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L e ciel qui la sauva de son propre penchant,
A la beauté du corps unit celle de l’âme ;
U n seul de ses regards, par un pouvoir touchant,
R endait à la vertu le cœur de son amant ;
E lle embellit l’amour en épurant sa flamme.



J e ne saurais nommer celle qui sait me plaire ;
U n fat peut se vanter, un amant doit se taire.
L a pudeur qu’alarmait l’impétueux désir,
I nventa sagement le voile du mystère,
E t l’amour étonné connut le vrai plaisir.



N é dans île, une île a vu finir sa vie.
A u siège de Toulon éclata son génie.
P roclamé général, consul, puis empereur,
O h ! qu’il fut grand partout, même dans le malheur.
L es traîtres, les saisons et le destin contraire,
E nsemble conjurés avec l’Europe entière,
O nt pu le renverser… Mais la fatalité
N ’a pu ravir son nom à l’immortalité !

Acrostiche présenté à Louis XIV par un poëte gascon, qui avait plus d’esprit que d’argent :

L ouis est un héros sans peur et sans reproche ;
O n désire le voir. Aussitôt qu’on l’approche,
U n sentiment d’amour enflamme tous les cœurs ;
I l ne trouve chez nous que des adorateurs ;
S on image est partout, excepté dans ma poche.

Acrostiche double :

A mour parfait dans mon cœur imprim   A
N om très-heureux d’une que j’aime bie N
N on, non, jamais cet amoureux lie         N
A utre que mort défaire ne pourr             A

Mais voici le chef-d’œuvre du genre, pour lequel on a formé le mot barbare pentacrostiche. Il a pour titre Labyrinthus poeticus, et a été composé en l’honneur du grammairien Bluteau. Si l’on part de la Iettre B, qui est au centre du chef-d’œuvre, en remontant ou en descendant, horizontalement, par la droite ou par la gauche, on rencontre toujours Bluteau écrit en lettres majuscules :


TÂCHE EN COURS

V  A  E  T  U  T  E  A  V

i   s   r   e   b   i   c   l   i

v   s   g   r   e   t   c   t   d

a   i   o   b   r   a   e   i   i

t   d          e   t   n       t   s


ACROSTIQUE s. m. V. Acrostic.

ACROSTOLE s. m. (a-kros-to-le — du gr. akros, élevé ; stolos, ornement). Mar. Mot qui signifia d’abord les parties élevées des extrémités d’un navire, et qui désigna ensuite les ornements et les sculptures de la proue. L’acrostole affectait la forme d’un bouclier, d’un casque, d’un animal, etc., et plus souvent d’une spirale ou d’un cercle.

ACROTARSE s. m. (a-kro-tar-se — du gr. akron, extrémité ; tarsos, plante du pied). Ornith. Face intérieure du pied d’un oiseau.

ACROTÈRE s. m. (a-kro-tè-re — du gr. akròtèrion, extrémité). Archit. Piédestal sans base et sans corniche, destiné à supporter des statues, des vases et autres ornements : Ces murs, légèrement inclinés en talus, étaient surmontés d’un acrotère capable d’arrêter quiconque eût essayé de les franchir. (Th. Gaut.) On voit des acrotères au fronton du portique dorique d’Athènes. (Millin.) Le gros œuvre est couronné par un acrotère à motifs qui pourtourne le chéneau. (L.-J. Larcher.) || Se dit quelquefois pour dosseret, en parlant des petits murs qu’on place d’espace en espace dans les balustrades. || Amortissement des toits. || Se dit aussi des jetées naturelles des ports.

— s. m. pl. Anat. Les extrémités du corps, la tête, les mains, les pieds.

ACROTÉRIASME s. m. (a-kro-té-ri-a-sme —


du gr. akròtèriazein, mutiler). Chir. Amputation d’un membre.

ACROTÉRIOSE s. f. (a-kro-té-ri-o-ze — du gr. akròtérion, extrémité). Pathol. Gangrène sénile des extrémités des membres.

