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désignait les premiers comédiens italiens qui vinrent en France : Franca-Trippa, Brighella, Scaramouche, Arlequin, et le Docteur, et Pantalon, et Trivelin, et Mezzetin... Enfin Molière lui-même, notre immortel Molière, se vit pendant longtemps qualifié de farceur, et il figure à ce titre, avec la plupart de ceux que je viens de nommer et quelques-uns de ses camarades, sur un talileau très curieux appartenant à la Comédie-Française et qui porte cette inscription : Farceurs français et italiens depuis soixante ans. Peint en 1611. A. P.

FARCHOUT (copte Berchodut). Ville de la Haute-Egypte, située dans la moudirieh de Keneh, sur la rive gauche du Nil, mais a 3 ou 4 kil. dans l’intérieur des terres. La distance de Sirzeh est de 42 kil. Ancien ch.-l. des cheiks de la puissante tribu des Hawaras, elle ne compte plus aujourd’hui que comme marché d’une certaine importance dans la moudirieh et comme tète de roule pour la Grande-Oasis.EHe possède, depuis le règne d’Ismaïl, une des grandes sucreries d’Egypte. G. Bénédite. FARCIENNES. Corn, de Belgique, prov.de Hainaut ; 6,000 hab. Au xv e siècle, les récollets y construisirent une importante abbaye qui fut détruite à l’époque de la Révolution française.

Bidl. : C. Lyon, le Couvent de saint François à Fartiennes, dans Doc. et rapp. de la Soc. archéol. de Charleroi, t. V.

FARCIMINARIA (Bryoz.). Genre de Bryozoaires créé par Busk et formant la famille des Farciminariada ;. Les caractères sont ceux de cette famille ; le polypier est corné, l’ouverture de la zoœcie occupe toute la face antérieure. FARCIMINARIAD/t (Bryoz.). Les zoœcies sont, dans cette famille de Bryozoaires Chéilostomes, disposées suivant un ordre alterne autour d’un axe imaginaire et forment un polypier rameux, érigé, dont les branches cylindriques se divisent dichotomiquement.

FARC1N (Art vétér.). Affection contagieuse du cheval, caractérisée par des manifestations extérieures qui apparaissent à la peau sous forme de boutons, de cordes, de tumeurs et d’engorgement, lesquels aboutissent, au bout d’un temps plus ou moins long, suivant que le farcin est aigu ou chronique, à une plaie ulcéreuse, de laquelle s’écoule un pus huileux, jaunâtre, et parfois sanguinolent. Le farcin est une affection identique à la morve ; on a dit de lui qu’il était la morve de la peau, de même que la morve serait le farcin des voies respiratoires et des organes internes. Tout cheval farcineux est un cheval morveux, et tout morveux est un cheval farcineux. La maladie, chez l’un et l’autre, est identique ; seuls les symptômes extérieurs sont différents. Le farcin, comme la morve, constitue un vice rédhibitoire, d’après la loi du 2 août 1884, et, comme elle aussi, est rangé parmi les maladies contagieuses, énumérées par la loi du 21 juil. 1881. Les mesures qui le concernent se trouvent aux art. 43, 44, 45, et 46 du décret du 22 juin 1882. « Art. 43. Après la constatation de la morve ou du farcin, le préfet prend un arrêté portant déclaration d’infection pour mettre en quarantaine les locaux dans lesquels se trouvent les animaux malades et les placer sous la surveillance d’un vétérinaire délégué à cet effet. Cette mesure entraine l’application des dispositions suivantes : 1° défense d’introduire dans ces locaux d’autres animaux susceptibles de contracter la morve ou le farcin ; 2° avertissement de l’existence de la morve ou du farcin par un écriteau placé à l’entrée principale de la ferme et sur les locaux infectés. — Art. 44. Les animaux qui ont été exposés à la contagion restent placés sous la surveillance du vétérinaire délégué pendant un délai de deux mois. Pendant la durée de cette surveillance, ils peuvent être utilisés, sous la condition qu’ils ne présentent aucun symptôme de maladie. Il est interdit de les exposer dans des concours publics, de les mettre en vente ou de les vendre ; le propriétaire ne peut s’en dessaisir que pour les livrer à l’équarrissage. Dans ce cas, ils sont préalablement marqués, et il est délivré un laissez -

