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lores, attirant l’oxygène de l’air avec avidité. On l’obtient en faisant dissoudre à chaud le fer métallique ou le sulfure de fer dans l’acide acétique concentré.

2° L’acide ferrique est liquide, incristallisable, de couleur brune, de saveur astringente, soluble dans l’alcool, très-soluble dans l’eau. Il est employé dans la fabrication des indiennes, soit comme matière colorante pour teindre les étoffes en jaune plus ou moins foncé, soit comme mordant pour celles qui doivent être teintes en noir. On le prépare en grand en mettant en digestion, pendant quelques semaines, de la vieille ferraille dans de I’acide pyroligneux ou vinaigre de bois.

Acétates de cuivre. Il y a plusieurs espèces de ces sels ; les deux principales sont :

1° L’acétate neutre de bioxyde de cuivre, que l’on trouve dans le commerce sous le nom de verdet cristallisé, cristaux de Vénus. Il cristallise en prismes rhomboïdaux obliques, d’un vert bleuâtre. Il est très-soluble dans l’eau, donne par la distillation de l’acide acétique très-concentré, en laissant un résidu métallique. L’acétate neutre de cuivre est très-vénéneux.

2° L’acétate bibasique de bioxyde de cuivre, qui était bien connu des anciens, et dont Pline décrit la préparation. On l’obtient en recouvrant des lames de cuivre avec du marc de raisin en fermentation. Ce sel, qui porte dans le commerce le nom de vert-de-gris, ne doit pas être confondu avec le carbonate de cuivre qui se forme sur les vases de cuivre exposés à l’humidité, et qu’on appelle également vert-de-gris. L’acétate bibasique de cuivre est, comme l’acétate neutre, un poison très-actif. Il est employé dans la peinture, et on le fait entrer dans quelques onguents.

Acétates de mercure. On connaît deux combinaisons de l’acide acétique avec le mercure : l’acétate de protoxyde de mercure, et l’acétate de bioxyde de mercure. L’un et l’autre sont employés comme anti syphilitiques.

Acétates de plomb. Les deux principaux acétates de plomb sont l’acétate neutre de plomb et le sous-acétate. Le premier a une saveur sucrée, puis astringente ; il sert à la préparation de l’acétate de l’alumine et à la fabrication du blanc de céruse, et s’emploie en médecine comme résolutif et astringent. Le sous-acétate de plomb se présente sous forme de lames blanches d’une saveur sucrée. Sa dissolution porte le nom d’extrait de saturne quand elle est concentrée, d’eau blanche, eau de Goulard, eau végéto-minérale, quand elle est étendue d’eau commune. L’eau blanche est fréquemment employée en médecine comme astringente et résolutive. On obtient l’acétate neutre en faisant dissoudre de la litharge dans l’acide acétique, et le sous-acétate en faisant dissoudre de la litharge dans l’acétate neutre.

Acétate d’argent, Sel qui cristallise en aiguilles nacrées, légères. Il donne par la distillation de l’acide acétique très-concentré, en laissant un résidu métallique. Il noircit promptement à la lumière.

Acétate de morphine. Ce sel, qui est souvent employé en médecine et qui agit sur l’économie animale comme l’extrait d’opium, mais avec plus d’énergie, s’obtient en réduisant la morphine en poudre fine, en la délayant dans un peu d’eau chaude et en la faisant dissoudre dans l’acide acétique. Il cristallise en aiguilles soyeuses.

Acétate de quinine. Comme le précédent, ce sel cristallise en aiguilles soyeuses. On le prépare en faisant dissoudre dans l’acide acétique la quinine, réduite en poudre délayée dans l’eau, et élevée à une certaine température. L’acétate de quinine possède les mêmes propriétés médicamenteuses que les autres sels de quinine.

Acétate de cinchonine. Ce sel diffère beaucoup de l’acétate de quinine. Évaporé à une douce chaleur, il cristallise en paillettes peu solubles dans l’eau ; mais évaporé à siccité, il donne une masse gommeuse décomposable dans l’eau froide en sel neutre et en sel basique.

On donne souvent en chimie organique les noms de :

Acétate d’acétyle, à l’acide acétique anhydre ;

Acétate d’amyle, a l’éther amyl-acétique ;

Acétate de benzoïle, à l’acide acéto-bénzoïque anhydre ;

Acétate de cinnamyle, à l’acide acéto-cinnamique anhydre ;

Acétate de cumyle, à l’acide acéto-cuminique anhydre ;

Acétate d’éthyle, à l’éther acétique ;

Acétate de glycérine, à l’acétine ;

Acétate de méthyle, à l’éther amyl-acétique ;

Acétate de salicyle, à l’acide acéto-salicylique anhydre.

