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Mais au loup, s’il se montre, ouvrez vite un passage
Je suis méchant, et je veux rester seul !
BERTHE.
Ton cœur vaut mieux que tes paroles !
Tes regards sont tristes, mais doux ;
Il faut qu’ici tu te consoles,
Loin des bois où vivent les loups.
Si la faux t’effraye et te pèse,
Prends du moins ce râteau léger ;
Avec nous tu peux, à ton aise,
Faner l’herbe de ce verger.
Le goûter, au fond des corbeilles,
Va nous offrir, dans un moment,
Blanche crème et fraises vermeilles,
FRANTZ.
Là-haut dans les pays où je veux aller vivre,
Il est des fleurs sans nom, il est des fruits divins ;
Et, du tronc de chaque arbre, un miel qui vous enivre
Jaillit à flots plus purs que tous les vins.
BERTHE.
Nos prés ont des fleurs aussi douces ;
Essaye un jour de leur odeur.