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GERS 870 — relativement considérable, double de ce qu’il est dans la généralité des autres départements français. — Au point de vue de la superficie, la petite propriété occupe 1 SB, 552 hect. ; la moyenne, 329,893 hect. , et la grande, 123,081 hect. Ces chiffres l’ont ressortir l’énorme prépondérance des moyennes propriétés. On ne le constate au même degré que dans les départements du Plateau central, et en plaine dans le Finistère, le Morbihan, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne. Voici ie détail : biens de moins de 10 ares, 634 hect. ; de 10 à 20 ares, 4,229 hect. ; de 20 à 50 ares, 7,413 hect. ; de 50 ares à 1 hect., 16,059 hect. ; de 1 à 2 hect., 32,568 hect. ; de 2 à 3 hect., 28,385 hect. ; de 3 à 4 hect., 24,934 hect. ; de 4 à 5, 22,933 hect. ; de 5 à 6, 21,397 hect. ; de 6 à 7, 19,561 hect. ; de 7 à 8, 18,330hect. ;de8à9, 17,598 hect. ; de 9 à 10,16,621 hect. ; de 10 à 20, 117,018 hect. ; de 20 à 30, 67,494 hect. ; de 30 à 40, 44,556 hect. ; de 40 à 50, 29,115 hect. ; de 50 à 75, 40,175 hect. ; de 75 à 100, 24,008 hect. ; de 100 à 200, 39,433 hect. ; au-dessus de 200 hect., 20,065 hect. La très grande propriété est cinq fois moins importante que dans la moyenne des départements français. L’évaluation des propriétés bâties (1887-1889) a fourni les résultats suivants : 85,051 propriétés, dont 83,960 maisons et 1 ,091 usines. Leur valeur locative réelle était : maisons, 7,204,472 ; usines, 512,135 ; — leur revenu net total : maisons, 5,403,356 ; usines, 341,421 ; — leur valeur vénale : maisons, 172,928,896 ; usines, 9,278,179. De sorte que le revenu net moyen est, de 64 fr. par maison, 313 fr. par usine, le rapport du revenu net à la valeur vénale approchant de 3 1 / 4 °/ . Agriculture. — Au point de vue agricole, le dép. du Gers se divise de la même manière qu’au point de vue géologique ; le Haut et le Bas-Armagnac sont sensiblement différents. Nous avons signalé plus haut (à la fin du § Géologie) la différence entre les terres à blé et les coteaux plantés de vignes et les terrains convenant à chaque culture. D’après l’évaluation de 1882, le dép. du Gers, sur une superficie totale de 628,031 hect. , comprenait 606,056 hect. de territoire agricole et 21,975 de territoire non agricole. Le territoire agricole se subdivisait comme suit : superficie cultivée572,112hect. ; superficie non cultivée 33,944 hect. Voici le détail : Hectares Terres labourables 330 . 359 Vismes 124.783 Le tableau ci-après donne la superficie et le rendement des diverses cultures dans le dép. du Gers, pour l’année 1890. 60.280 2.272 53.623 209 586 572, 112 839 655 403 47 Prés naturels Herbages pâturés permanents Bois et forêts Vergers Jardins de plaisance, parcs Total de la superficie cultivée. . . Landes, pâtis, bruyères, etc 31 Terrains rocheux et de montagne, incultes. 1 Terrains marécageux Tourbières Total de la superficie non cultivée . . 33 . 944 La valeur de la production du froment était estimée à 35,964,300 fr. environ. Le rendement n’atteignait pas 12 hectol. 1 /2 par hectare. La valeur de la récolte de vin était estimée à 25,764,845 fr. Pour l’étendue plantée en vignes, deux départements seulement dépassent le Gers (Hérault et Gironde), mais le rendement est très faible, et, pour la production, il n’arrive qu’au septième rang. Les meilleurs crus de vins du Gers sont ceux du Bas-Armagnac (Canet, Verlus ) et de la Lomagne (Goûts) cultivés en espaliers et en hautains. Les vins du Gers sont en partie transformés en eaude-vie ; ils produisent la célèbre eau-de-vie d’Armagnac. La meilleure est celle du Bas-Armagnac retirée des crus du cant. de Cazaubon (Maupas, Saujas, Estang). Celle du Condomois n’en approche pas. Cette production a beaucoup diminué. CULTURES SUPERFICIE RENDEMENT Hectares 140.973 941 1.708 30.108 21.021 6.155 4.891 5.687 5.076 63.394 1.424 j 100.554 Hectolitres I 1.757.786 1 Quintaux 1.387.174 Hectolitres 7.709 23.228 526.890 264.864 Quintaux 105.866 146.730 176.297 148.640 2.916.124 Filasse 11.392 Graine 7.120 Hectolitres 897.073 Trèfle Luzerne Prés naturels et herbages (première coupe Lin Le nombre des animaux de ferme existant au 31 déc. 1890 était : espèce chevaline, 23,426 ; espèce mulassière, 2,183 ; espèce asine, 2,480 ; espèce bovine, 151,208 dont 3,134 taureaux, 24,804 bœufs de travail, 3,474 bœufs à l’engrais, 72,659 vaches ; espèce ovine, 127,557 ; espèce porcine, 53,312 ; espèce caprine, 2,616. Les produits obtenus étaient de 14,050 hectol. de lait et de 3,904 quintaux de laine. Il y avait 5,626 ruches d’abeilles en activité, produisant 21,378 kilogr. de miel et 10,970 kilogr. de cire. Les volailles sont abondantes, particulièrement les oies grasses et les dindons. Industrie. — Mines et carrières. Le dép. du Gers est un de ceux de France où l’industrie est le moins développée. Il ne produit pas de combustibles minéraux. Il en consomme seulement 8,900 tonnes valant en moyenne sur le lieu de consommation 31 fr. Cette consommation est extrêmement faible. Seuls les dép. de la Lozère et de la Corse, le premier moins peuplé, accusent une consommation moindre. On ne retire du sol aucun minerai ; la production métallurgique est nulle. On trouve près de Castéra-Verduzan un beau marbre jaune. La pierre à bâtir manque presque partout, totalement dans l’arr. de Lombez. On y supplée par la brique ; aussi compte-t-on environ 200 briqueteries ou tuileries dans le Gers. Les eaux minérales sont exploitées à Barbotan, près de Cazaubon (bains de boue), à Castéra-Verduzan, La Masca (près de Castéra-Verduzan), Lava rdens et Bassoues. Industrie manufacturière. — En 1888, il y avait dans le dép. du Gers 135 établissements industriels taisant usage d’appareils à vapeur. On comptait 1 récipient à vapeur soumis à la déclaration ; 141 chaudières motrices et 6 chaudières calorifères. Les machines à vapeur en activité étaient au nombre de 141, donnant une force totale de 819 chevaux-vapeur (non compris les machines des chemins de fer). Elles se décomposaient comme il suit : 1 6 machines fixes d’une force de 118 chevaux-vapeur. 15 — mi-fixes — 106 — 106 — locomobiles — 569 — 4 — locomotives — 26 — Cette force se répartissait de la manière suivante entre les différents groupes industriels : Carrières 117 chevaux-vapeur Usines métallurgiques 24 — Agriculture 486 — Industries alimentaires 4 î — Industrieschimiques, tanneries. . . 12 —