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DE LÀ-HAUT.


Rien n’arrêtera mon regard ;
Pour arriver jusqu’à votre âme,
Il percera, de part en part,
L’azur et les soleils en flamme.

Vous me croyez bien loin, bien loin,
Perdu dans ces sphères trop hautes ;
Mais je suis toujours le témoin
De vos vertus et de vos fautes.

Là-haut, parmi les triomphants,
C’est toujours à vous que je pense.
Dieu fera de mes chers enfants
Ou ma peine ou ma récompense.

Comme si j’étais près de vous,
Aimez-vous donc les uns les autres ;
Soyez laborieux et doux,
Gardez la foi de tous les nôtres.

Pour votre père, à qui mieux mieux,
Déployez vos jeunes courages ;
Je ne puis être un bienheureux
Si vous n’êtes vaillants et sages.


Mai 1876.