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LE PETIT GARDE-MALADE.


Doucement tu te souviendras
Qu’au bruit de ton rire sonore,
Quand il te prenait dans ses bras,
Sa gaîté s’éveillait encore.

Quand il parlait à ta raison,
Tu savais déjà le comprendre…
Cher petit, remets ce tison
Et la bouilloire sur la cendre.

Reviens à ton poste chéri ;
Baise encor mon front que tu presses
Pour ce soir me voilà guéri…
Et Dieu te rende tes caresses !


Mars 1873.