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GUISCARD — Gl’IT

supérieur comme politique. Rien de plus habile à coup sûr que sa conduite envers le saint-siège, et Grégoire trouva en lui un adversaire redoutable et digne de lui. Ces qualités étaient chez Robert alliéesà des défauts non moins extrêmes ; il était habile, mais fourbe et rusé, entreprenant et brave, mais cruel et impitoyable. C’est, en un mot, un digne émule de Guillaume le Bâtard, peut-être même, si on tient compte des faibles ressources dont il disposait, faut- il estimer le vainqueur des Grecs, des Lombards et des Sarrasins supérieur au conquérant de l’Angleterre. A. Molinier. Bibl. : Aimé du Mont-Cassin, l’Histoire de ii Normant, éd. Delarc, Rouen, 1892, in-8. — Gaufridus Malaterra, De Gestis Roberti Guiscardi — Muratori, Rer Ual.Scr.,V,— Guillelmus Apuliensis, ibid. — De Blasiis, La Insurezzione Pugliese e la conquista Normanna ; iNaples, 1874, 3 vol. in-8. — Delarc, les Normands en Italie ; Paris, 1883, in-8. — Du même, S. Grégoire VII et la réforme de l’Eglise ; Paris, 1889, t. III, in-8.

GUISCARD (Antoine de) (V. Bourlie).

GUISCHARDT (Karl-Gottlieb), nom germanisé de Guichard (Charles-Théophile), tacticien allemand, surnommé Quintus Icilius, né à Magdebourg en 1724, mort à Berlin le 13 mai 1775. Entré dans l’armée néerlandaise (1747), il se fit connaître par ses écrits sur l’art militaire et fut appelé par Frédéric II (1757), qui lui donna le nom de Quintus Icilius, aide de camp de César. Il fit partie de l’en- " touragc immédiat du roi. Ses ouvrages sont : Mémoires militaires sur les Grecs et les Romains (La Haye, 1758, 2 vol. in-4 ; Lyon, 1760, 2 vol.) ; Mémoires critiques et historiques sur plusieurs points d’antiquités militaires (Berlin, 1773, 4 part., in-4).

GUISCRIFF. Corn, du dép. du Morbihan, arr. de Pontivy, cant. du Faouët ; 4,330 hab. Eglise du xvi° siècle. Chapelle Saint-Eloi, également du xvi e siècle. GUISE. Ch.-L de cant. du dép. de l’Aisne, arr. de Vervins, sur l’Oise ; 8,153 hab. Stat. du ch. de fer du Nord, ligne de Laon à Guise et du ch. de fer de Saint-Quentin à Guise. Importants établissements industriels, fabrique de châles, filature, ateliers de tissage de coton et de laine, fabrique de sucre, de chicorée, de cuirs vernis, tanneries, corroiries, fonderies de fer et de cuivre, fabrique d’appareils de chauffage. Auprès de la ville, sur la route de Saint-Quentin, s’élève l’immense établissement connu sous le nom de Familistère (V. ce nom). Sur le territoire de la commune se trouvent des carrières de grès à paver et des gisements exploités de terre vitriolique. La ville s’est formée autour du château qui s’élève sur un escarpement à pic et qui existait dès le début du xi e siècle. Rasé au xu e siècle par les comtes de Flandre et de Hainaut, il ne tarda pas à être reconstruit, et, durant la guerre de Cent ans, il fut courageusement défendu contre les Anglais qui l’assiégèrent après avoir incendié la ville, en 1339. Il résista de même en 1422 à Jean de Luxembourg qui réussit cependant à s’en emparer en 1425. En 1443, la seigneurie de Guise, érigée en comté, fut donnée à Charles d’Anjou, comte du Maine, à la mort duquel (1481) elle fit retour à la couronne. En 1486, le château fut vainement assiégé par une armée de 12,000 impériaux. Le 29 mars 1491, Charles VIII concéda le comté à Jean et à Louis d’Armagnac. Il passa ensuite à la maison de Lorraine et donna son nom à l’une des branches de cette maison (V. Lorraine [Maison de]). En janv. 1528, il fut érigé en duché-pairie par François I er en faveur de Claude de Lorraine, comte de Guise et d’Aumale. Confisqué en 1632 sur Henri de Lorraine, il fut avec ses autres biens restitué à sa mère en 1642, à condition que la pairie et le titre de duché demeureraient éteints, sauf à obtenir de nouvelles lettres d’érection. Redevenue simple comté, la seigneurie de Guise passa dans la maison de Condé qui la posséda jusqu’à la Révolution. Au xvi e siècle, le château qui avait résisté aux attaques de Frédéric de Horn et des Espagnols (1523) fut enlevé par ceux-ci en 1538, mais le roi de France y rentra deux ans plus tard, et, en 1543, les Espagnols firent de vains efforts pour s’en emparer. Devenu l’un des boulevards de la Ligue, il résista victorieusement à Henri IV qui tenta de s’emparer de la place en incendiant ses faubourgs (1594). Occupé pendant quelque temps en 1636 par les Espagnols qui ne tardèrent pas à en être délogés, il soutint deux sièges contre eux en 1650 et en 1653 ; en 1650 notamment les assiégeants durent se retirer après onze jours de tranchée ouverte. Dans son état actuel le château est un édifice à peu près triangulaire qui remonte en partie à 15i9, date de sa reconstruction par Claude de Lorraine et qui est en partie moderne. Il est occupé par divers services militaires et administratifs. GUISE (familistère de) (V. Guise).

