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Si quelque adroit mortel ne la prend par la main,
Toujours l’aveugle loi trébuche en son chemin.
UN MESSAGER.
Noble Hipparque, salut ! Qu’Athéné te protège.
Hippias te rappelle auprès du saint cortège :
Sur la marche des chœurs s’élève un différend.
HIPPARQUE, s’adressant au chœur.
Vous voyez les douceurs du métier de tyran !
Toujours veiller aux soins ou des dieux ou des hommes.
Les esclaves de tous, voilà ce que nous sommes.
Jamais aucun repos ne nous reste permis :
Toujours comme Sisyphe…
Se tournant vers Harmodius et Aristogiton,
Adieu, fiers ennemis !
J’espérais vous gagner, mais j’ai perdu ma peine.
À Simcnide.
Je remets ce triomphe à ta voix de sirène ;
Poète, essaye encor tes prodiges sur eux.
À Harmodius et Aristogiton.
D’un tyran comme nous, remerciez les dieux,
Mais tâchez d’assouplir cette fierté rebelle.
Ma clémence pourrait ne pas être éternelle.
Hipparque sort.