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Il n’ose pas agir afin d’aider tous les êtres à suivre leur nature.


NOTES.


(1) H : Lao-tseu développe ici la pensée des deux passages du chapitre précédent : thou-nan-iu-i 圖難於易, « (le sage) médite des choses difficiles en commençant par des choses faciles ; » weï-ta-iu-si 爲大於細, « il fait de grandes choses en commençant par de petites choses. »

Ibid. Les mots ngan , « quietum, » et weï-tchao 未兆 « nondum exiit, apparuit, » désignent l’époque où une seule pensée n’est pas encore née (dans le cœur), où la joie et la colère ne se sont pas encore manifestées (sur le visage), où l’âme est parfaitement calme et exempte de toute émotion.


(2) H : Les mots tsouï , « faible, » et weï , « menu, » (se prennent au figuré et) désignent les germes naissants de la première pensée.


(3) Toutes les éditions portent weï-tchi-iu-weï-yeou 爲之於未有, « faire les choses avant qu’elles n’existent. » Cette idée est évidemment contraire à l’esprit du présent chapitre et à la doctrine de Lao-tseu. Pour faire disparaître cette altération du texte, B, que je suis ici, a écrit, dans son commentaire, fang-tchi 防之, « arrêtez les choses (avant qu’elles n’existent) » au lieu de « weï-tchi 爲之, « faites les, etc. » A confirme cette correction en exprimant la même idée par se , « boucher, arrêter. »

G : Les mots weï-yeou 未有 (littéral. « nondum exstitit ») indiquent l’époque où le cœur n’a pas encore éprouvé d’émotion ; les mots weï-loen 未亂 (littéral. « nondum turbatum est »), l’époque où il n’a pas encore été corrompu.


(4) A : De petit il est devenu grand. Cette comparaison montre,