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dance avec les agents diplomatiques qu’il entretenait auprès des différentes cours de l’Europe montre qu’elle l’occupait presque autant que celle de la reconnaissance de son titre royal. Il avait même, pour appuyer ses vues auprès des souverains, imaginé un autre thème, aussi ingénieusement et aussi manifestement faux que le premier : il avait supposé une inclination réciproque conçue de longue date entre les enfants de ses deux frères. Il est assez difficile de croire que ce touchant roman d’amour ait été pris au sérieux par les princes qu’il cherchait à y intéresser, si l’on fait attention que le duc d’Angoulême avait à peine quatorze ans et que Madame Royale n’avait pas onze ans lorsqu’ils s’étaient vus pour la dernière fois. Mais la variété des moyens mis en œuvre montre de quelle importance était le résultat pour les desseins du prétendant.

C’est du reste un des faits les plus remarquables de l’époque et un de ceux qui peuvent suggérer le plus de réflexions, que l’alliance de la fille de Louis XVI était devenue le point de mire de presque tous les ambitieux de haut vol et le pivot de la plupart des combinaisons politiques.

On trouve à cet égard un renseignement