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d’argent dans lequel brillaient deux anneaux.

Le vieux prêtre les bénit, les passa aux doigts des époux, en prononçant les mots liturgiques, et il n’y eut pas autre chose.

Dominique et Hélène se mariaient ainsi qu’un couple de villageois, il y avait deux cents ans, dans la vieille église dont le lierre, pareil à un rideau, cachait une fenêtre.

Sur le chemin bordé d’églantiers en fleurs qui conduisait à la maison où la Guiraude avait préparé le déjeuner, comme ils marchaient un peu en avant de leurs témoins, Dominique Dorval dit :

— Qu’allons-nous faire, maintenant, Hélène ? Je voudrais demeurer ici…

Elle le regarda.

— Je le voudrais aussi, dit-elle gravement, mais tu n’en as pas le droit. Je suis sûre que notre amour a sauvé