ACROTHAMNIUM s. m. (a-kro-tam-ni-omm — du gr. akron, sommet ; thamnion, arbrisseau). Bot. Genre de champignons qui croît parmi les mousses, au pied des arbres.

ACROTHYMION s. m. (a-kro-ti-mi-on — du gr. akron, extrémité ; thumos, thym). Sorte de verrue conique, rugueuse et saignante, qui a quelque ressemblance avec la fleur du thym.

ACROTISME s. m. (a-kro-ti-sme — du gr. akron, extrémité). Philos. Recherche, étude des causes premières, des principes fondamentaux. || Philosophie transcendantale.

ACRYLATE s. m. (a-kri-la-te). Synon. de acroléate. V. ce mot.

ACRYLIQUE adj. (a-kri-li-ke). Synon. de acroléique. V. ce mot.

ACTA s. m. pl. (ak-ta). Mot latin employé quelquefois comme synonyme de gesta, dans les traités d’hygiène.

ACTA ERUDITORUM (ak-ta-é-ru-di-to-romm — actes des érudits). Titre du premier journal littéraire qui ait paru en Allemagne. Fondé en 1680 par Otto Mencke, professeur à Leipzig, il n’admettait que des comptes rendus complets et exacts. Il compta Leibnitz au nombre de ses collaborateurs.

ACTA EST FABULA, mots Iatins qui signifient : La pièce est jouée. C’est par ces mots que le régisseur du théâtre antique annonçait aux spectateurs que la représentation était terminée et qu’ils pouvaient se retirer.

Cette formule a pris un caractère historique en passant par la bouche d’Auguste, qui eut le singulier courage de l’appliquer à sa propre vie, laquelle, en effet, n’avait été qu’une comédie habilement jouée. Sur le point d’expirer, et se sentant affaibli de plus en plus, il demanda un miroir, se fit peigner les cheveux et raser la barbe ; après quoi il ajouta : « N’ai-je pas bien joué mon rôle ? — Oui, lui répondit-on. — Battez donc des mains, dit-il, la pièce est finie ! Plaudite, acta est fabula ! »

Notre Rabelais faisait aussi allusion à cette phrase dans les mêmes circonstances, et la traduisait à sa manière. Au moment de rendre l’âme, il s’écria, dans un dernier éclat de ce rire cynique et sardonique qui dura toute sa vie : Tirez le rideau, la farce est jouée !

L’acta est fabula est le consummatum est du paganisme ; ces deux exclamations nous semblent caractériser admirablement les deux religions : là, un rire bouffon ; ici, un cri sublime.

« Combien de fois, depuis l’origine de cette épouvantable révolution et des guerres fatales qu’elle a amenées, avons-nous eu toutes les raisons du monde de dire : Acta est fabula, et cependant la scène continue toujours ! )

                    Joseph de Maistre.

ACTA SANCTORUM (ak-ta-sank-to-romm — Actes des saints). Sous ce nom on désigna d’abord les extraits qui s’étaient conservés des procès subis par les martyrs de l’Église chrétienne ; ces extraits étaient aussi appelés Acta martyrum ; puis le mot d’acte s’appliqua par extension aux récits circonstanciés de la vie et de la mort de tous les saints ; enfin les mots Acta sanctorum servirent de titre à toute collection de ces récits.

Ce titre s’applique d’une façon spéciale au recueil dit des Bollandistes, destiné dans la pensée de ses auteurs à présenter, selon l’ordre du calendrier, la vie de tous les saints de l’Église catholique. Commencée en 1643, à Anvers, par le jésuite Bollandus, sur l’ordre de ses supérieurs, cette grande et curieuse collection fut continuée par d’autres jésuites que le nom de Bollandus a fait appeler Bollandistes. Au moment où elle fut interrompue par la révolution (1794), elle formait cinquante-trois volumes in-folio et n’atteignait que le 14 octobre. À plusieurs reprises, les voix les plus diverses, Monge, au nom de l’Institut ; M. Guizot, au nom de la science historique ; les hommes d’État de la Belgique, au nom de l’honneur national, insistèrent sur l’utilité de la continuation de ce précieux recueil.

