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Le ſecond, c’eſt la force que l’on reçoit contre les tentations. Le troiſiéme, c’eſt la joye et la conſolation intérieure que reſſent celui qui Communie ainſi.
D. Par quelles marques peut on connoître ſi les Communions que l’on fait ſont bonnes et ferventes, ou ſi elles ſont tièdes ?
R. En voici pluſieurs.
1. Si on augmente en humilité et en amour pour Dieu.
2. Si on mépriſe les vanitez du monde.
3. Si on craint les plus petits péchez.
4· Si on pratique volontiers des œuvres de charité et de pénitence.
5. Si on aime a s’occuper des choſes de Dieu, comme de ſa parole, de la lecture des bons livres, de la priere et de la converſation des gens de bien.
D. Donnez nous quelques pratiques pour nous aider à faire nos Communions avec ferveur ?
R. En voici trois très-utiles.
1. D’une Communion à l’autre, travailler à détruire une mauvaiſe habitude.
2. Faire chaque Communion pour quelque intention particulière ; par exemple, pour obtenir la victoire d’une tentation, ou pour la converſion de quelque pécheur.
3. Accompagner chaque Communion de la pratique de quelque mortification, par exemple, ſe priver de quelque plaiſir le jour qu’on communie.


§. XII.

Des moyens de conſerver la grace de la premiere Communion.

D. ESt-ce aſſez pour notre ſalut d’avoir reçu la ſainte Communion pour la Premiere fois ?
R. Non, il faut conſerver avec ſoin, toute notre vie, la grace que nous y avons reçuë.
D. Eſtimez vous beaucoup cette grace ?
R. Oüi, je l’eſtime plus que tous les honneurs, les richeſſes et les plaiſirs de la terre.
D. Eſt-il bien important de travailler à conſerver cette grace ſi précieuſe ?