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IJORY - DOSAS — 450

in-8, av. pi.). Il s’occupait alors de lithographie, et il contribua aux progrès de cet art. Rentré en France en 1819, Bory de Saint-Vincent fut chargé, en 1829, du commandement de l’expédition scientifique de Morée. Réintégré dans son grade après 1830, il présida la commission scientifique chargée d’explorer l’Algérie et, lors de sa1 mort, possédait le grade de général dans le corps du génie, le titre de correspondant de l’Académie des sciences, les fonctions de chef du bureau historique du dépôt de la guerre, etc. — On doit à llory de Saint-Vincent, outre une foule d’articles dans les recueils scientifiques, de nombreux articles dans le Dictionnaire classique d’histoire naturelle, tous les articles d’histoire naturelle de l’Encyclopédie de Didot, et une série d’ouvrages tels que : Essai sur les îles Fortunées de l’antique Atlantide, etc. (Paris, 1802, in-4, av. pi.) ; Voyage dans les quatre principales îles des mers d’Afrique, etc. (Paris, 1803, 3 vol. in-8, av. atlas) ; Voyage souterrain ou Description du plateau de Saint-Pierre de Maastricht, et de ses vastes cryptes, etc. (Paris, 1821, in-8, av. pi.) ; Guide du voyageur en Espagne (Paris, 1823, in-8, av. pi.) ; rtiomme, Essai zoologique sur le genre humain (Paris, 1827, 2 e édit., 2 vol. in-18) ; De la Matière sous les rapports de l’histoire naturelle (Paris, 1824, in-8). D r L. Hn.

BORYSLAW. Ville de l’empire d’Autriche. Elle est située en Galicie dans le district de Drohobycz, cercle de Sambor. Sa population dépasse 10,000 hab. Elle doit toute son importance à des sources de pétrole (production annuelle, environ 300,000 quintaux métriques). BORYSTHÈNE. Fleuve de Sarmatie, en Europe, aujourd’hui Dnieper (V. ce mot).

BORYSTHÈNE, père de Thoas, roi de la Tauride, chez qti Artémis transporte Iphigénie, après le sacrifice pour lequel elle lui a substitué une biche ; héros éponyme du fleuve de ce nom. ,

BORZIVOJ ou BORIVOJ, prince de Rohême qui régnait vers la fin du ix e siècle. Il fut l’allié de Svatopluk de Moravie ; le roi Louis d’Allemagne lui lit la guerre et pénétra jusque sur la Vltvava. Mais l’événement le plus important de son règne fut sa conversion au christianisme. 11 lut baptisé par l’apôtre Méthode, probablement en Moravie, vers 873. Avec lui fut sans doute baptisée sa femme, sainte Ludmila ; ils construisirent les premières églises de la Bohême. Les annalistes postérieurs fournissent sur son règne une foule de récits apocryphes. Un autre Bofivoj, également prince tchèque vécut vers la fin du xi 6 siècle et le commencement du xir°. 11 était fils du roi Vratislav. Il prit part en 1103 à l’expédition de l’empereur Henri IV contre Rome ; il réussit à diverses reprises à se faire reconnaître duc de Bohème ; mais il ne put se maintenir sur le trône et alla mourir en Hongrie en 1124. L. L. Bibl. : Palacky, Histoire de Bolieme, t. I. B0R2NA. Ville de l’empire russe. Elle est située dans le gouvernement de Tchernigov, sur la rivière du même nom, affluent de la Desna. Elle joua un rôle important dans l’histoire des Cosaques ; elle appartient à la Russie depuis 1681. Sa pop. est de 14,000 hab. Elle fait un grand commerce de chaussures et de céréales. Le district de Borzna appartient à la terre noire, mais il est par endroits marécageux. La pop. dépasse 120,000 hab. Elle est composée de Petits-Russes et de colons allemands ou tchèques. L’agriculture y est très florissante. L. L. BORZONE (Luciano), peintre italien, né à Gênes en 1590, mort après 1660, élève de Bertolotti et de C. Corte. Il a décoré dans le style du temps un grand nombre de chapelles et de palais. Son Baptême du Christ à l’église San-Spirito à Gênes passe pour son chef-d’œuvre. Il avait la réputation d’un bon portraitiste. Il eut trois fils : Gio Bat tista et Carlo furent sescollaborateurs ; le troisième, Francesco, né en 1635, mort en 1679, fut un peintre de marine et de paysage. Il vint s’établir en France où il fut employé à la cour de Louis XIV et fut reçu de l’Académie. Mariette cite des paysages qu’il avait peints dans le vestibule de l’appartement de la reine au Louvre comme ne le cédant en rien à « ce qu’a peint Salvator Rosa : ils sont aussi chauds de couleur, touchés avec la même fermeté. C’est dommage que trop exposés à l’air ils se détruisent chaque jour >. — La salle ou ils se trouvaient a été détruite dans les remaniements faits sous l’Empire par Fontaine. A. M.