ACÉTÉ, ÉE adj. (a-sé-té — du lat. acetum, vinaigre). Qui est devenu aigre, qui s’est tourné en vinaigre.

ACÉTÈNE s. m. (a-sé-tè-ne — rad. acétique). Chim. Nom donné à un carbure d’hydrogène qui est un des homologues du gaz des marais. Il s’obtient en chauffant l’iodure d’éthyle avec un mélange de zinc et d’eau dans des tubes scellés à la lampe. On l’obtient encore en traitant le cyanure d’éthyle par le potassium. L’acétène est encore nommé hydrure d’éthyle.

ACÉTEUSE s. f. (a-sé-teu-ze — du lat. acetosa, oseille). Nom donné anciennement à l’oseille, à cause de son goût aigrelet.

ACÉTEUX, EUSE adj. (a-sè-teu, eu-ze — du lat. acetum, vinaigre). Qui tient de la nature du vinaigre : Le vinaigre distillé a longtemps porté le nom d’acide acéteux, parce qu’on le croyait moins oxygéné que l’acide acétique.

Fermentation acéteuse, Fermentation qui donne naissance à l’acide acétique.

ACÉTHINE s. f. (a-sé-ti-ne — de acétone, et du gr. teion, soufre). Chim. Base sulfurée que l’on obtient par l’action simultanée de l’ammoniaque et de l’acide sulfhydrique sur l’acétone. L’acéthine, appelée encore thiacétonine, se présente sous la forme de cristaux rhomboédriques jaunes, très-brillants.

ACÉTIDINE s. f. (a-sé-ti-di-ne — rad. acétique). Chim. Liquide huileux incolore, d’une odeur agréable, analogue à celle de l’éther acétique, que l’on obtient en faisant réagir l’acide acétique et la glycérine à 200° et au-dessus. L’acetidine est une des acétines distinguées par M. Berthelot. Elle est encore appelée diacétine.

ACÉTIFICATION s. f. (a-sé-ti-fi-ca-si-on — rad. acétifier). Action d’acétifier ou de s’acétifier ; opération chimique naturelle par laquelle se forme l’acide acétique : Tant que la plante peut provoquer l’acétification, on ajoute de l’alcool. (V. Borie.) V. vinaigre.

ACÉTIFIÉ, ÉE (a-sé-ti-fi-é) part. pass. du v. Acétifier. Converti en acide acétique.

ACÉTIFIER v. a ou tr. (a-sé-ti-fi-é — du lat. acetum, vinaigre ; fieri, devenir ; prend deux i à la première et à la deuxième personne du pl. de l’imparf. de l’indicat. et du prés. du subjonct.). Convertir en vinaigre, en acide acétique : Il y a aussi le procédé allemand, qui consiste à faire tomber goutte à goutte sur des copeaux de bois de hêtre le liquide que l’on veut acétifier. (V. Borie.)

S’acétifier, v. pr. Se convertir en vinaigre : La petite plante se développe, et recouvre bientôt la surface du liquide ; en même temps l’alcool s’acétifie. (V. Borie.)

ACÉTIMÈTRE, ACÉTIMÉTRIQUE. V. acétomètre, acétométrique.

ACÉTINE s. f. (a-sé-ti-ne — rad. acétique). Chim. Liquide neutre, odorant, d’une saveur piquante, que l’on obtient par la réaction de l’acide acétique et de la glycérine. || Nom générique que l’on donne aux éthers acétiques des alcools polyatomiques. On doit faire précéder ce nom des syllabes mono, bi, tri, etc., pour indiquer le nombre d’équivalents d’acide acétique, et le faire suivre du nom de l’alcool avec lequel l’acide acétique est combiné. C’est ainsi que l’on dit : La triacétine de la glycérine.

ACÉTIQUE adj. (a-sé-ti-ke — du lat. acetum, vinaigre). Qui tient du vinaigre, qui est de la nature du vinaigre ; qui a rapport à l’acide acétique, qui dérive de l’acide acétique. || Odeur acétique, Qui rappelle celle du vinaigre : L’odeur normale de la sueur est acétique et acerbe ou hircine. (Raspail.) || Fermentation acétique, Fermentation qui donne naissance au vinaigre, à l’acide acétique. || Acide acétique, Acide auquel le vinaigre doit sa saveur et la plupart de ses propriétés. || Éther acétique, Éther que l’on obtient par la distillation d’un mélange d’alcool et d’acide acétique concentré. || Groupe acétique, série acétique, Groupes de composés qui dérivent de l’acétique et s’y rattachent.

