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core ni très peuplé ni très ouvert par la charrue, il y avait déjà des colons un peu partout et jusqu’au Nord de la rivière Carrot. Et c’est là, dans les collines Pasquia et dans cette belle vallée de la rivière Carrot, que florissait déjà une belle colonie de Canadiens-français et de Canadiens-anglais auxquels s’ajoutaient quelques Scandinaves. Une paroisse canadienne avait été fondée, un prêtre y résidait, et entre les trois nationalités l’entente se faisait avec harmonie malgré une diversité de croyances religieuses. Des écoles offraient l’instruction primaire aux enfants. Toute la colonie vivait heureuse et satisfaite de son sort malgré son éloignement des chemins de fer et des villages.

Là, Placide Bernier et sa femme arrivaient véritablement chez eux, c’est-à-dire parmi leurs gens. Tous deux, en dépit du rude coup que leur avait porté M. Moore, se sentirent contents de se trouver sur le homestead.

Une fois la première installation faite dans le petit « shack ». Placide repartit pour Tisdale afin d’acheter les instruments aratoires les plus nécessaires pour travailler sa terre. Pour ce printemps-là il se conten-