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tamment des coupures et des blessures quelle peut faire ; il vaut mieux être attentif à ne pas s’en servir. Alors, dit-il, on ne sera point exposé à un tel danger.

(3) B : Il viendra un temps où elle s’épuisera. Est-il possible de garder constamment de telles richesses et de ne pas les perdre ?


(4) E : L’auteur veut dire qu’il ne pourra conserver ses richesses et ses honneurs. Je suis le commentateur B, qui explique tseu-i 自遺 par tseu-thsiu 自取 « s’attirer quelque chose. »


(5) B : Lorsqu’un héros a fait de grands exploits et obtenu de la réputation, il faut qu’il sache que la vie est comme l’illusion d’un songe, que les richesses et les honneurs sont comme les nuages qui flottent dans l’air. Il doit, quand le temps est venu, trancher les liens d’affection qui l’attachent, s’échapper de sa prison terrestre, et s’élancer au delà des créatures, pour s’identifier avec le Tao.


(6) A : Toutes les choses décroissent et dépérissent lorsqu’elles sont arrivées à leur apogée. La joie extrême dégénère en douleur, et l’on tombe souvent du comble de l’illustration dans la disgrâce et le déshonneur, Ibid. Quand le soleil est arrivé au plus haut de sa course, il s’abaisse vers le couchant ; quand la lune est pleine, elle décroît.