Encycl. Acide acétique. L’acide acétique forme la base du vinaigre, où il est très-étendu d’eau et mélangé de petites quantités d’autres substances. À un certain état de concentration, il est connu depuis longtemps sous le nom de vinaigre radical ; mais ce n’est qu’à la fin du siècle dernier qu’on est parvenu à l’obtenir pur. L’acide acétique est produit par les substances organiques les plus variées. Lorsque l’alcool, et en général les liquides spiritueux, se trouvent en contact avec l’air, ils se transforment en acide acétique étendu ou vinaigre. (V. ce mot.) Cette transformation est favorisée par une température de 25 à 30° et par la présence de ferments. (V. Fermentation.) Quand on veut obtenir l’acide acétique concentré, il faut toujours recourir à la décomposition des acétates. Pour cela, après avoir distillé le vinaigre, on le sature à demi avec de la potasse, ce qui donne une dissolution d’acétate de potasse que l’on évapore à siccité ; il ne reste plus ensuite qu’à décomposer le sel par l’action d’une température de 200°. L’acide acétique, chimiquement pur, est solide au-dessous de 19°, et présente la forme de lames transparentes Au-dessus de cette température, il est liquide, incolore et d’une odeur très-pénétrante. Il dissout les résines, le camphre, l’albumine et beaucoup d’autres substances organiques. Corrosif comme les acides minéraux énergiques, il produit des ampoules sur la peau. Il bout à 120°, et sa vapeur se décompose en acétone et en différents gaz, en passant à travers un tube de porcelaine chauffé au rouge obscur.

La composition de l’acide acétique est représentée par la formule C4 H4 O4 ou bien C4 H3 03, HO ; sa densité est 1,063 ; il se mêle en toutes proportions avec l’eau, et comme la densité du mélange augmente lorsque l’eau n’est pas en trop grande quantité, on ne peut se servir de l’aréomètre pour mesurer son état de concentration.

En médecine, l’acide acétique concentré peut servir comme moyen vésicant ; mais en raison de son action caustique, il ne peut être employé à l’intérieur. Délayé dans beaucoup d’eau ou de tisane, il constitue un bon médicament antiphlogistique. Comme il est très-volatil, on en fait respirer la vapeur aux personnes tombées en défaillance ou en syncope.

Acide acétique anhydre. L’acide acétique ordinaire, dont nous venons de parler, est désigné quelquefois par les chimistes sous le nom d’hydrate d’acétyle ou d’acide acétique hydraté ; c’est ainsi qu’on exprime ses rapports chimiques avec un autre acide acétique qui se produit par double décomposition, au moyen du chlorure d’acétyle et d’un acétate alcalin.

L’acide acétique anhydre, appelé encore acétate d’acétyle, a pour formule C8 H6 O6 ou bien C4 H3 O3 ; c’est un liquide parfaitement incolore, très-mobile, très-réfringent, bouillant à 137°, d’une odeur qui rappelle, avec celle de l’acide acétique hydraté, celle des fleurs d’aubépine.

Éther acétique. L’éther acétique est un liquide incolore d’une odeur agréable et éthérée, plus léger que l’eau, bouillant à 74°, brûlant avec une flamme blanc jaunâtre. On le prépare en distillant jusqu’à siccité un mélange d’acétate, de potasse, d’alcool absolu et d’acide sulfurique. L’éther acétique est encore appelé par les chimistes acétate d’éthyle.

Comme il y a d’autres alcools que l’alcool ordinaire, il y a d’autres éthers acétiques que celui dont nous venons de parler. Ainsi le mot acétique est souvent employé comme épithète générique s’appliquant aux éthers qui dérivent des divers alcools et de l’acide acétique. « Les éthers acétiques, dit M. Gerhardt, représentent de l’acide acétique dans lequel tout l’hydrogène basique est remplacé par du méthyle, de l’éthyle, de l’amyle, ou par les homologues de ces radicaux. »

ACÉTIQUEMENT adv. (a-sé-ti-ke-man — rad. acétique). D’une manière acétique : Cette explication rend également raison de l’apparition des vibrions dans la pâte qui fermente acétiquement, au contact de l’air et dans une faible quantité d’eau. (Raspail.)

ACÉTITE s. m. (a-sé-ti-te — du lat. acetum, vinaigre). Chim. Nom donné aux acétates à l’époque où l’on admettait deux degrés d’oxydation de l’acide du vinaigre : L’acide lactique décompose les acétites alcalins. (Fourcr.)

