Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.

58
LE MANDARIN.

leurs les premiers à constater, en descendant de leur chaire, les phénomènes qu’ils viennent de nier. L’heure s’avance et le moment s’approche où le fait écrasera de tout son poids les mauvais principes.

— Ce que vous m’apprenez est en dehors des idées que je veux et dois comprendre, répondit Pé-Kang ; nos traditions et les enseignements de Confucius me défendent d’y réfléchir.

— Vous raisonnez comme un Chinois, mon ami, et beaucoup de gens raisonnent comme vous ; ils regardent en arrière et marchent à reculons.

Mais essayons de lire avec suite : « La femme est une malade !… »

Le chapitre terminé, le mandarin s’écria :

— Je m’explique aujourd’hui tes caprices, ô femme ! et je t’aimerai pour ta souffrance. J’hésitais à te confier mon cœur, te croyant variable à plaisir ; maintenant la joie et la confiance entrent dans mon âme !

— J’envie cette joie et cette confiance, dit