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LE MANDARIN.

Pé-Kang se leva, et prenant la main de Didier :

— Monsieur, dit-il, je crois que nous nous entendrons sur plusieurs points. Notre ami plaisante volontiers des choses sérieuses ; je ne lui ressemble en aucune façon. Vous cherchez la vérité, et moi aussi ; faites que nous puissions nous revoir. Si les préceptes de Confucius vous intéressent, venez chez moi, je vous les traduirai.

— Permettez que j’aille au plus tôt vous demander cette faveur, dit le philosophe.

— Sitôt que vous voudrez, répondit le jeune Chinois.

— J’espérais, dit Victor Durand, montrer deux curiosités à deux amis : un Chinois à un matérialiste et un matérialiste à un Chinois. Voyez l’ennui ! Mon matérialiste est Chinois de cœur, et mon Chinois pourrait bien devenir matérialiste. Il n’y a rien de neuf sous le soleil !

Pé-Kang et Didier se prirent de nouveau la main au moment de la séparation.