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machine était déjà contenu dans l’Histoire naturelle (1745). — voir Œuvres de Denis Diderot, I, p. 110 et suiv. Paris, 1818 ; Pensées philosophiques, c. 20 et 21. — Rosenkranz, Diderot, I, p. 40 et suiv. — Œuvres phil. de M. de la Mettrie, Amsterdam, 1717, III, p. 51 et suiv., Berlin,1747, I. p. 327.

71 [page 355]. Ici encore nous voyons de la Mettrie étudier avec le plus grand zèle les publications les plus récentes concernant les sciences naturelles et les utiliser pour ses propres théories. Les écrits les plus importants de Trembley sur les polypes datent des années 1744-1747.

72 [page 360]. Quant aux chefs-d’œuvre mécaniques de Vaucanson et ceux encore plus ingénieux de Droz père et fils, voir Helmholtz sur la transformation des forces de la nature, conférence du 7 février 1854, où la connexion de ces essais, qui nous paraissent des jeux d’enfants, avec le développement de la mécanique et les espérances que cette science avait fait concevoir, est très-lucidement exposée. — Vaucanson peut, à certains égards, être considéré comme le précurseur de de la Mettrie pour l’idée de L’Homme-machine. Les automates plus admirables des deux Droz, l’enfant écrivant et la jeune fille jouant du piano, n’étaient pas encore connus de de la Mettrie. Le joueur de flûte de Vaucanson fut montré pour la première fois à Paris en 1738.

73 [page 360]. La 1re édition de l’Histoire naturelle de l’âme parut comme traduction de l’ouvrage de M. Sharp (dit Quérard, France littéraire) ou Charp dans L’Homme-machine où « le prétendu M. Charp » est combattu, dans les éditions des œuvres philosophiques de 1764 Amsterdam, 1774 Amsterd., et 1774 Berlin.

74 [page 362]. Dans la critique de L’Homme-machine[1], il est dit : « Nous remarquons seulement encore que cet écrit vient de paraître à Londres, chez Owen, à la Tête d’Homère, sous le titre de Man a machine translated of the French of the marquis d’Argens, et que l’auteur a passablement copié l’Histoire de l’âme publiée en 1745 et contenant pareillement une apologie du matérialisme. » — Comme nous le voyons, les plagiats de de la Mettrie peuvent bien par eux-mêmes avoir contribué à lui attirer l’accusation de se parer des plumes d’autrui. — L’original français contenait (dans l’édition de Berlin, 1774), une préface de l’éditeur Élie Luzak : (rédigée probablement aussi par de la Mettrie, qui plus tard sous ie même nom fit paraître une réfutation, L’Homme plus que machine), où il était dit qu’un inconnu lui avait adressé le manuscrit de Berlin, avec prière d’envoyer six exemplaires de l’ouvrage au marquis d’Argens, mais qu’il était persuadé que cette adresse aussi n’était qu’une mystification.

  1. Windheim, Gœtting. phil. Bibliothek, Hanovre, 1749, tome I, p. 197 et suiv.