Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 12.djvu/980

Cette page n’a pas encore été corrigée

cant. du Villard-de-Lans, au pied de la Grande-Moucherolle ; 301 hab. Son territoire est couvert d’épaisses forêts «m l’on signalait encore des ours il y a quelques années. Fabrique de fromages de Sassenage.

CORÈNE (L’archevêque Djivan-) (Y. Calfa). CORENFUSTIER (Simon-Joseph) , homme politique français, né aux Vans (Ardèche) le 27 avr. 1747. 11 était en 1792 juge de paix aux Vans quand les électeurs de [’Ardèche l’envoyèrent siéger à la Convention nationale. Dans le procès de Louis XVI, il opina pour l’appel au peuple, pour la détention et le bannissement à la paix, et pour le sursis. Ami des Girondins, il donna sa démission le 1 "2 août 1793 et la retira le surlendemain. Après Thermidor, il paria souvent contre les survivants de la Montagne. Membre du conseil des Anciens, il y siégea et y vota à droite. Il sortit du conseil en 1797. Sous l’Empire, il fut receveur particulier à Largentière. F. -A. A. CORENT. Coin, du dép. du Puy-de-Dôme, arr. de Clermont-Ferrand, cant. de Yeyre-Monton ; 020 hab. Corent est bâti au pied d’un plateau sur lequel se trouvait un oppidum gaulois. Les cotes, qui descendent en pente raide vers l’Allier, fournissent un vin blanc renommé. Eglise romane. L. F.

CORENTIN (Saint), premier évèque de Quimper, au milieu du v c siècle. On le fête le 13 déc. Bibl. : J. Maunoib, Vita S. Corentini aremorici ; Quimper, 1685, in-12.

CORENTYN ou CORANTYN, fleuve del’Amériquedu Sud, qui sépare la Guyane hollandaise de la Guyane anglaise ; il est formé par le Cutara et l’Aramutan, coule du S. au N., est navigable pendant 7") kil. pour les petits navires ; son estuaire ensablé a 27 kil. de large. CORENZIO (Belisario), peintre de l’école napolitaine, ué vers 1358, mort en 1643. Grec d’origine, il étudia à Venise dans l’atelier du Tintoret et se fixa ensuite, vers 1590, à Naples, où il s’inspira des peintures naturalistes de l’Espagnolet, sans toutefois échapper à l’influence des Carrache. On admire dans ses tableaux l’esprit et le goût de l’arrangement, la vie et la chaleur des personnages, ainsi que la légèreté de l’exécution. Dans l’église San Severino à Naples se trouve la Multiplication des Pains, une de ses plus célèbres œuvres, qu’il acheva en quarante jours. D’autres peintures de Corenzio ornent l’église de l’Annonciation et différentes autres églises de la même ville. Corenzio formait avec l’Espagnolet et G. B. Caracciolo un triumvirat qui exerçait un abominable despotisme sur l’école napolitaine, et qui persécutait cruellement les peintres de talent venus de l’étranger.

Biisl. : Domlnici, Vile dei Pittori, Scultori ed Architelti napolitani, éd. de 1844, t. III. — Charles Blanc, Histoire des peintres. Ecole napolitaine.

CORÉOPSIS (CoreopsUs L.) (Bot.). Genre de plantes de la famille des Composées et du groupe des Hélianthées, que M. H. Bâillon considère comme une simple section du genre Bidens Tourn. (V. llist. des PL, VIII, p. 221). Ses représentants sont des herbes annuelles ou vivaces, caractérisées surtout par la présence constante de fleurons ligules, par les acharnes aplatis, ciliés ou ailés sur les bords et surmontés de deux arêtes courtes et ciliées, à cils dirigés de bas en haut. Plusieurs espèces de l’Amérique du Nord sont fréquemment cultivées dans les jardins de l’Europe comme ornementales. Tels sont notamment le C. diversi folio DC, le C. coronata Hook., le C. Drummondi Torr. et le C. tinctoria Nutt. ou Calliopsis tinctoria DC. Cette dernière espèce fournit une matière colorante employée aux Etats-Unis. Ed. Lef.

COR ESI, diacre valaque du xvi L ’ siècle, d’origine grecque, des Coresi de Chio, cités dans les documents de Sa (lias (Philologie néo-hellénique, passim). C’est le premier imprimeur et traducteur de livres religieux en roumain : jusqu’à lui on se servait de livres slavons. 11 imprima : le Psautier de 7577 (réédité par M. Hasdeu), VEvangile annoté de 1570-1580 et celui de 1380. N. Jorga. CORÉSIDUEL (Y. Bésiduation).

