux ; il défend l’innocence opprimée. Attaqué par le ravisseur, il ne lui ôte la vie que pour conserver la sienne. Agathocle rend ses bonnes grâces à son fils et abdique en sa faveur ; mais Argide, qui est un disciple de Platon, n’accepte la couronne que pour s’en dépouiller, et rendre aux Syracusains leur antique liberté.

AGATHODE s. m. (a-ga-to-de — du gr. agathos, bon ; eidos, apparence). Bot. Genre de plantes gentianées, originaire de l’Inde.

AGATHODÉMON (a-ga-to-dé-mon — du gr. agathos, bon ; daimòn, génie). Myth. Divinité bienfaisante en l’honneur de laquelle, à la fin des repas, les Grecs buvaient un peu de vin pur. La coupe qui servait à cet usage s’appelait coupe d’Agathodémon : de là le nom d’agathodémonistes, donné aux gens sobres par Hésychius. || Nom grec du dieu égyptien Kneph, génie de la fécondité et de la bienfaisance, symbole du Nil. On le voit représenté, sur les monuments de l’ancienne Égypte, sous la forme d’un serpent dont la tête est couronnée d’une espèce de diadème, et dont le corps, replié en nombreux anneaux, est terminé par une fleur de lotus ou un bouquet d’épis.

AGATHODÉMONISTE s. m. V. l’article ci-dessus.

AGATHOERGE s. m. (a-ga-to-èr-je — du gr. agathourgos, qui fait de belles actions). Antiq. gr. Chez les Spartiates, titre honorifique que recevaient les membres du conseil des Trente, ou Lagodès, à l’expiration de leurs fonctions.

AGATHOÏDE adj. (a-ga-to-i-de — du gr. agathos, bon ; eidos, apparence). Qui inspire, qui suggère le bien, qui en a l’apparence.

AGATHON, d’Athènes, poëte dramatique du siécle de Périclès, né vers 448 av. J.-C, mort vers 401. Platon le fait figurer dans le Banquet. Il ne nous reste d’Agathon que des titres de tragédies et des fragments conservés par Aristote et Athénée. Aristophane lui reproche d’imiter les défauts d’Euripide, et de corrompre la tragédie par l’emploi d’un style affecté, plein d’antithèses et de subtilités sophistiques.

AGATHON (saint), pape de 678 à 682. Il fit condamner les monothélites dans le sixième concile de Constantinople. Fête le 10 janvier. || Soldat et martyr à Alexandrie, vers 250. Honoré le 7 décembre.

AGATHOPHOLIDOPHIDES s. m. pl. (a-gato-fo-li-do-fi-de — du gr. agathos, bon ; pholis, pholidos, écaille ; ophis, serpent). Erpét. Famille de reptiles ophidiens, sans crochets à venin.

AGATHOPHYLLE s. m. (a-ga-to-fi-le — du gr. agathos, bon ; phullon, feuille). Bot. Genre de plantes de la famille des lauracées. Il ne renferme qu’une espèce, l’agathophylle aromatique, qui croît à Madagascar, où les naturels emploient ses feuilles comme condiment. Le fruit de cet arbre est aromatique et renferme une amande d’une saveur âcre et caustique.

AGATHOSME s. m. (a-ga-to-sme — du gr. agathos, bon ; osmè, odeur). Bot. Genre de plantes diosmées du Cap, à odeur forte et aromatique.

AGATHYRSES s. m. pl. (a-ga-tir-se). Géogr. anc. Anciens peuples qui habitaient les bords du Marsius (Hongrie). Ils furent soumis par les Alains, avec lesquels ils se confondirent.

AGATI s. m. (a-ga-ti — mot hindou). Bot. Genre de plantes de la famille des légumineuses, sous-ordre des papillonacées. Les graines de l’agati sont comestibles, et leur saveur se rapproche de celle des haricots.

AGATIFÈRE adj. (a-ga-ti-fè-re — de agate, et du lat. fero, je porte). Minér. Qui contient de l’agate : Roche agatifère.

AGATIFIANT (a-ga-ti-fi-an) part. pass. du v. Agatifier.

AGATIFIÉ, ÉE (a-ga-ti-fi-é) part. pass. du v. Agatifier.

AGATIFIER v. a. ou tr. (a-ga-ti-fi-é — fr. agate, et lat. fieri, devenir. — Prend deux i de suite aux deux prem. pers. pl. de l’imp. de l’ind. et du prés. du subj.). Minér. Convertir en agate. || On dit aussi agatiser.

S’agatifier, v. pr. Se transformer en agate.

AGATIN, INE adj. (a-ga-tain, i-ne — rad. agate). Qui a l’apparence, la couleur de l’agate.

AGATINE s. f. V. Agathine.

AGÂTIS s. m. (a-gâ-ti — de à et gâter). Adm. forest. Dommage causé par les animaux dans les propriétés riveraines, et particulièrement dans les forêts.

AGATISÉ, ÉE (a-ga-ti-zé) part. pass. du v. Agatiser. Se dit des branches, et même des troncs d’arbres qui ont été convertis en agate ou en jaspe : L’Allemagne est très-riche en bois agatisés. La Condamine rapporte qu’ïl existe à Livourne une mâchoire d’éléphant agatisée, qui pèse près de dix kilogrammes. || Qui a pris ou reçu les teintes, les couleurs de l’agate : Ce n’est presque, tant le cadre est petit, qu’une touche blanche ; mais cette blancheur, agatisée par le temps, est vraiment phosphorescente ; elle illumine tout le tableau. (Th. Gaut.)

AGATISER v. a. ou tr. (a-ga-ti-zé — rad. agate). Convertir en agate,. || On dit aussi agatifier.

S’agatiser, v. pr. Se convertir, être converti en agate : On ignore encore comment certaines substances peuvent s’agatiser.

AGATOÏDE adj. (a-ga-to-i-de — du gr. achatès, agate ; eidos, forme). Minér. Qui ressemble à l’agate : Pétrosilex agatoïde.

AGAVE s. m. (a-ga-ve — du gr. agauos, magnifique). Bot. Genre de plantes de la famille des amaryllidées, qui croît sur les rochers maritimes, dans les endroits exposés au midi : L’agave s’élevait plus haut dans les criques salées, et présentait une forêt d’herbes de trente pieds perpendiculaires. (Chateaub.) || Quelques-uns écrivent agavé.

Encycl. Le genre agave, désigné improprement sous le nom vulgaire d’aloès, a été rangé par presque tous les botanistes dans la famille des amaryllidées ou narcissées ; cependant quelques-uns le rapportent à celle des broméliacées. Il est donc inutile d’insister sur les différences qu’il présente avec les vrais aloès, qui appartiennent à la famille des liliacées. Par suite de découvertes récentes, il est qu’il renferme un assez grand nombre d’espèces.

La plus remarquable et la mieux connue est