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Tend ses bras insensés pour cueillir les étoiles.
Une beauté, cachée aux désirs trop humains,
Sourit à ses regards, sur d’invisibles toiles ;

Vers ses ambitions lui frayant des chemins,
Un ange le soutient sur des brises propices ;
Les astres bien-aimés s’approchent de ses mains ;

Les lis du paradis lui prêtent leurs calices.
Béatrix ouvre un monde à qui la prend pour sœur,
A qui lutte et se dompte et souffre avec délices,

Et goûte à s’immoler sa plus chère douceur,
Et, joyeux, s’élançant au delà du visible,
De la porte du ciel s’approche en ravisseur.

Gloire au cœur téméraire épris de l’impossible.