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BOBINO — BOBRUISK
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uns qui ont fourni plus tard, sur d’autres scènes, une carrière honorable. En première ligne il faut nommer l’excellent comique Geoffroy, dont les succès au Gymnase et au Palais-Royal ont été si retentissants ; puis Montdidier, qui appartint aussi au Gymnase et à l’Ambigu-Comique ; Heuzey, ganache excellente qu’on a vue aux Folies-Dramatiques et aux Variétés ; Angélina Legros, qui fit aussi les beaux jours des Folies-Dramatiques ; et encore Videix, Alleaume, Mme Gaspari, Mme EmmaRose, etc., etc. Arthur POUGIN.

BOBINOIR (V. Bobineuse).

BOBIO (V. Bossio).

BOBITAL. Com. du dép. des Côtes-du-Nord, arr. et cant. O. de Dinan ; 352 hab.

BOBIUM (V. Bossio).

BOBLAYE (Emile LE PUILLON de), ingénieur géographe et géologue français, né à Pontivy le 16 nov. 1792, mort à Paris le 4 déc. 1843. Entré à l’Ecole polytechnique en 1811, et dans le corps des ingénieurs géographes en 1813, il fit partie en 1829 de l’expédition de Morée, oh il exécuta de nombreux travaux de triangulation qu’il répéta, en 1838, dans la province de Constantine. En 1839, il fut attaché à la commission scientifique de l’Algérie ; le 28 févr. 1840, il fut nommé chef d’escadron d’état-major. Il était depuis plusieurs années directeur d’une section topographique de la Carte de France. En 1842, les électeurs de sa ville natale l’envoyèrent siéger à la Chambre des députés. On a de lui : Essai sur la configuration et la constitution géologique de la Bretagne (Mém. du Muséum d’hist. nat., 1827, t. XV) Triangulation dans la Morée (Connaissance des temps, 1832) ; Description de l’île d’Egine (Paris, 1835, in-8) ; Sur la géologie des province de Bône et de Constantine (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, 1838, VII). Il a en outre publié, sous le titre de Courbes financières, un exposé synoptique des principaux faits relatifs aux recettes, aux dépenses, à la dette et au crédit publics.

Son frère, Théodore La Puillon de Boblaye, né à Pontivy, le 23 oct. 1795 ; mort en mars 1857, entra à l’Ecole polytechnique en 1813, en sortit officier d’Artillerie, se fit remarquer au siège d’Anvers, fut nommé général de brigade en 1853 et devint Commandant de l’Ecole du génie et de l’artillerie de Metz. Il remplaça son frère comme député du Morbihan.

Léon Sagnet.

BÖBLINGEN. Ville du Wurttemberg, cercle du Neckar ; 4, 365 hab. Ce lieu est connu par la sanglante défaite qu’y essuyèrent le 12 mai 1525 les paysans révoltés.

BOBOLI (Jardins de). Ces jardins, situés à Florence, sont, avec ceux du Vatican, de la villa Pia, de la villa Torlonia, de Frascati, de la villa d’Est° à Tivoli, du palais Colonna à Rome, du palais Doria à Gênes, et de la villa de Castello, etc., etc., parmi Ies plus célèbres de l’Italie. Ils furent commencés par Cosme I, qui venait d’acheter le palais Pitti et désirait, dit Vasari, en embellir les abords par « des jardins, bosquets, fontaines, eaux courantes, viviers et autres choses semblables ». Ce fut le Tribolo qui commença les travaux, fit les plans, aménagea toutes choses. Buontalenti lui succéda dans la direction des travaux. Pour remplir le programme du duc, il ne manquait, qu’une close : l’eau. On disposa économiquement et du mieux qu’on put quelques fontaines sur le flanc de la colline et un bassin dans le bas-fond. La beauté du site, avec son amphithéâtre, ses terrasses, son admirable allée de cyprès, est d’ailleurs très imposante. Dans le jardin, un grand nombre d’œuvres d’art sont restées exposées ; si les statues ébauchées par Michel-Ange ont été retirées de la grotte où elles furent d’abord placées, on voit encore en place l’Enlèvement d’Hélène, de Vincenzo Rossi, la Vénus sortant du bain et l’Abondance, de Jean Bologne ; les statues d’Apollon et de Cerès de Bandinelli, et, au milieu du grand bassin de l’isoletto, le Neptune de Jean Bologne.