ACÉTO (a-sé-to — du lat. acetum, vinaigre). Se joint à d’autres mots pour former des adjectifs.

ACÉTO-AZOTATE s. m. (a-sé-to-a-zo-ta-te). Chim. Sel composé d’acide acétique et d’acide azotique combinés avec un oxyde.

ACÉTO-BENZOÏQUE adj. (a-sé-to-bain-zoi-que — de acéto et de benzoïque). Chim. Se dit d’un acide anhydre que l’on obtient en faisant réagir le chlorure d’acétyle et le benzoate de soude desséché. Cet anhydride est encore appelé acétate de benzoïle et benzoate d’acétyle.

ACÉTO-CHLORHYDRINE s. f. (a-sé-to-klo-ri-dri-ne — de acéto et chlorhydrique). Chim. Substance huileuse, presque insoluble dans l’eau, d’une odeur qui rappelle celle de l’éther acétique. On l’obtient par l’action de l’acide chlorhydrique gazeux sur un mélange d’acide acétique et de glycérine maintenu à 100° pendant plusieurs heures.

ACÉTO-CINNAMIQUE adj. (a-sé-to-sinn-na-mi-ke — de acéto et de cinnamique). Chim. Se dit d’un acide anhydre que l’on obtient par la réaction du chlorure d’acétyle sur le cinnamate de soude. Cet anhydride est encore appelé acétate de cinnamyle et cinnamate d’acétyle.

ACÉTO-CUMMINIQUE adj. (a-sé-to-ku-mi-ni-ke — de acéto et de cuminique). Chim. Se dit d’un acide anhydre que l’on obtient par la réaction du chlorure d’acétyle sur le cuminate de soude. Cet anhydride, qui répand une agréable odeur de vin d’Espagne, est encore appelé acétate de cumyle et cuminate d’acétyle.

ACÉTOL s. m. (a-sé-tol — du lat. acetum, vinaigre). Pharm. Dénomination générique appliquée par quelques auteurs aux préparations pharmaceutiques, aux vinaigres médicinaux préparés par distillation.

ACÉTOLAT s. m. (a-sé-to-la — rad. acétol). Dénomination générique appliquée, dans les nomenclatures pharmaceutiques modernes, aux vinaigres médicinaux.

ACÉTOLATURE s. f. (a-sé-to-la-tur — rad. acétol). Nom proposé pour désigner le produit de la macération d’une ou plusieurs substances médicamenteuses végétales ou animales dans le vinaigre.

ACÉTOLÉ s. m. (a-sé-to-lé — rad. acétol). Préparation pharmaceutique obtenue par la solution directe d’une ou plusieurs substances médicamenteuses dans le vinaigre.

ACÉTOLIQUE adj. (a-sé-to-li-ke — rad. acétol). Se dit des médicaments constitués par le vinaigre tenant en dissolution un principe médicamenteux.

ACÉTOLOTIF s. m. (a-sé-to-lo-tiff — rad. acétol). Pharm. Vinaigre médicinal pour l’usage externe.

ACÉTOMEL s. m. (a-sé-to-mèl — du lat. acetum, vinaigre ; mel, miel). Sirop de vinaigre miellé.

ACÉTOMELLÉ s. m. (a-sé-to-mèll-lé — rad. acétomel). Nom générique proposé pour désigner les solutions de miel dans le vinaigre pur ou chargé des principes actifs d’une substance médicamenteuse.

ACÉTOMÈTRE ou ACÉTIMÈTRE s. m. (asé-to-mè-tre — du lat. acetum, vinaigre ; metrum, mesure). Instrument au moyen duquel on apprécie le degré de concentration du vinaigre.

ACÉTOMÉTRIE ou ACÉTIMÉTRIE s. f. (asé-to-mé-tri — rad. acétomètre). Appréciation du degré de concentration du vinaigre.

ACÉTOMÉTRIQUE ou ACÉTIMÉTRIQUE adj. (a-sé-to-mé-tri-ke — rad. acétomètre). Qui a rapport à l’acétométrie : Degrés acétométriques.

ACÉTONATE s. m. (a-sé-to-na-te — rad. acétonique). Chim. Nom générique des sels formés par la combinaison de l’acide acétonique avec une base.

