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Sophie Arnould

Sophie Arnould, née en 1740, débuta le 12 décembre 1757, à l’Académie royale de Musique ; elle avait reçu des leçons de chant de Mlle Fel, et de déclamation de Mlle Clairon. Dorat, Bernard, Marmontel, Rhulières et Laujon firent des vers à sa louange.

« Sophie Arnould, dit l’auteur de l’Arnoldiana (M. Albéric Deville), joignait aux talents qu’elle déploya sur la scène, ce que l’étude ne donne pas, cet esprit vif et brillant, qui s’échappe comme par éclair, et qui dans ses saillies porte le caractère de la réflexion. »

Cette gravure a été exécutée d’après un portrait peint en 1760. Alors le renflement de jupe jadis connu sous le nom de vertugadin, était appelé panier, à cause de sa ressemblance avec un panier à poulets. Il ne faut pas s’étonner si le costume que porte Sophie Arnould est aussi peu en rapport avec la pièce qu’elle interprète. Mais au milieu du dix-huitième siècle, la science des costume de théâtre était tout à fait ignorée. Nous avions des statues antiques et nos bibliothèques étaient fournies de manuscrits ornés de miniatures ; mais on ne les consultait pas.