A. M.


Bibl. : VASARI, éd. Milanesi, VI, 97. — BURCKHARDT, Cicerone, 5e éd., p. 282 et passim. — Ch. YRIARTE, Florence ; Paris, 1881, gr. in-4.

BOBORYKINE (Pierre [Piotr] Dmitriévitch), romancier, auteur dramatique, publiciste rasse contemporain, né en 1836 à Nijny-Novgorod. Après de fortes études littéraires et scientifiques aux universités de Kazan, de Dorpat et de Pétersbourg, il débuta en 1860 par une comédie : le Petit noble, qui fut jouée avec succès à Pétersbourg et à Moscou. Elle avait été d’abord insérée dans la Biblioteka dlia chténia (Cabinet de lecture). Son premier roman, En route, où l’autobiographie de l’auteur tient une grande place, parut aussi dans la même revue, dont Boborykine devint bientôt propriétaire, et à son grand détriment, car en trois ans il engloutit dans cette publication sa fortune personnelle et contracta des dettes dont il ne s’est acquitté que par plusieurs années d’un travail acharné. De 1865 à 1870 il habita la France, étudiant, observant et adressant aux journaux russes des correspondances toutes sympathiques à la France, surtout pendant la guerre de 1870. De retour dans son pays en 1871, il s’y maria, et depuis lors il continue à dépenser en conférences, en articles littéraires, scientifiques, critiques, en romans, nouvelles, dissertations philosophiques et littéraires, etc., une infatigable activité. Il appartient à l’école libérale en politique, en philosophie au positivisme, en littérature à l’école réaliste et naturaliste. Ses conférences sur le théâtre ont été réunies en un volume. Entre les douze comédies qu’il a fournies au théâtre on distingue : le Petit noble, l’Enfant, les Vieux comptes, le Docteur Mochkov, Une Tare, À l’assaut ! Et parmi ses romans, dont la collection forme douze volumes in-12 ; En route ! les Faiseurs, les Vertus solides, la Moitié d’une vie, Kitaï-Gorod (les Marchands de Moscou), À l’œuvre ! les Modernes. Tous les personnages de M. Boborykine ont été étudiés sur nature, son style est entrainant, ses récits intéressants. On lui reproche seulement de travailler avec quelque précipitation.

J. FLEURY.

BOBR ou BIEBRZA en polonais. Rivière de l’empire russe ; elle prend sa source dans le gouvernement de Suwalki et suit pendant quelque temps la frontière de la Russie et du royaume de Pologne ; elle se jette dans la Narva et est navigable sur une partie de son parcours.

BOBRINETZ. Ville de Russie, gouv. de Kherson ; 10, 854 hab. Marché agricole important.

BOBROUÏSK. Ville de la Russie d’Europe, ch.-l. de district du gouvernement de Minsk. Elle est située au confluent de la rivière Bohrouka et de la Berezina. Depuis 1810 elle est devenue place de guerre. Sa forteresse peut renfermer plus de 15, 000 hommes. Elle commande le chemin de fer de Minsk à Romny. Elle a rendu des services importants lors de la guerre de 1812. Sa population est de 32,000 hab. dont plus de 42,000 israélites. Elle a un port important sur la Berezina. Le district de Bobrouïsk occupe plus de 10,000 verstes carrées. Les trois quarts sont couverts de forêts. La population qui doit dépasser 120,000 hab. est constituée pour 9/10 par des Russes blancs ; les Polonais y figurent pour 5, 000 environ, les Juifs pour 12, 000. L’élève du bétail est très productive. On y a compté jusqu’à 20,060 chevaux et 50,000 bêtes à cornes.

L. L.


BOBROVSKY ou BOBROV (Semen-Serguievitch), marin et poète russe, mort en 1810 ; il a publié quelques traductions d’ouvrages techniques français et anglais.. Comme poète, il s’est surtout inspiré des écrivains anglais. Ses principales publications sont : la Tauride (Nikolaev, 1798) dont la deuxième édition parut sous le titre de la Khersonide, la Nuit antique de l’univers (Saint Petersbourg, 1807-1809), trois volumes de poésies diverses, et l’Ancien marin russe, œuvre posthume (Saint Pétersbourg, 1812).

L. L.

BOBRUISKY. (V. Bobrouïsk),