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connaît rien, il ne sait rien. Il paraît stupide et ressemble à un homme bègue. Il est tellement simple, qu’on le prendrait pour un homme commun et hébété. Il cache l’éclat de sa sagesse, se dépouille de la prudence et pratique le Tao.

J’ai suivi A, qui rend les mots pou-siao 不肖 par « stupide, privé de discernement, » et qui, plus bas, explique le mot siao par « intelligent, perspicace, éclairé. »

Quelques commentateurs, comme E, qui suit Sou-tseu-yeou, expliquent les mots pou-siao 不肖 par « non-semblable, » c’est-à-dire différent des êtres, des créatures. E : Ils (les hommes) louent sa grandeur et s’affligent de ce qu’il ne ressemble pas (aux créatures). Ils ignorent que si le Saint est grand, c’est parce qu’il ne ressemble pas aux créatures. S’il leur ressemblait, comment serait-il digne d’être appelé grand ?


(2) Sic B : Quant à ceux que le siècle appelle éclairés. D : Les mots kieou-i-khi-si 久矣其細 doivent être construits ainsi : khi-si-i-khieou 其細久矣.


(3) E : C’est comme lorsqu’on dit : l’homme doué d’humanité ne rencontre pas d’ennemis. B : Dans l’empire, personne ne me résiste ; c’est pourquoi je semble doué de courage.


(4) E : Celui qui économise a du superflu.


(5) E : Il se place après la multitude des hommes.


(6) E : Tout l’empire le pousse en avant et le place au premier rang.

H : Le mot khi (vulgo « vase ») est souvent un « nom général pour désigner les hommes et les créatures, » 人物之通稱.

E a divisé en deux parties les trois mots 成器長, « C’est