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Dans ce recueil, la partie intitulée Mémoires particuliers ne porte pas de nom d’auteur, mais est précédée de cet avertissement :


Les Mémoires que nous offrons au public ne peuvent manquer de l’intéresser. Tout ce qui rappelle les vertus de Louis XVI, tout ce qui relate ses malheurs

Indépendamment de l’intérêt général que doit faire naître tout ce qui peut nous apprendre quelques particularités sur la famille de nos rois, les Mémoires que nous publions présenteront cet autre attrait qu’ils pourront servir de complément aux ouvrages qui ont déjà paru sur le séjour de la famille royale au Temple. En effet, les seuls qui puissent inspirer une véritable confiance sont le Journal de Cléry et l’ouvrage de M. Hue. Mais M. Hue n’a pu voir les événements par lui-même que jusqu’au 8 septembre, et M. Cléry n’a pas poussé son journal au delà de la mort de son maître. Après cette époque, aucun témoignage oculaire ne nous instruit de ce qui s’est passé dans l’intérieur du Temple, et nous en sommes réduits à des rapports plus ou moins exacts. Il était donc bien intéressant de voir disparaître cette lacune, et c’est un objet que ces Mémoires remplissent parfaitement.

Mais quelle confiance, dira-t-on, méritent des récits dont on ne connaît pas l’auteur ? Nous avions prévu l’objection. Tout ce que nous dirons pour y répondre, c’est que, s’il nous était permis de laisser connaître l’auteur, nous n’aurions pas besoin de recommander le livre, il paraîtrait au dessus de tout éloge, et son