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Pour qu’un soleil plus pur et vainqueur des orages
Repeuple tes coteaux de leurs ceps généreux ;
Pour que les grands esprits, issus des grands courages
Renaissent de tes flancs et qu’ils s’aiment entre eux ;

Pour que nos fiers printemps aient de sages automnes
Des fruits qu’après nos fleurs on nous puisse envier,
Et que la paix nous tresse, en solides couronnes,
De l’une à l’autre mer, le chêne et l’olivier ;

Sur nos vieilles cités, mères de l’industrie,
Pour que l’âme y grandisse à l’abri des clameurs ;
Sur tout ce que j’adore en ce seul mot : PATRIE…
Pour la beauté des arts qui fait celle des mœurs :

Pour que ta France, ô Christ, en miracles abonde,
Que son peuple soit tien, triomphant ou souffrant,
Et qu’on dise à jamais dans l’histoire du monde :
« L’œuvre de Dieu s’y fait des mains du peuple franc. »