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clviii
introduction

ne sait pas précisément à quelle époque, si c’est avant ou après celle où fut rédigé notre poème.

Enfin l’étude de l’assonance en m’a fourni d’utiles renseignements pour l’établissement du texte. Ainsi au vers 1147, c’est à cause de l’assonance que j’ai préféré la leçon de A, qui donne graciier, à celle de B et C réunis, qui remplacent ce mot par mercier ; mercier doit se prononcer mer-ci-er et assoner avec les mots en é, ce qu’il fait du reste aux vers 59 et 1429, de même que crier (708, 2230), desfiez (812), afiez (2233). Dans ces mots l’e a été rapproché de l’i par la chute du d médial, mais les deux voyelles ne se sont réunies en diphtongue que bien plus tard. Au vers 1950, j’ai encore remplacé la leçon de A, B : toi doi ge mercier, par celle de C : granz merciz en aiez ; au vers 2340, celle de B : qui les devoit guier, par celle de C : ques ot a justicier. Au vers 182 déjà, j’ai préféré la leçon de D : Ja al povre ome ne te chalt de tencier, à celle de A + B : Envers le povre te dois humelier.

XII. — ò. L’assonance masculine en ò a composé deux laisses, l’une de 7 vers, l’autre de 26. Elle ne contient que des mots dont l’o vient de ŏ entravé ou de au latin :

Laisse iii : or, cors, tort, bos, mort, los.

Laisse xxv : forz, cors, hors, col, or, esforz, noz, moz, tost, destort, dos, desclot, clos, morz, javelot, tochot, Loth, tort.

Rien de particulier dans cette nomenclature, si ce n’est l’imparfait tochot (v. 955).

XIII. — ó. L’assonance masculine en ó comprend