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monieux ». Ils lui écrivirent, le 11 août 1795 : « Citoyens représentants, nous avons remarqué aujourd’hui que, des croisées qui ont vue sur le jardin, on a chanté une romance. Ayant cru nous apercevoir que l’on répétait cette romance à la vue de la jeune détenue, nous avons dirigé notre promenade d’un autre côté. Salut et fraternité. »

Le Comité ne paraît pas s’en être ému beaucoup, car trois jours après, le 15 août, fête de Marie-Thérèse, aucun empêchement ne fut mis aux manifestations sympathiques.


C’était hier la fête de Marie-Thérèse, dit l’Almanach de Bâle ; on lui a donné un concert dans lequel on a joué les airs les plus touchants et les plus analogues à sa situation : la musique était placée dans un grenier des bâtiments du Temple. Marie-Thérèse a paru dans le jardin, où elle s’est promenée longtemps. Elle a montré qu’elle était sensible à la marque d’intérêt qu’on lui donnait à une époque qui lui fut chère autrefois, mais qui avait dû lui devenir bien triste, depuis qu’elle était devenue l’anniversaire de sa captivité.


Quelques jours plus tard, Gomin était appelé à fournir des explications au Comité de sûreté générale. — « On donne des