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DIANE.


Pleure donc le pauvre Pataud ;
J’en fais presque autant pour mon compte.
Il était laid, — mince défaut ;
Il était bon, pleure sans honte.

Mais, pour te suivre au loin, parmi
Les prés, les bois de la montagne,
Il te faut un nouvel ami,
Et je te cherche une compagne.

J’obtiendrai peut-être, ô douceur !
Celle qu’à rêver je m’obstine,
La fille, ou la nièce, ou la sœur
Du cher Fido de Lamartine.

Elle aura de grands et doux yeux,
La souplesse d’une liane,
Le poil gris d’un velours soyeux,
Et tu la nommeras… Diane.


Décembre 1875.