Par un vote des Chambres belges du 8 mai 1837, l’existence d’une nouvelle société de Bollandistes, prise dans le sein de la compagnie de Jésus, fut assurée, et deux volumes nouveaux, formant un total de plus de deux mille quatre cents pages, furent publiés de 1845 à 1853. On peut regretter, avec M. Renan, que les Bollandistes aient préféré l’ordre artificiel et arbitraire du calendrier au classement par époques et par nationalités. « Un reproche bien plus grave qu’on a pu leur adresser, dit le même écrivain, est de préférer sans cesse au rôle d’éditeurs, pour lequel ils étaient si bien préparés, celui de critiques, qu’ils ne pouvaient convenablement remplir. En reproduisant les légendes, ils retranchent parfois ce qui les choque, et ce qui les choque est souvent ce qui nous intéresserait le plus ; ils dissertent naïvement sur les miracles qui doivent être admis ou rejetés, et ne voient pas qu’avec cette méthode ils font trop ou trop peu. Ils font trop pour la foi simple, qui n’a pas besoin de ces raisonnements, et qui procède par de tout autres voies que celles de la critique ; ils font trop peu pour la critique indépendante, qui a bien


d’autres exigences, et ne se contente pas de ces timides concessions. » M. Guizot a compté les légendes qui remplissent les Acta sanctorum ; il en a trouvé vingt-cinq mille ; il a montré que ces légendes de saints furent la vraie littérature de la première moitié du moyen âge et servirent d’aliment à la vie intellectuelle, morale, esthétique même de ce temps. — Pour M. Alfred Maury, les vies des saints sont la mythologie du christianisme.

ACTE s. m. (ak-te — du lat. actus, action, mouvement, ou de actum, chose faite). Exercice de la faculté d’agir ; résultat de cette faculté ; manifestation d’une force ou d’une volonté : L’homme fut créé par un acte de la puissance divine. (Bail. de St-Martin.) Tous les actes de l’entendement qui nous portent à Dieu nous élèvent au-dessus de nous-mêmes. (J.-J. Rouss.) La moralité de chaque action humaine est fixée par un acte momentané et irrévocable. (J. de Maistre.) Tout acte d’autorité exécuté par un homme sur un homme est tyrannique, s’il n’est absolument nécessaire au bien public. (Beccaria.) L’acte moral a des conséquences plus graves que l’acte intellectuel. (Bautain.) Les savants ignorent comment l’acte de la vision donne naissance à la sensation. (Arago.) L’acte de la fécondation restera sans doute toujours un mystère. (***)

— Absol. Exécution, par opposition à intention ; fait, par opposition à paroles : On juge les hommes d’après les actes et non d’après les intentions. Je hais les phrases qui n’ont pas les actes pour caution. (E. de Gir.) Les actes sont des mâles, les paroles sont des femelles. (Th. Leclercq.) || En métaphysique, se dit par opposition à puissance, c’est-à-dire à faculté de réaliser : La conséquence est bonne de l’acte à la puissance. (Acad.)

— Action humaine, bonne ou mauvaise, considérée sous le rapport du sentiment qui l’a provoquée : Un acte de bravoure, de charité, de dévouement, de justice, de dignité. Un acte de faiblesse, de folie, de trahison, de vengeance, etc. Ces papiers ne seront jamais mis au jour, si vous ne m’y contraignez par un acte de folie. (G. Sand.) Il lui avait semblé certain que jamais la fille n’obtiendrait un acte de complaisance paternelle. (G. Sand.) Prenez garde, le bandeau est tombé de mes yeux ; en venant ici j’ai accompli un acte de démence. (Alex. Dum.) Ainsi le populaire arrive quelquefois à son insu à l’accomplissement des actes les plus injustes et les plus féroces. (E. Sue.)

Que venez-vous de faire ? Un acte de justice.
Corneille.


|| Action humaine considérée dans ses résultats, dans ses conséquences, et envisagée à un point de vue général : Le mariage est l’un des actes les plus importants de la vie. Vous ne refuserez pas de sanctionner par votre présence l’acte qui va changer mon existence. (G. Sand.) L’interdiction d’un homme se base sur l’absence de toute raison dans ses actes. (Balz.) Elle mettait une exactitude monastique dans les moindres actes de sa vie. (Balz.)

