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LA MOISSON NOUVELLE

Et, quand tout tombera dans l’humaine paresse,
Que le soir étendra partout son ombre sœur,
Nous sentirons alors ainsi qu’une caresse,
Descendre sur nos fronts sa tranquille douceur…


II




Dans ce recoin paisible où la broussaille pousse
Et tend ses clairs rameaux habillés de gazon
Nous irons habiter, tous les deux, une douce
Maison.

Ce sera cette vieille maison décrépite,
Dont le toit chaque jour par l’aube est rajeuni,
Et dont les murs poudreux ont des trous où palpite
Un nid.