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UN CŒUR FIDÈLE

devenue sa femme, elle ne devait pas songer aux anciens jours. Cela, d’ailleurs, était déjà éloigné, à demi effacé ; cela lui paraissait lointain, imprécis comme un rayon de soleil entrevu dans le brouillard.

L’ombre descendait peu à peu derrière les vitres des fenêtres. Elle jeta un regard au dehors, et des frissons passèrent encore sur elle à la vue des ténèbres profondes, des mystérieux lointains, vers lesquels Jean Beaulieu s’en allait, triste, le désespoir dans le cœur.

Mais les chansons continuaient toujours, et la gaieté avec elles.

Elle regarda de nouveau son mari.

Il tenait ses yeux attachés sur elle, et sa tendresse l’entourait, l’enveloppait… Elle