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ni par la forme. On ne peut le distinguer par aucune des cinq couleurs ; il n’a pas une voix ou un son qui réponde à aucune des cinq notes musicales ; il n’a pas un corps dont on puisse mesurer la dimension ou indiquer la forme.


(7) B : On peut le rapporter au non-être. D, E : Les formes qui ont une forme, les images qui ont une image soot les êtres matériels. Les mots : forme sans forme, image sans image, désignent le Tao. D ; Dira-t-on qu’il n’existe pas ? Mais les êtres ont besoin de lui pour naître et se former. Dira-t-on qu’il existe (matériellement) ? Mais l’on n’aperçoit point son corps. C’est pourquoi Lao-tseu l’appelle forme sans forme et image sans image.


(8) B : Il est comme existant et comme non-existant. On (D) ne peut le déterminer.


(9) Littér. « non vides ejus caput, non vides posteriorem ejus partem. • B : C’est-à-dire : vous ne lui trouvez ni commencement ni fin.


(10) E : Par kin-tchi-yeou 今之有 « les existences d’aujourd’hui, » Lao-tseu entend les affaires du monde actuel. Pour bien les gouverner, il faut (E) se reposer dans une quiétude absolue qui exclut toute occupation. C’est là ce que l’auteur appelle observer le Tao des temps anciens. H : Ce qui constitue le mérite du saint homme, c’est qu’il gouverne le siècle, le monde, à l’aide de ce subtil Tao.


(11) B : Anciennement toutes les choses ont tiré leur origine de ce qui n’a point d’origine (du Tao) 始於無始. Quelques commentateurs (E,H) croient que l’expression kou-chi 古始 désigne le Tao des temps anciens.


(12) B explique les mots tao-ki 道紀 par tao-tchi-touan-sia 道之端绪, littér. « le fil initial du Tao. »