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LE MANDARIN.

oignons d’une espèce inconnue fleurissaient dans un vase rempli d’eau.

Pendant quelques secondes le Solitaire considéra le jeune Chinois avec une persistance presque insolente ; Pé-Kang, de son côté, l’examinait avec une curiosité naïve mêlée de hardiesse.

— Un fils de Koung-Tseu, dit enfin Didier en présentant le mandarin, ce jeune ami dont je vous ai parlé souvent.

Le Solitaire ne s’inclina point, mais il adressa en chinois quelques paroles sympathiques au jeune homme.

Pé-Kang répondit en français avec une émotion qu’il essayait en vain de maîtriser.

Le Solitaire lui demanda des nouvelles d’un savant chinois qu’il dit connaître ; et il ajouta, en se tournant vers Didier :

— Le savant dont je parle s’appelle Hoëi, comme le disciple favori de Confucius ; j’ai passé près de lui des heures délicieuses, et il a bien voulu m’initier aux mystères des rites et aux secrets des mœurs chinoises.