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LE MANDARIN.

L’homme supérieur ne cherche point une fugitive renommée ; l’approbation de sa conscience lui suffit. Mais il ne rougira pas d’interroger les autres hommes ; il peut trouver dans l’étude du cœur humain les moyens de se perfectionner davantage.

Il doit être exempt d’obstination et de préjugés, et n’avoir honte de rien si ce n’est du vice ; il ne sortira d’une fausse position que par la droite voie.

Arrivé à l’âge de quarante ans, l’homme supérieur n’aura plus de doutes ni d’incertitudes ; il marchera vers sa destination définitive. Tout homme supérieur ayant une mission à remplir, il s’efforcera de remplir la sienne.

Si le prince qui gouverne est vertueux, il prêchera haut la vertu ; sinon, il agira de même, mais avec mesure et prudence, et il attendra l’action du ciel qui se manifeste par l’action du peuple.

L’homme supérieur, c’est le vent, l’homme vulgaire, l’herbe ; lorsque le vent passe, l’herbe