Faire acte de, Locution qui s’emploie dans un grand nombre de cas, et dont le sens est diversement modifié, suivant la nature du complément : Faire acte de présence, Se présenter un moment en quelque endroit, par devoir ou par pure civilité : Après avoir fait acte de présence il se retira. || Faire acte d’autorité, Manifester son autorité d’une manière vive et prompte : Un bon père aime rarement à faire acte d’autorité. || Faire acte de soumission, Donner de vive voix ou par écrit une preuve de soumission : Après trente années de luttes, Witikind fit enfin acte de soumission envers Charlemagne. || Faire acte de complaisance, Faire, par bonté de caractère ou facilité d’humeur, une démarche à laquelle on n’est point obligé  : En vous rendant à mon invitation, vous avez fait acte de complaisance. || Faire acte de bonne volonté, Faire une démarche pour montrer la déférence que l’on a pour quelqu’un ou l’intérêt qu’on lui porte : Cet enfant a fait acte de bonne volonté ; il mérite donc un peu d’indulgence.

— Décision, mesure prise par l’autorité publique : L’acte d’amnistie. Les actes du gouvernement. On ne gouverne point par des demi-mesures une nation éclairée ; il faut de la force et de l’unité dans tous les actes publics. (Napol. Ier)

Je signe le premier cet acte vénérable,
Qui par tous les partis fut longtemps désiré.
M.-J. Chénier.

— Mouvement religieux, sentiment de piété : Un acte de foi  ; un acte de contrition, d’humilité. Former un acte d’amour de Dieu. (Boss.) On peut toujours faire l’acte de contrition. (Pasc.) || Par ext. Formule qui exprime ces sentiments : Vous trouverez dans ce livre de prières les actes de contrition. (Acad.)

— Jurispr. Écrit constatant un fait, une obligation, une convention : Passer un acte. Signer un acte. Rédiger un acte. Formule d’un acte. Acte enregistré. Acte sous seing privé. J’ai vu l’acte que vous m’avez envoyé ; il n’y a qu’à le passer sous cette forme. (Boss.) L’acte de cette convention fut dressé par le notaire suivant les usages. (E. Souvestre.) Ce chiffon de papier était un acte sur timbre. (P. Féval.) La première nécessité pour qu’un acte soit valable, c’est que le notaire soit bien convaincu qu’il a fidèlement interprété la volonté de celui qui le lui dicte. (Alex. Dum.) || Fait par lequel


on prouve sa qualité, son droit : Il a fait acte d’héritier. J’ai fait acte de possession.

Donner acte, Constater légalement et authentiquement : Le tribunal lui a donné acte de son désistement. || Prendre acte, Faire constater légalement : Le tribunal a pris acte de sa déclaration. || Demander acte, Réclamer la constatation légale d’un fait.

— Par ext. Ces trois dernières locutions s’emploient dans le langage ordinaire pour déclarer que, dans une circonstance donnée, une conduite, une affirmation, un aveu, peuvent servir de preuve : Je vous donne acte de la vérité du fait. Je prends acte de la promesse que vous venez de me faire. À l’occasion, je pourrai vous demander acte de cette affirmation. Je prends acte, pour l’autre vie, de ma conduite en celle-ci. (J.-J. Rouss.)

— Art dram. Se dit des principales divisions dont est composée une pièce de théâtre, et qui généralement sont séparées les unes des autres par un baisser du rideau : Cette scène soutient le cinquième acte, qui est assez languissant. (Volt.) Il présente à l’Odéon une comédie en cinq actes. (Balz.) Laissez-moi dire, j’arrive à la péripétie, au quatrième acte. (G. Sand.)

Et chaque acte en sa pièce est une pièce entière.
Boileau.


|| Un acte, deux actes, trois actes, etc., se dit absol. pour Pièce en un acte, deux actes, trois actes, etc. : Il vient de donner un joli acte à la Comédie-Française. (Acad.) || Fig. Période, épisode de la vie humaine, comparée à un drame : Fargeau en était arrivé au dernier acte de son mélodrame, où traditionnellement tous les traîtres se démasquent. (P. Fév.) Ah ! ah ! dit-il, nous voici au dernier acte de la tragédie. (Alex. Dum.)

