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un problème minimum ou plutôt, suivant l’expression actuelle, un problème de calcul des variations : le problème consistant à déterminer, dans un nombre infini de mondes possibles, qui lui apparaissent encore incréés, celui qui présente la somme minimum de maux nécessaires. » En cela, Dieu doit compter avec des facteurs donnés (les possibilités ou les « essences »), comme l’a très-bien fait ressortir Baumann [1]. — Il est bien entendu que l’intelligence parfaite de Dieu suit imperturbablement les mêmes règles que notre intelligence reconnaît pour les plus exactes[2], c’est-à-dire que l’activité de Dieu fait précisément que tout s’opère conformément aux lois de la mathématique et de la mécanique. — Voir plus haut, note 93.

98 [page 422]. Dans ma 1re édition, c’est à tort que Baier et Thomasius sont appelés « médecins de l’université de Nuremberg. » Jenkin Thomasius était un médecin anglais, qui séjournait alors en Allemagne et qui s’était probablement mis en rapport avec l’université d’Altdorf ; du moins le professeur Baier termine sa préface par ces mots : « cujus proinde laborem et stutlia, academiæ nostrae quam maxime probata, cuuctis bonarum litterarum fautoribus meliorem in modum commando. » (« dont je recommande expressément à tous les amis de la science le travail et les études, favorablement appréciés par notre académie. ») Or le Baier qui écrivit cette préface n’était pas le médecin Jean-Jacques Baier qui demeurait alors à Nuremberg, mais le théologien Jean-Guillaume Baier. — Un court extrait de l’opuscule de Kohlesius, que publia, en 1713, l’imprimerie de l’université, se trouve dans Scheitlin, Thierseelenkunde, Stuttg. et Tub., 1840, I, p.184 et suiv.

99 [page 422]. Je n’ai pu trouver de plus amples renseignements sur cette société dans les travaux préparatoires à ma 1re édition. Je renvoie donc, comme pièce justificative, à la Bibl. psychologica de Græsse, Leipzig, 1845, où, sous le nom de Winkler, sont communiqués les titres des dissertations dont il s’agit. L’une d’elles, publiée en 1713, traite la question : « Les âmes des bêtes meurent-elles avec leurs corps ? ». — Dans Hennings[3], le titre de ce recueil de dissertations est indiqué d’une manière un peu plus complète que chez Græsse. Le voici : Philosophische Untersuchungen von dem Seyn und Wesen der Seelen der Thiere, exposées dans six dissertations différentes par quelques amateurs de philosophie, avec une préface sur l’organisation de la société de ces personnes, publiées par Jean-Henri Winkler, professeur des langues grecque et latine à Leipzig. Leipzig, 1745.

  1. Lehren von Raum, Zeit und Mathemetik, II, p. 127-129.
  2. Baumann, ibid., p. 115.
  3. Hennings, Gesch. v. d. Seelen der Menschen u. Thiere, Halle, 1774.