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LA MOISSON NOUVELLE


SONGE D’HIVER




I


La forêt si vivante est maintenant déserte,
Et, comme elle, sa sœur la colline est inerte.
Un manteau de frimas recouvre le matin.
Déjà l’on ne perçoit plus rien dans le lointain.
La neige tombe. Il neige, il neige en avalanches ;
Les villages sont blancs, les montagnes sont blanches.
O vieillard qui reviens avec des fagots morts,
Viens t’asseoir sous mon toit, car il neige dehors.