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LE MANDARIN.

cissent l’esprit, le barbarisent, et atteignent la race même, » sont aussi justes pour la France que pour la Chine, ce livre doit commencer, pour vous comme pour moi, à devenir intéressant.

— Je crois, fit le lecteur avec distraction, que ceci vous concerne particulièrement.

Et il continua.

Chemin faisant, on découvrit une comparaison de l’amour et des fleuves qui transporta Pé-Kang au septième ciel.

— Je comprends très-bien, dit-il, et je retrouve, avec un vrai bonheur, les images de notre style. Allez, mon ami.

Tout à coup, ne pouvant contenir son admiration, le jeune Chinois s’écria :

— Comme il connaît la femme, cet homme ! Je suis ému. À coup sûr, il faut qu’elle appartienne à un seul, car, en effet, « celui qui le premier murmure à son oreille des paroles d’amour grave à jamais sa pensée dans le cœur de sa compagne. » Oh ! comme il l’a bien étudiée ! La fatalité qui pèse sur la vie de la femme n’ar-