Bibl. -. Mariette, Abecedario, I, 157-158. BOS (Lodewijk-Jans van den), peintre hollandais, né à Bois-le-Duc à la fin du xv c siècle. Cet artiste travailla à Amsterdam, où il peignit des fleurs et des fruits, d’un coloris frais et agréable. 11 y ajoutait des insectes, peints avec une telle perfection de détails et une telle finesse qu’on aurait pu, au dire d’un contemporain, les examiner à la loupe. Ad. T.

BOS (Cornelis), graveur et éditeur flamand, né vers 1510. Fixé à Rome depuis sa jeunesse, il s’y livra au commerce des estampes, tout en s’appliquant lui-même à la gravure des planches d’après les grands maîtres contemporains, Raphaël, Jules Romain, le Titien. 11 exécuta encore quelques gravures d’après son compatriote le peintre Martin Heemskerck, qui avait aussi séjourné à Rome, entre autres une estampe représentant François I er fait prisonnier, comprise dans une suite de douze planches consacrées à la gloire des faits et gestes de Charles-Quint, et dont les onze autres furent gravées à l’eau-forte par Heemskerck lui-même (Anvers, 1556, 1558, etc.). Nous trouvons encore dans l’oeuvre de Bos de nombreuses et intéressantes planches de grotesques, trophées, armures, cariatides et thermes. On perd sa trace après 1553. G. P-i.

BOS (Lambert), philologue hollandais, né à Workum en 1670, mort en 1717. Il montra de bonne heure des dispositions remarquables pour l’étude des langues anciennes, et, dès l’âge de vingt-six ans, il occupa une chaire de littérature grecque à l’Université de Franeker en Frise. Il s’y distingua pendant plus de vingt ans et acquit une grande réputation de philologue et de critique. Ses principaux ouvrages sont : De Eruditione Grœcorum per colonias eorum propagata (1697) ; Animadversiones ad Thomœ Magistri eclogas (1698) ; Observationes miscellaneœ ad Loca quœdam (1700) ; Ellipses grœcœ (1702) ; Vêtus Testamentum ex versione LXX interpretum (1709) ; Antiquitatum grœcarum descriptio brevis (1714) ; Animadversiones ad scriptores, quosdam grœcos (1715). E. H.

Bibl. : Van Kamper, Geschied der Nederl. lelteren en Wete.nsch.

B0SA. Ville d’Italie, dans l’Ile de Sardaigne, prov. de Cagliari, à l’embouchure du Bosa ; 6,696 hab. Vignobles, pêche du corail. Evêché.

BOSAK-Hauke (Joseph), général polonais, né à Varsovie en 1834, mort en France en 1871. 11 était le fils du général Hauke, servit comme page à la cour de Pétersbourg, entra dans l’armée russe et se distingua au Caucase. Sous le pseudonyme de Bosak il prit part à l’insurrection polonaise de 1863. Il passa ensuite en Italie, où il servit sous Garibaldi ; en 1870, pendant la guerre contre les Allemands, il offrit ses services à la France et fut tué au combat de Dijon le 21 janv. 1K71. — Sa soeur Julie, née de Hauke, mariée morganatiquement au prince Alexandre-Louis de Hesse, est la mère du prince Alexandre de Bulgarie. L. L.

BOSAS ou BOZAS. Corn, du dép. de l’Ardèche, arr. de Tournon, cant. de Saint-Félicien ; 845 hab. Terrain granitique. Grains et pâturages. En 1577, les protestants, maîtres du château de Bosas, y furent assiégés par M. du Peloux, à la tête des catholiques. La terre de Bosas fut érigée en marquisat en 1693 en faveur d’Emmanuel du Bourg, maréchal de camp et commandant pour le roi en Languedoc, qui avait épousé l’héritière de cette seigneurie. Le marquisat de Bosas comprenait les paroisses de Bosas,