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l’élément historique

doit nous rappeler, non un fait particulier et isolé, mais des évènements continus et constants, tels que les soulèvements des vassaux sous les derniers carolingiens et même sous Hugues Capet ; que certains faits plus saillants, comme la captivité de Richard et la trahison des Normands, ont dû cependant avoir une plus grande part dans la légende ; qu’enfin, parmi les défenseurs du roi, on peut bien admettre Guillaume de Montreuil, mais qu’il faut surtout compter des ducs d’Aquitaine, Guillaume Tête-d’Étoupes et notamment Guillaume Fièrebrace, celui qui ne voulut pas reconnaître Hugues Capet à son avènement, et qui a probablement donné, en cette occasion, son surnom au Guillaume épique.


4. — Quatrième branche.


La quatrième partie du Coronement Looïs est le récit d’une nouvelle expédition de Guillaume en Italie (vers 2225 à 2652). Les Allemands, sous la conduite de Gui, assiègent Rome ; le pape implore le secours des Francs ; Guillaume passe les Alpes, arrive sous les murs de la ville sainte, tue Gui dans un combat singulier, et les Allemands prennent la fuite.

Nulle part Jonckbloet n’a mis autant de subtilité que dans ses recherches sur l’origine historique de cet épisode. Je vais indiquer le résultat de ses investigations.

À la mort de Charles le Gros, en 888, Bérenger, duc de Frioul, et Gui, duc de Spolète, veulent se