— FAKCEURS — FAKCOT

passer qui est rapporté au maire dans le délai de cinq jours, avec un certificat attestant que les animaux ont été abattus. Ce certificat est délivré par le vétérinaire qui a la surveillance de l’atelier d’équarrissage. — Art. 45. Lorsque les chevaux, ânes ou mulets sont abattus, conformément à l’art. 8 de la loi ou en vertu de l’art, précédent, les peaux ne peuvent être livrées au commerce qu’après désinfection. — Art. 46. Les mesures prescrites en vertu des art. 43 et 44 sont levées par le préfet, après la disparition de la maladie et après constatation, par le vétérinaire délégué, de l’accomplissement de toutes les prescriptions relatives à la désinfection. Ceux des animaux visés par l’art. 44, qui ont présenté des symptômes de maladie, restent placés, pendant un délai d’un an, sous la surveillance du vétérinaire délégué, et soumis, pendant ce laps de temps, aux interdictions portées par le 3 e alinéa dudit article. — Loi du 21 juil. 1881, art. 8 : Dans le cas de morve constatée et dans le cas de farcin, de charbon, si la maladie est jugée incurable par le vétérinaire délégué, les animaux doivent être abattus sur l’ordre du maire. » — Quand il y a contestation sur la nature ou le caractère incurable de la maladie entre le vétérinaire délégué et le vétérinaire que le propriétaire aurait fait appeler, le préfet désigne un troisième vétérinaire, conformément au rapport duquel il est statué. L. Garnier. FARCOT (Joseph-Jean-Chrysostome), économiste français, né à Senlis le 8 avr. 1744, mort le 23 août 1815. Professeur dans les collèges des oratoriens, il quitta la congrégation en 1779 pour fonder à Paris une maison de commerce. Elu en 1789 député suppléant de Paris, il fit partie, en 1795, du directoire du dép. de la Seine. Animé d’idées généreuses, il essaya de lutter contre les usuriers en organisant des bureaux de prêt dans les quartiers pauvres. Mais cette tentative n’obtint aucun succès, et il dut l’abandonner en 1805. Il a écrit : Questions constitutionnelles sur le commerce et V industrie et projet d’un impôt indirect (Paris, 1790, in-8) ; Disnissions relatives à l’influence du gouvernement sur les arts et le commerce (1808, in-4) ; Mémoire sur les moyens d’encouraqer les découvertes utiles (1809, in-4). FARCOt (Marie-Joseph-Denis), mécanicien français, fils du précédent, né à Paris le 16 nov. 1798, mort à Saint-Ouen (Seine) le 30 août 1875. Entré de bonne heure en apprentissage chez un fabricant d’instruments de précision, il était en 1820 monteur dans les ateliers de Scipion-Perrier-Edwards et C’ e , à Chaillot, et fondait en 1823 l’importante maison de construction de machines à vapeur et de pompes qui porte son nom (V. ci-dessous). Parmi ses nombreuses inventions, il convient de mentionner en première ligne un système de distribution à détente variable, pour lequel il prit un brevet en 1836 et qui a longtemps joui, concurremment avec le système Meyer, de la faveur universelle (V. Détente, t. XIV, pp. 305 et 306). On lui doit en outre une pompe à jet continu (1829), le premier pétrin mécanique mû par la vapeur (1835), une presse à huile à efforts automatiquement variables et à travail constant (1834), un régulateur à cône de friction (1843), un générateur à chauffage méthodique par gradation (1844), etc. L. S. FARCOT (Joseph), mécanicien français, fils aine du précédent, né à Paris le 23 juin 1834. Il est sorti de l’Ecole centrale des arts et manufactures en 1845 et a été président de la Société des ingénieurs civils en 1879. Il a collaboré dès 1845 aux travaux de son père, est devenu ingénieur en chef de la maison Farcot en 1853 et la dirige depuis 1869. Outre le développement considérable qu’il a donné à cet établissement par une série de perfectionnements et d’améliorations réalisés aussi bien dans les procédés de fabrication que dans l’outillage, il a, comme son père, notablement contribué aux progrès des machines à vapeur par nombre d’inventions fécondes, telles que : un régulateur isochrone à bras et bielles croisés (1854-56) ; un générateur à faisceau de tubes et foyer mobiles réunissant à la fois les types tabulaire et cylin-