ACÉTONE s. f. (a-sé-to-ne — rad. acétique). Chim. Nom donne à un corps que l’on obtient en distillant les acétates alcalins de chaux, de baryte, etc., préalablement bien desséchés. L’acétone est un liquide incolore, très-mobile, doué d’une odeur caractéristique ; il est très-combustible, et brûle avec une flamme éclatante. Sa saveur rappelle celle de la menthe poivrée. L’acétone s’appelait dans l’origine esprit pyro-acétique. Les progrès de la chimie ont fait de l’acétone le type d’un groupe de composés que l’on désigne sous le nom générique d’acétones, et que l’on obtient par la distillation sèche des sels de chaux, des acides homologues ou isologues de l’acide acétique. Au point de vue théorique, chaque acétone peut être considérée comme une aldéhyde dans laquelle un atome d’hydrogène serait remplacé par une molécule du radical de l’alcool placé dans la série au-dessous de celui dont dérive l’aldéhyde.

ACÉTONINE s. f. (a-sé-to-ni-ne — rad. acétone). Chim. Alcali organique, soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther. On l’obtient en faisant dissoudre l’ammoniaque dans l’acétine et en chauffant la dissolution jusqu’à 100°.

ACÉTONIQUE adj. (a-sé-to-ni-ke — rad. acétone). Chim, Se dit d’un acide que l’on obtient en soumettant l’acétone à l’action d’un mélange d’acide chlorhydrique et d’acide cyanhydrique. L’acide acétonique cristallise en prismes ; il est soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther.

ACÉTO-NITRATE s. m. (a-sé-to-ni-tra-te — de acéto et nitrate). Chim. Sel double composé d’acide acétique et d’acide nitrique combinés avec un oxyde quelconque : On verse par-dessus cette première couche de l’albumine fermentée et iodurée, qu’on sensibilise à son tour dans le bain d’acéto-nitrate d’argent. (L. Figuier.)

ACÉTONITRILE s. m. (a-sé-to-ni-tri-le — de acéto et nitrile). Chim. Substance huileuse que l’on obtient en chauffant l’acétamide avec l’acide phosphorique anhydre. L’acétonitrile n’est autre que l’éther cyanhydrique de l’alcool méthylique ou le cyanure de méthyle.

ACÉTO-SALICYLIQUE adj. (a-sé-to-sa-li-si-li-ke — de acéto et de salicylique). Chim. Se dit d’un acide anhydre que l’on obtient par la réaction du chlorure d’acétyle sur le salicylate de soude. Cet anhydride est encore appelé acétate de salicyle et salicylate d’acétyle.

ACÉTOSAMINE s. f. (a-sé-to-za-mi-ne — de acéto et de am, abréviation signifiant ammoniaque). Chim. Substance alcaline, insoluble dans l’éther, soluble dans l’eau et l’alcool. On l’obtient en faisant réagir à la température de 150° le chlorure d’ethylène (liqueur des Hollandais) et l’ammoniaque. L’acétosamine est encore appelée acétylamine.

ACÉTOSELLÉ, ÉE adj. (a-sé-to-sè-lé — du lat. acetosa, oseille). Qui a la saveur de l’oseille.

ACÉTOSITÉ s. f. (a-sé-to-zi-té — rad. acéteux). État, qualité des substances acéteuses.

ACÉTYLAMINE s. f. (a-sé-ti-la-mi-ne — de acétyle et de am, pour ammoniaque). V. Acétosamine.

ACÉTYLANILINE s. f. (a-sé-ti-la-ni-li-ne — de acétyle et de aniline). Chim. Substance alcaline que l’on obtient en faisant réagir l’aniline et la liqueur des Hollandais à la température de 200°. L’acétylaniline est soluble dans l’eau et dans l’alcool, insoluble dans l’éther.

ACÉTYLE s. m. (a-sé-ti-le — rad. acétique). Chim. Radical hypothétique des composés acétiques. La formule de ce radical est C4 H3 02. D’après cette hypothèse, l’aldéhyde est un hydrate d’acétyle, l’acide acétique anhydre un oxyde d’acétyle, et l’acide acétique ordinaire un hydrate d’oxyde d’acétyle.

ACÉTYLURE s. m. (a-sé-ti-lur — rad. acétyle). Chim. Nom générique donné aux composés qui représentent de l’acétyle combiné avec un métal. Ces composés représentent également de l’aldéhyde dans lequel un équivalent d’hydrogène est remplacé par un équivalent de métal. On leur donne encore le nom d’aldéhydates.

ACÉTYLURÉE s. f. (a-sé-ti-lu-ré — de acétyle et de urée). Chim. Substance que l’on obtient en faisant réagir le chlorure d’acétyle et l’urée. L’acétylurée se présente sous forme