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essai philosophique

naire, divisés par la quatrième puissance de la distance de la Lune à la Terre.

Pour arriver à l’Océan, l’action du Soleil et de la Lune traverse l’atmosphère qui doit par conséquent en éprouver l’influence, et être assujétie à des mouvemens semblables à ceux de la mer. Ces mouvemens produisent dans le baromètre des oscillations périodiques. L’analyse m’a fait voir qu’elles sont insensibles dans nos climats. Mais comme les circonstances locales accroissent considérablement les marées dans nos ports, j’ai recherché si des circonstances pareilles ont rendu sensibles ces oscillations du baromètre. Pour cela, j’ai fait usage des observations météorologiques que l’on fait, chaque jour, depuis plusieurs années, à l’Observatoire royal. Les hauteurs du baromètre et du thermomètre y sont observées à neuf heures du matin, à midi, à trois heures et à onze heures du soir. M. Bouvard a bien voulu relever sur ses registres les observations des huit années écoulées depuis le 1er octobre 1815 jusqu’au 1er octobre 1823. En disposant ces observations de la manière la plus propre à indiquer le flux lunaire atmosphérique à Paris, je ne trouve qu’un dix-huitième de millimètre pour l’étendue de l’oscillation correspondante du baromètre. C’est ici, surtout, que se fait sentir la nécessité d’une mé-