— 965 — COBENÇON — COBFOIT

CORET (Pierre), théologien belge, né à Ath vers le milieu du xvi" siècle, mort à Tournai en 1602. Licencié en théologie de l’université de Louvain et curé de Notre-Dame à Tournai, il prit une grande part aux controverses religieuses et politiques qui passionnaient ses contemporains. Son ouvrage principal est une tentative de réfutation de la République de Jean Bodin, intitulé Anti-Politicus.

Bibl. : Foppens, Bibliolheca belgica ; Malines, 1739, 2 vol. in-4. — Sweertius, Athense belqicœ ; Anvers, 1(328, in-fol. — Le Maistre d’Anstalng, Histoire de la cathédrale de Tournai ; Tournai, 1845, 2 vol. in-8. CORÈTEou CORETTE(V.Coiiciiorus) (Bot.). Lu Corète du Japon est une Rosacée du genre Kerria (V. ce mot). COREUS (Y. Punaise).

CORFE-Castle. Bourg d’Angleterre, comté de Dorset, dans la presqu’île de Purbeck ; le roi Edouard II le Martyr y fut tué en 978 ; on y voit les ruines du château où Jean sans Peur laissa mourir de faim vingt-deux gentilshommes poitevins (12112) et où Edouard II fut emprisonné en 1527.

CORFÉLIX. Corn, du dép. de la Marne, arr. d’Epernay, cant. de Montmirail ; 190 hab.

CORFINIUM (Geogr. anc). Capitale des Peligni, non loin de l’Aternus, dans le Samnium, auj. Pentinia. Pendant la guerre sociale, elle fut à la tète de la coalition, et elle aspirait à devenir la capitale de l’empire italien. CORFOU (Kep/upa). I. Ile.— Géographie. Ile de la côte 0. de Grèce, l’une des iles Ioniennes, la plus septentrionale et la plus importante ; elle a 712 kil. q. (388 d’après la. statistique officielle) et 78,024 hab. ; moins grande que Céphalonie, elle est [dus peuplée et joue dans l’histoire un bien plus grand rôle. Elle est située à la hauteur du canal d’Otrante, entre la mer Ionienne et la mer Adriatique. A une centaine de kil. de la côte d’Italie, elle est séparée de celle d’Epire par un canal large de 4 à 30 kil., long de 62 kil. L’ile s’allonge du N. au S.-E. ; elle a 70 kil’. de long et est très étroite, sauf au N. Dans le relief du sol, on distingue deux groupes montagneux, le premier au N., orienté de l’E. à l’O., atteint 914 m. au Pantokrator, point culminant de l’Ile ; c’est une formation calcaire ; le second (mont Ithone des anciens), orienté du N.-O. au S.-E., est formé de conglomérats, de gypse, de grès sablonneux ; il forme du côté de la mer des côtes abruptes ; la région intermédiaire entre ces soulèvements est formée, comme le N.-O. de l’ile, de terrains tertiaires. Les principaux accidents du littoral sont, au S., le cap Asprokavos ouBranco ; au N., le cap Drasti. Le climat est pluvieux en hiver, chaud et sec en été. L’ile n’a pas de cours d’eau permanent, mais des sources nombreuses. L’aspect de l’ile a été décrit par Schliemann. « Nulle part de clôture ni de démarcation entre les propriétés ; le tout présente l’aspect d’un vaste jardin d’oliviers, de cyprès et de vignes ; les accidents de terrain sont si brusques et si multipliés qu’ils donnent partout au paysage un charme inexprimable. » Les produits minéraux de Corfou sont le marbre, le soufre, le sel, un peu de houille ; les produits agricoles, des olives et du vin ; de plus des oranges, des citrons, des figues, de la soie, du miel. On cultive du mais, bien qu’il suffise à peine au quart de la consommation. Il n’y a pas de gros bétail, mais beaucoup de chèvres. L’agriculture proprement dite n’existe guère. La pêche est abandonnée aux Albanais et aux Italiens. L’industrie est nulle. Le commerce porte surtout sur l’huile d’olive et le rin ; on exportait, en 1885, 65,000 barils de 71 litres de vin et 31,500 barils d’huile (vers Venise et Trieste principalement). La population est presque entièrement grecque ; on comptait, en 1879, 3,225 étrangers, Turcs, Anglais, etc. ; 2,655 non chrétiens, 2,354 chrétiens, étrangers à la confession grecque orthodoxe. La classe commerçante parle l’italien. — Corfou forme avec les iles voisines de Paxo et de Leucade un nome de la Grèce, auquel on donne 1,092 kil. q. et 114,535 hab., soit 105 hab. par kil. q. 11