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VISIONS GASPÉSIENNES


Et, depuis que du mal des vers je suis saisie,
Depuis que j’ai souffert de ce rythme berceur,
Par elle j’ai compris la pure poésie,
Ma sœur !

Lorsque je serai vieille et que je serai lasse
Du fardeau de la vie et du poids du malheur,
Je veux la voir encor, me parlant à voix basse.
Ma sœur !

Et quand je m’en irai vers la vie éternelle,
Le jour où je pourrai te contempler, Seigneur,
Ah ! fais qu’elle soit là pour clore ma prunelle.
Ma sœur !