GUISE (Jacques de), chroniqueur belge, né à Mons vers 1331, mort à Valenciennes probablement en 1399. Il entra dans l’ordre des franciscains et écrivit une chronique des principaux événements survenus dans le comté de Hainaut. Il a recueilli beaucoup de renseignements intéressants, et cherche honnêtement la vérité, mais il manque d’esprit critique, croit à l’astrologie judiciaire et considère comme bien établies les origines troyennes de la Belgique. Cependant, malgré ces défauts, cette immense compilation n’est pas sans importance. Son ouvrage est intitulé Annales Uannoniœ seu chronica illusirium principum Hannoniœ. Il fut continué jusqu’au xvi e siècle par Jean Lefebvre. En 1531, on en publia à Paris une traduction française sous le titre : Illustrations de la Gaulle Belgique, antiquités du paiis de Hainnau (in-fol., rééd. 1571, in-fol.). Le texte latin, auquel a été jointe une traduction nouvelle, a été publié à Paris de 1826 à 1838 par le marquis de Fortin d’Urban (21 vol. in-8).

Bidl. : Paquot, Mémoires pour servir <i l’histoire littéraire des XVIII provinces des Pays-Bas ; Louvain, 1765, 3 vol. in-fol.

GUISE (Ducs de) (V. Lorraine [Maison de]). GUISENIERS. Corn, du dép. de l’Eure, arr. et cant. des Andelys ; 360 hab.

GUISLÀIN (Le). Corn, du dép. de la Manche, arr. de Saint-Lô, cant. de Percy ; 351 hab.

GUISLAIN (Joseph), médecin aliéniste belge, né à Gand le 2 févr. 1797, mort à Gand le 1 er avr. 1860. Nommé, en 1828, médecin des établissements d’aliénés de Gand, il devint, en 1834, professeur à l’université de cette ville. Les ouvrages de Guislain sont universellement connus et appréciés : Traité de l’aliénation mentale, etc. (Amsterdam, 1826, 2 vol. in-8) ; Traité des phrénopathies, etc. (Bruxelles, 1833, 1835, in-8) ; Leçons orales sur les phrénopathies ou Traité... des maladies mentales (Gand, 1852, 3 vol. in-8 ; 2 e éd., Gand et Paris, 1881, 2 vol. in-8), etc. D 1 ’ L. Hn. GUISNEE, mathématicien français, mort en 1718. On sait seulement qu’il eut pour maître Varignon, qu’il entra à l’Académie des sciences de Paris comme élève en 1702, qu’il en fut nommé pensionnaire mécanicien, en remplacement de Carré, en 1707, et qu’il avait les titres de professeur royal et d’ingénieur ordinaire du roi. Il est surtout connu par son Traité d’application de l’algèbre a la géométrie (Paris, 1705, in-4 ; 3 e éd., 1753), qui contient de savants développements sur la théorie des courbes algébriques et sur la construction de leurs équations. Il a fait imprimer en outre dans le recueil de l’Académie plusieurs mémoires intéressants : Méthode générale pour déterminer géométriquement le foyer d’une lentille de forme et de nature quelconques (1704) ; Observations sur la méthode de maximis et minimis (1706) ; Théorie des projections ou du jet des bombes selon l’hypothèse de Galilée (1707), etc. L. S. GUISSENY. Com. du dép. du Finistère, arr. de Brest, cant. de Lannilis ; 2,603 hab.

GUISY. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Montreuil-sur-Mer, cant. de Hesdin ; 155 hab. GUIT-GuiT(Ornith.). Les Guit-Guit ou Oiseaux bleus, forment, pour les ornithologistes, le genre Cœreba, type de la famille des Cœrebidœ qui comprend aussi les genres Dacnis, Diglossa, Conirostrum et Chlorophanes. Ce sont