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li coronemenz looïs


III. — FRAGMENTS DU MANUSCRIT E


M. L. Delisle a bien voulu m’envoyer le morceau de parchemin dont j’ai parlé plus haut (p. cxl), et m’apprendre en même temps que « la reliure dans laquelle s’est trouvé ce morceau ne renfermait pas d’autres parchemins, mais seulement des débris d’impressions de livres de droit en caractères gothiques, d’origine italienne et lyonnaise. »

Ce fragment[1] contient, d’un côté, 14 vers, et, de l’autre, 14 vers et demi. Ces vers sont à peu près identiques aux vers 2385-2398, 2504-2518 du manuscrit C, et suffisent à prouver que les deux manuscrits sont de la même famille. Cette comparaison avec le manuscrit C permet encore de constater qu’entre le dernier vers du recto et le dernier du verso du fragment, la distance est de 119 vers, ce qui montre que le manuscrit perdu, que j’appelle E, était écrit sur 2 colonnes de 40 vers chacune, et qu’il nous reste les derniers vers des colonnes a et d. De plus, on peut reconnaître les initiales A, E, A, Par, D, O, D, A, A des 9 vers de la colonne b, correspondant aux vers 2427-2435 du manuscrit C. Le manuscrit E a été écrit par un Picard.

« .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .
Li uns voloit del roi prendre le gant,
Més cil G. jura son sairement
Que nus por li n’en enterroit en camp. »
Et respont Guis : « Bien i venra a tans.
Quant j’avrai mort cestui et recreant,
Après i viegne chieus qui tu dis, B. »

  1. Il a été rattaché au ms. Fr. 5094, nouv. acq., volume où l’on a réuni des fragments de divers manuscrits français.