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R. En ce que celui qui néglige les petits péchez, tombant
inſenſiblement dans les grands, négligera enſuite de ſe
corriger des grands comme des petits.
D. Quelles ſont les cauſes les plus ordinaires des Communions
tiédes ?
R. Les voici. 1. S’attacher trop aux biens de la terre, et
s’en trop occuper. 2. Négliger la pratique des bonnes
œuvre, et ſur tout la mortification des ſens. 3. Conſerver
l’habitude de quelque péché véniel dont on ne veut
pas ſe corriger. 4. S’accoûtumer à prier Dieu ſans attention
et ſans recüeillement.
D. Quels moyens faut-il employer pour éviter les Communions
tiédes ?
R. Voici les principaux. 1. Purifier ſon ame par la pénitence
de tout péché, et même des véniels.
2. Se recüeillir plus particulièrement, au moins dès la veille
de la Communion, et éviter les occupations et les compagnies
qui diſſipent trop.
3. Faire à Jeſus-Chriſt à chaque Communion, quelque
ſacrifice particulier, de quelques-uns de ſes attachemens ou
de ſes plaiſirs.


§ XI.

De la bonne Communion.

D. QU’entendez-vous par une bonne Communion ?
R. J’entens celle que l’on fait avec la ferveur et la
dévotion que demande une action auſſi ſainte.
D. Quels ſont les effets que produit une grande ferveur ?
R. Les voici. 1. Une grande pureté de cœur qui bannit
l’affection aux plus petits péchez.
2. Un grand amour pour Jeſus-Chriſt, et un ardent déſir
de s’unir à lui dans la ſainte Communion.
3. Une forte réſolution de lui tout ſacrifier.
D. Une Communion faite avec ces diſpoſitions, eſt-elle
bien avantageuſe ?
R. Oui, ſans doute.
D. Quels en ſont les avantages ?
R. Le premier, c’eſt l’augmentation des graces de Dieu,