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Qui s’enivrait d’une rose,
L’oiseau poète est parti,
Averti
De l’hiver et de la prose.

Mais il reste encore des voix
Au doux mois
Où le raisin nous arrive.
Voyez, sans craindre les rets,
Des forêts.
Sortir en chantant la grive ;

La grive et le sansonnet
Qui connaît
Les plus beaux ceps de vos vignes ;
Le merle, siffleur méchant,
Dont le chant
Raille et fait peur à vos cygnes.

Il mord, le hardi voleur,
Au meilleur ;
A tout fruit mûr il fait brèche ;
Puis, des pampres déliés,
A nos pieds,
Part sifflant comme une flèche.

Il effleure, oiseau fripon,
Le jupon
Et la main de la plus belle ;