Page:Lanne - Une officine royale de falsifications, 1903.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devant sa sœur et sa tante. Mais des derniers temps de sa vie, des circonstances de sa mort, pas un mot. Pas une confidence, pas une allusion rappelant les émotions ressenties auprès de ces restes si chers, si elle a été admise à les contempler ; ou exprimant son indignation, ses regrets amers au moins, si l’accès de la chambre mortuaire lui a été interdit.

Il est impossible cependant qu’elle n’en ait rien dit à Mme  de Tourzel. Comment expliquer que des détails si intéressants et si inoubliables soient passés sous silence par cette dame, après l’avoir été par Madame Royale ?

En revanche, le récit de Mme  de Tourzel nous apprend que la question du mariage de Marie-Thérèse fut traitée dès le début des entretiens.

Le lendemain de sa première visite au Temple, elle écrivit, dit-elle, à Louis XVIII pour lui en rendre compte. Elle reçut une réponse par laquelle ce prince la chargeait de pressentir Marie-Thérèse sur le désir qu’il avait de lui faire épouser son neveu, le duc d’Angoulême, fils aîné du comte d’Artois. Ce mariage, assure Mme  de Tourzel, s’alliait si bien à l’attachement que la jeune princesse