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Car de tous ces grands morts les cœurs te sont ouverts,
Tu sais à quel foyer s’alluma leur courage,
Leur voix grandit encor en prenant ton langage ;
Leur âme et leurs vertus ont passé dans tes vers.

Réponds ! quand chacun tremble et détourne la tête,
Près du juste ébranlé par les derniers adieux,
Et qui marche au combat, certain de sa défaite,
Comment payer sa dette à l’honneur des aïeux ?


PIERRE CORNEILLE.

« Faites votre devoir, et laissez faire aux dieux. »


UNE ÂME.

Tu le sais bien ! il est, sous le chaume et dans l’herbe,
Des fleurs et des vertus sans nom chez les humains,
Mais qu’à l’égal du chêne et du laurier superbe
Dieu chérit dans son cœur et pèse dans ses mains.

Il est, près du foyer, des travaux magnanimes,
Des luttes corps à corps avec la passion,
D’invisibles combats, des victoires intimes,
Assez beaux pour suffire à ton ambition.

Pour la foule, à grand bruit, l’héroïsme étincelle ;
Mais, dans un humble effort, le cœur pur est constant ;
Le flambeau du manoir qui luit dans la chapelle
Éclipse devant Dieu ces clartés d’un instant.