— Pl. Mémoires de certaines sociétés savantes : Les Actes de la société de Leipzig.

Encycl. Droit. Dans le langage juridique, le mot acte s’applique à tout écrit constatant qu’une chose a été dite ou faite. Les actes se divisent d’abord en actes authentiques et actes privés. Un acte est dit authentique, d’après l’étymologie grecque, lorsqu’il a un auteur certain et par conséquent une autorité. Les actes authentiques appartiennent à l’une des quatre classes suivantes : 1° les actes législatifs et ceux qui viennent du pouvoir exécutif ; 2° les actes judiciaires ; 3° les actes administratifs ; 4° enfin les actes notariés ou reçus par les notaires. La loi accorde aux actes authentiques le privilège de faire pleine foi de ce qu’ils contiennent, jusqu’à inscription de faux. Trois sortes de conditions sont requises pour l’authenticité des actes : celles de capacité, de compétence et de forme. L’acte sous seing privé est l’acte passé entre les parties sans le concours d’un notaire ; il a la même valeur que les actes authentiques lorsque l’écriture et les signatures sont reconnues, ou lorsqu’elles ont été vérifiées en justice. Il est censé non daté, parce qu’il est toujours facile aux parties de lui donner la date qui leur convient ; l’enregistrement lui donne date certaine. On donne le nom d’acte double à tout acte dont on fait deux originaux semblables ; celui d’acte en brevet à un acte dont le notaire ne garde pas la minute, et qu’il délivre sans y mettre la formule exécutoire ; celui d’acte de notoriété à une déclaration signée par plusieurs témoins et pouvant en certains cas suppléer un acte de naissance ; celui d’actes de l’état civil aux actes par lesquels les officiers de l’état civil constatent les naissances, les mariages, les décès ; celui d’actes judiciaires aux actes qui émanent directement du juge ou qui tendent à obtenir du juge une décision ; celui d’actes extra-judiciaires aux actes qui, dus à l’entremise d’un officier ministériel, sont signifiés aux parties en dehors d’une instance ; celui d’actes respectueux aux actes extra-judiciaires qu’un fils ou une fille qui ont atteint l’âge prescrit par la loi sont tenus de faire signifier à leur père et à leur mère, ou en cas de décès de ceux-ci à leurs aïeuls et aïeules, pour leur demander conseil sur leur mariage, lorsque ces parents n’ont pas donné leur consentement. Les actes conservatoires sont ceux qui ont pour objet de conserver nos droits et de nous en assurer l’exercice ; les actes entre vifs sont ceux qui produisent leurs effets entre personnes vivantes ; l’acte récognitif est celui par lequel un débiteur reconnaît de nouveau sa dette pour empêcher la prescription ; l’acte de suscription est l’acte rédigé par un notaire pour constater le dépôt qui lui est fait d’un testament mystique ; les actes d’avoué à avoué sont ceux que les avoués se signifient dans le cours d’une instance par le ministère d’un huissier audiencier ; l’acte de procédure a pour but d’instruire un procès ; l’acte d’accusation est celui qui relate le crime ou le délit imputé à l’accusé, et toutes les circonstances qui s’y rattachent ; l’acte de dernière volonté est le testament ; un acte imparfait est celui qui n’a pas été revêtu de toutes les formes nécessaires pour le rendre valide ; un acte capitulaire est celui qui se fait dans un chapitre de chanoines ou de religieux ; l’acte exécutoire est l’acte en vertu duquel on peut saisir soit la personne, soit les biens du débiteur ; l’acte confirmatif, celui par lequel on valide une obligation qui renferme un vice de nature à faire admettre l’action en nullité ou rescision ; acte conservatoire, qui, comme l’inscription hypothécaire, l’inventaire, l’opposition, les scellés, le séqueste, etc., a pour objet de conserver nos droits et de nous en assurer